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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0417

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4 SYSTÈME DES ANNELIDES.

ralement pour elle les premiers segmens du corps. La trompe n'étoit
considérée que comme un organe fort accessoire , et I on ignoroit le
mode de structure auquel elle est essentiellement associée. Les mâchoires
étoient censées toujours horizontales et disposées par paires; leur mouve-
ment vertical dans certaines espèces, et leur nombre différent des deux
côtés dans beaucoup d'autres, sont des modifications dont on n'avoit
aucune idée. Les tentacules n'étoient point définis; j'ai restreint ce nom
cà des filets charnus, inarticulés et simplement contractiles, qui entourent
immédiatement l'orifice de la bouche, hesyeux n'avoient ni leur nombre
ni leur position fixés. Les antennes étoient méconnues; on n'avoit aucune-
ment songé à chercher dans les Annelides des organes identiques avec les
antennes des insectes (i); aussi leur insertion et leur nombre étoient-ifs
ioin d'être déterminés : lorsque les antennes étoient fort petites, elles res-
toient ignorées ; lorsqu'elles étoient grandes et facilement visibles, elles re-
cevoient des auteurs les noms de tentacules ou de cirres. dénominations vagues
et communes à d'autres appendices. Les pieds n'étoient pas suffisamment
assimilés aux pieds des crustacés ou des insectes auxquels iis correspondent,
et dont ifs semblent quelquefois ne différer essentiellement que par leurs fais-
ceaux de soies métalliques : le nombre de parties dont ifs se composent, rames
et cirres, ne se trouvoit pas arrêté; de sorte que ces parties étoient ordi-
nairement considérées et présentées comme des organes distincts et indé-
pendans. On n'avoit point suivi ces mêmes pieds dans leurs diverses trans-
formations; les plus voisins de fa tête étoient parfois confondus avec les
antennes, et décrits sous les noms impropres que l'on donnoit à ces an-
tennes. Les formes variées de leurs soies n'avoient point été remarquées ;
il y a même une sorte de soies commune à tout un ordre, celle des soies
à crochets, dont les naturalistes ne soupçonnoient pas l'existence. Les élytres
ou écailles dorsales n'étoient pas reconnues pour ce qu'elles sont, c'est-à-
dire, pour des appendices comparables, à certains égards, aux ailes ou aux
élytres des insectes, et sujets, comme elles, à manquer dans certaines espèces
d'une famille, quoiqu'ils existent dans les autres. Les branchies étoient sup-
posées saillantes et visibles à l'extérieur dans des espèces où il ne s'en montre
point de telles, &c. &c. Nous énumérerons succinctement, en tête des
ordres que nous avons adoptés, les modifications qui leur sont particulières ;
mais nous devons tracer d'abord les caractères distinctifs de chacun d'eux.

(i) Le mot d'antennes échappe bien quelquefois à cription de certaines annelides; niais l'usage qu'ils en font
Othon Fabricius et à d'autres zoographes, dans la des- prouve qu'ils n y attachent pas un sens rigoureux.
 
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