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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0185
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ÉTUDES ÉGYPTIENNES DE G. EBERS

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entendu parler jusqu'alors avait-il ramassé l'or nécessaire
à tant de batailles ? Et ils étaient demeurés convaincus que
les trésors enlevés dans les pyramides du Gebel Barkal et de
Bégéraouiéh avaient payé les armées victorieuses. C'était
la Nubie, dévalisée par Lepsius, qui avait fourni au roi
Frédéric-Guillaume les ressources dont il avait besoin pour
abattre ses rivaux. Telle était la légende à la fin de 1866 :
cinq ans plus tard, elle s'était allongée cl\m chapitre nouveau.
Dumichen rencontrant à Kénéh son interlocuteur d'autre-
fois, la conversation était retombée sur les prétendues trou-
vailles de Lepsius : c'est à elles seules que le roi de Prusse
devait d'avoir vaincu la France et ceint la couronne impé-
riale. Plusieurs histoires du même genre, mais moins graves
de conséquences historiques, circulent au sujet des mo-
mies royales à Déir-el-Bahari. Une heurt? avant de décider
l'arrestation d'Abderrassoul, j'étais occupé à rechercher des
graffiti sur la paroi de rochers à laquelle le sanctuaire d'Hat-
shopsîtou est adossé : la copie achevée, mon parti était pris
et je lançai l'ordre d'empoigner le personnage. L'année
d'après, repassant au même endroit, je voulus revoir le der-
nier des graffiti que j'avais relevés, un grand bélier rece-
vant l'offrande d'un dévot, mais il n'était plus intact : on
l'avait gratté avec soin et effacé la meilleure partie de
l'inscription. Le gardien, vertement blâmé pour avoir per-
mis la destruction de ce document, finit par me crier qu'a-
près tout c'était ma faute si les gens du pays avaient agi
de la sorte. J'étais, en même temps que le directeur des
Antiquités, un magicien en quête de richesses, et mes arts
m'avaient permis de lire clans les hiéroglyphes qu'Abcler-
rassoul et nul autre ne possédait le secret du puits. Quand
j'objectai au gardien que, les momies étant parties, le marte-
lage était désormais sans motif, il se mit à rire d'un air
embarrassé et ne répondit rien. J'en conclus alors qu'une
autre cachette devait exister qu'on voulait m'empêcher de
 
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