Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
14G

PREMIER RAPPORT SUR LES FOUILLES

» sont volontaires et je n'hésite pas à les formuler. En
» premier lieu, les Pyramides cle Saqqarah n'ont qu'une
» importance très secondaire, comparées aux gigantesques
» monuments de Dahshour et de Gyzéh. En second lieu,
» elles ont été violées, selon toute vraisemblance, sinon
» par les Égyptiens, au moins par les premiers chrétiens
» et les Arabes du temps des khalifes. En troisième lieu,
» l'intérêt de l'entreprise est nul, puisqu'on est à peu près
» certain que la chambre intérieure cle la pyramide n'a pas
« d'inscriptions, ce qui fait que le nom môme du fonda-
» teur sera tout aussi inconnu après qu'avant l'opération. En
» quatrième lieu enfin, soit à cause de la masse énorme des
» pierres à remuer, soit à cause du peu de solidité de la
» construction qu'on peut craindre de voir s'ébouler à mesure
» qu'on pénètre dans l'intérieur, l'exploration d'une" pyra-
» mide offre pour les travailleurs des dangers que ne com-
» pense point l'importance des résultats espérés 1. » J'étais
loin de partager son avis ; quand le Gouvernement français
lui accorda, dans les premiers jours de 1880, une somme de
10,000 francs pour l'aider en ses fouilles, j'insistai pour
qu'on lui imposât d'ouvrir une au moins des Pyramides de
Saqqarah, et M. Xavier Charmes eut assez confiance en mes
raisons pour y faire droit. Les travaux, commencés en avril
sur les indications du réis Mohammed Chàhin, amenèrent la
découverte de deux chambres ruinées et d'un couloir d'hiéro-
glyphes. De retour en France, Mariette me remit les estam-
pages des inscriptions, exécutés par M. Emile Brugsch, alors
conservateur-adjoint du Musée, avec prière de les examiner
et de les traduire. Bien qu'ils ne portassent aucune indication
d'origine, je reconnus au premier coup d'oeil qu'ils pro-
venaient du tombeau de Pépi Ier, et le dis, mais Mariette était
trop prévenu en faveur de ce qu'il appelait sa théorie des

1- Les Mastabas de l'Ancien-Empire, fragment du dernier ouvrage de
Mariette, publié par G. Maspero, in-4°, Paris, 1882, p. 20-21.
 
Annotationen