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Lafond, Paul; Bosch, Hieronymus [Ill.]
Hieronymus Bosch: son art, son influence, ses disciples — Paris, 1914

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https://doi.org/10.11588/diglit.26139#0282
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CHAPITRE IX

Dessins de Hieronymus Bosch. — Croquis de mendiants ; une Fête de
Carnaval; Croquis divers; la Barque naviguant; autres Croquis;
la Vierge et Saint Jean au pied de la croix ; la Tentation de Saint
Antoine ; la Danse de paysans ; Dessins faussement attribués au
maître; Cartons pour les tentures des Délices terrestres, de la
Vie de Saint Antoine; Sculptures de la cathédrale de Bois-le-Duc.

Comme il fallait s’y attendre, les dessins de Hieronymus Bosch sont des
plus rares, presque tous traités à la plume. Décider de leur parfaite authenticité
est difficile, pour ne pas dire plus. A Vienne, la Bibliothèque Albertine renferme
trois dessins, à la plume, qui semblent bien être de lui, une feuille de Croquis de
mendiants, d’infirmes, de malingreux, d’écloppés, de béquillards, de culs-de-jatte
et de drôles, dans toutes les postures, toutes les attitudes, sous tous les aspects ;
une Fête de Carnaval où, dans une cuisine brabançonne, des paysans et des
paysannes se divertissent : une vieille femme fait cuire des crêpes au feu d’une
vaste cheminée surmontée de l’image du hibou voyageur ; un gros bonhomme
est assis à ses côtés ; d’autres personnages exécutent une sorte de charivari auquel
concourt un guitariste ; un gros bonhomme apparaît à une fenêtre ouverte,
soufflant dans une espèce de flageolet pointu à grosse embouchure ronde ; deux
autres musiciens s’escriment, l’un avec un soufflet, l’autre, une vieille femme,
avec des pincettes qu’elle frappe sur un gril ; à droite, une autre femme, à
l’extravagante coiffure, rase un paysan assis sur un panier renversé ; au tout
premier plan, un petit chien, le bonnet de fou sur les oreilles, danse en se tenant
sur les pattes de derrière. Ce dessin, véritable genèse de la plupart des composi-
tions des petits maîtres flamands et hollandais, a été signé après coup du nom
de Bruegel qui l’a d’ailleurs pillé.

Le troisième dessin de la Bibliothèque Albertine représente d’une façon
assez sommaire — ce n’est qu’un croquis hâtif — Detix femmes, l’une agenouillée,

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