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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0282
FIGURATIONS ANIMALES 253
aussi facilement que le Porc domestique, rendu à la vie sauvage, reprend le faciès de
son ancêtre le Sanglier.
Dans les nombreux débris de cuisine que M. de Morgan nous avait envoyés jadis
de Toukb, nous avons pu constater fréquemment des fragments d'os longs et de mâchoires
de Porcs l.
D'autres fragments de Sus scrofa nous ont été communiqués par M. Daressy. Ils ont été
trouvés dans une tombe au Fayonm.
Nulle part on n'a pu trouver une momie complète de porc ou de sanglier.
Dans une tombe humaine à Kôm-Ombo, nous avons ramassé des dents de Sus scrofa,
perforées à la racine d'un trou très régulier ayant évidemment servi à les suspendre comme
pendeloques de colliers.
LEPUS iETHIOPICUS Brehm
(Kg. 186.)
Le joli petit lièvre en ivoire figuré ici (dg. 186) a été trouvé par nous à Kôm-Ombo.
L'animal est représenté en pleine course, ses grandes oreilles rabattues sur la région dorsale.
Les lièvres des ravins désertiques de la Haute-Egypte, ou
même ceux des environs du Caire, semblent appartenir à des
formes peu différentes les unes des autres, quoique cependant
très voisines d'après le Dr Innés qui en a l'ait une étude
Fig. 186. ^*^ approfondie. Mais il est tout à fait impossible d'attribuer ce
Lepus xihiopicm. petit bibelot à l'une ou à l'autre espèce, les caractères difïé-
F,GmuNE en .vo.be Kôm-Ombo. rentielg étant extpêmement diffîcileg à vérifier>> Auggi> egt_ce
la raison qui nous fait inscrire cette intéressante figurine sous le nom collectif de Lepus
.Ethiopiens de Brehm.
« Le pelage de cet animal, dit Geoffroy Saint-Hilaire, dans la Description de l'Egypte,
Zoologie, p. 197, est d'un brun roussàtre, et cette couleur offre quelque différence suivant le
lieu où on l'examine. Le dos est d'un gris fauve; les poils sont blanchâtres à leur origine puis
bruns et terminés de fauve, en sorte qu'il existe des maculatures de fauve et de brun, selon
la manière dont le poil est appliquée sur le dos. Sur le cou, on voit une raie d'un roux vif, qui
prend depuis les oreilles et qui cesse passé les épaules. Le dessous du corps est blanchâtre à
l'exception de la poitrine qui est teintée de fauve. Le tour des yeux est blanc, et les joues sont
grises; la queue est noire en dessus et blanchâtre en dessous. Les oreilles sont pins grandes et
surtout, plus larges que chez le lièvre d'Europe. L'œil a la pupille ronde, et l'iris estd'un jaune
verdàtre. »
Cette espèce atteint à peine la failli! d'un de nos Lapins. Elle est très abondante dans les
plaines des environs de Louqsor, dans les cultures de Kôm-Ombo, et même dans les wadys
déserts et rocheux des environs d'Assouan.
Cette espèce parait être; inintelligente et se cache toujours à une très petite distance,
au lieu de fuir, après avoir fait quelques sauts, dans les petits fourrés formés par les plantes
1 De Morgan, Origines, 1897, p. 99.
aussi facilement que le Porc domestique, rendu à la vie sauvage, reprend le faciès de
son ancêtre le Sanglier.
Dans les nombreux débris de cuisine que M. de Morgan nous avait envoyés jadis
de Toukb, nous avons pu constater fréquemment des fragments d'os longs et de mâchoires
de Porcs l.
D'autres fragments de Sus scrofa nous ont été communiqués par M. Daressy. Ils ont été
trouvés dans une tombe au Fayonm.
Nulle part on n'a pu trouver une momie complète de porc ou de sanglier.
Dans une tombe humaine à Kôm-Ombo, nous avons ramassé des dents de Sus scrofa,
perforées à la racine d'un trou très régulier ayant évidemment servi à les suspendre comme
pendeloques de colliers.
LEPUS iETHIOPICUS Brehm
(Kg. 186.)
Le joli petit lièvre en ivoire figuré ici (dg. 186) a été trouvé par nous à Kôm-Ombo.
L'animal est représenté en pleine course, ses grandes oreilles rabattues sur la région dorsale.
Les lièvres des ravins désertiques de la Haute-Egypte, ou
même ceux des environs du Caire, semblent appartenir à des
formes peu différentes les unes des autres, quoique cependant
très voisines d'après le Dr Innés qui en a l'ait une étude
Fig. 186. ^*^ approfondie. Mais il est tout à fait impossible d'attribuer ce
Lepus xihiopicm. petit bibelot à l'une ou à l'autre espèce, les caractères difïé-
F,GmuNE en .vo.be Kôm-Ombo. rentielg étant extpêmement diffîcileg à vérifier>> Auggi> egt_ce
la raison qui nous fait inscrire cette intéressante figurine sous le nom collectif de Lepus
.Ethiopiens de Brehm.
« Le pelage de cet animal, dit Geoffroy Saint-Hilaire, dans la Description de l'Egypte,
Zoologie, p. 197, est d'un brun roussàtre, et cette couleur offre quelque différence suivant le
lieu où on l'examine. Le dos est d'un gris fauve; les poils sont blanchâtres à leur origine puis
bruns et terminés de fauve, en sorte qu'il existe des maculatures de fauve et de brun, selon
la manière dont le poil est appliquée sur le dos. Sur le cou, on voit une raie d'un roux vif, qui
prend depuis les oreilles et qui cesse passé les épaules. Le dessous du corps est blanchâtre à
l'exception de la poitrine qui est teintée de fauve. Le tour des yeux est blanc, et les joues sont
grises; la queue est noire en dessus et blanchâtre en dessous. Les oreilles sont pins grandes et
surtout, plus larges que chez le lièvre d'Europe. L'œil a la pupille ronde, et l'iris estd'un jaune
verdàtre. »
Cette espèce atteint à peine la failli! d'un de nos Lapins. Elle est très abondante dans les
plaines des environs de Louqsor, dans les cultures de Kôm-Ombo, et même dans les wadys
déserts et rocheux des environs d'Assouan.
Cette espèce parait être; inintelligente et se cache toujours à une très petite distance,
au lieu de fuir, après avoir fait quelques sauts, dans les petits fourrés formés par les plantes
1 De Morgan, Origines, 1897, p. 99.