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Lafond, Paul; Bosch, Hieronymus [Ill.]
Hieronymus Bosch: son art, son influence, ses disciples — Paris, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.26139#0264
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CHAPITRE VIII

Peintures de Hieronymus Bosch disparues ou détruites. — La Fuite
en Egypte ; Le Christ aux Limbes ; Le Portement de croix ; un
Moine discutant avec un hérétique ; un Prodige ; peintures a

LA CATHÉDRALE DE BOIS-LE-DUC ; TABLEAUX A ANVERS, A BRUXELLES,

en Espagne ; autres tableaux. Les Drôles.

Nous savons que Hieronymus Bosch a peint nombre de tableaux disparus
malheureusement depuis longtemps. De certains nous pouvons nous faire une
idée par les gravures les reproduisant, dont il sera question plus loin. D’autres
il nous reste les titres et parfois une succincte description. Au nombre de ceux-ci
signalons d’abord ceux vus et énumérés par Carel van Mander (i) ; d’abord, à
Amsterdam : une Fuite en Egypte, où Marie, montée sur l’âne, porte l’Enfant-
Jésus dans les bras, tandis que Saint Joseph demande un renseignement à des
paysans et qu’au second plan des bateleurs font danser un ours devant une
auberge ; un Christ délivrant les patriarches enfermés dans les limbes (2), inspiré
de l’Evangile apocryphe de Nicomède (3), dans lequel le peintre avait représenté
Judas essayant de s’échapper et retenu par des diables à l’aide d’un lacet qui
l’étrangle ; un Portement de croix très noblement interprété, fait observer
l’historien ; ensuite, à Haarlem, chez un amateur du nom de Jean Dietringh,
un Moine discutant avec un hérétique et faisant précipiter au feu les livres de ce

(1) Carel van Mander. Ouv. cit.

(2) De cette composition, peut-être conviendrait-il de rapprocher le dessin de la Descente de Jésus aux
limbes, exécuté à la plume par Peter Bruegel, en i56i, en vue de la gravure burinée par Pierre van der
Heyden, éditée par Jérôme Cock, où figure le casque empanaché dont nous trouvons de nombreux
croquis dans un dessin du maître récemment retrouvé au musée du Louvre dont nous parlerons plus loin
et aussi le portrait de Jérôme Bosch gravé par H. Hondius dont les fonds reproduisent des détails du dessin
de Peter Bruegel. — Voir : R. van Bastelaer. Ouv. cit., p. 235-236.

(3) On a, sous le nom de Nicomède, un Evangile apocryphe composé probablement au Ve siècle. Il
renferme le récit de la Descente du Christ aux Enfers, duquel est tiré le tableau de Jérôme Bosch. L’auteur
de la préface de l’Evangile, qui en est sans doute l’auteur, prétend l’avoir traduit, sous le règne de Théodore
le Grand, du texte hébreu attribué à Nicodème.

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