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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0058
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LES TEMPLES DE DÉÎR EL-BAHARÎ

Peers, archéologues, dessinateurs, architectes, tous animés
du même zèle que lui et préparés par leurs études à le bien
seconder. Ils ont mesuré, estampé, dessiné, peint ce qui sub-
sistait de murs apparents ou d'arasements de murs, de
scènes intactes ou mutilées, d'hiéroglyphes, de graffiti, et
l'ensemble de leurs copies, classé, vérifié, redressé çà et là
par la comparaison minutieuse avec les originaux, inter-
prété, commenté, permet aux savants ou aux curieux
d'admirer ou de parcourir le temple à distance, avec pres-
que autant de sécurité et certainement avec plus de commo-
dité et de loisir que s'ils se trouvaient sur place. La pu-
blication n'en est pas achevée, mais nous en possédons déjà
trois grands volumes, outre le mémoire préliminaire par
lequel les résultats principaux des fouilles nous furent
annoncés dès 1894. Peu d'ouvrages ont été préparés avec
un soin plu^ intelligent que celui-là, exécutés avec une ha-
bileté plus grande et un bonheur aussi soutenu : peu ont
fourni autant de renseignements curieux et de documents
neufs sur l'une des périodes les moins connues de l'histoire
d'Égypte.

Le temple est bâti au fond du plus septentrional des
vallons en forme de cirque ruiné qui se creusent dans la
chaîne Libyque, en face de Thèbes. Il était encombré à la
fin du siècle dernier par les débris du monastère copte au-
quel il doit son nom actuel de Couvent du Nord, — Déîr el-
Baharî. Les voyageurs qui ont visité l'Egypte il y a une di-
zaine d'années se rappellent tous l'aspect à la fois pittores -
que et lamentable que prêtait aux ruines une tour éventrée
et décapitée, dernier débris du donjon où les moines se ré-
fugiaient contre l'attaque des Bédouins. Les savants de la
Commission française discernèrent à peine les murs anti-
ques, sous les amas de briques sèches qui se pressaient à
ses pieds. Jollois et Devilliers n'aperçurent des édifices et
de leur décoration que la partie extrême, adossée et à demi
enfoncée dans la montagne, et puis quelque crêtes de mu-
 
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