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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0291
les dynasties thinites
277
phès seraient de doubles cartouches d'Ateta et d'Ata, c'est
ainsi qu'il transcrivait (j^>~| et ( Ci'^^^e ^a Table d'Abydos :
mieux vaut en prendre notre parti et nous résigner à croire
que les Égyptiens, n'en sachant pas plus long que nous sur
ces commencements de leur histoire, possédaient, au moins
depuis le temps des Ahmessides, plusieurs listes différentes
de leur première dynastie. Celle de Manéthon contient des
parties qui coïncident exactement avec celle d'Abydos, Mènes,
puis Ousaphaïdos et Miébidos, pour le nom et pour le rang
que les noms occupent dans la dynastie. Kenkénès et Ouéné-
phès sont bien, comme on l'a vu depuis longtemps, deux
noms égyptiens, et Kenkénès est évidemment A ^ - X
AAAAAA AAAAAA -=*.\
Qenqenî, mais il me semble que Ouénéphès, Ouennephès,
a été mal interprété : c'est une transcription très exacte du
terme 1 , appliqué d'ordinaire à Osiris1. La transcrip-
AAAAAA 0 <~-^*
tion Ouén de est régulière et se retrouve en copte pour
le verbe otc«, esse, comme pour le verbe oven, ape-
AAAAAA Vi —m
rire, à côté des vocalisations fortes, cmon, ovon, oviot: elle
apparaît d'ailleurs dans le nom de l'abbé o-yenoqep, o-s-eitôJipe,
fi.en:oqep, où les deux n de Ouen et de nofer se sont fondus
comme dans une des variantes, Ouénéphès. Le mot nofir
a pris dans notre nom la forme incolore qui est si fréquente
dans les transcriptions d'époque grecque, telles que Nefer-
khérès, et qui, seule, justifie les contractions de T
A AAAAAA U
© Mannqfir en Mimphi-Memphis (Minnofirou, Mîn-
nejtr, Minnefi, Minfi) et de T Ounnofirou en Omphis
• 1 1 AAAAAA o ^/a /a
(Ounnofirou, Ounnefîr, Ounnefi, Ounfi, Onfi). Manéthon
avait donc, en cet endroit, un roi Ouonnoftr, qu'on ne con-
naît pas dans les dynasties humaines. Est-ce l'Osiris des
dynasties divines? Je suis fort porté à le croire : la seule
1. Mariette l'a indiqué en passant dans La Nouvelle Table d'Abi/dos,
p. 5.
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phès seraient de doubles cartouches d'Ateta et d'Ata, c'est
ainsi qu'il transcrivait (j^>~| et ( Ci'^^^e ^a Table d'Abydos :
mieux vaut en prendre notre parti et nous résigner à croire
que les Égyptiens, n'en sachant pas plus long que nous sur
ces commencements de leur histoire, possédaient, au moins
depuis le temps des Ahmessides, plusieurs listes différentes
de leur première dynastie. Celle de Manéthon contient des
parties qui coïncident exactement avec celle d'Abydos, Mènes,
puis Ousaphaïdos et Miébidos, pour le nom et pour le rang
que les noms occupent dans la dynastie. Kenkénès et Ouéné-
phès sont bien, comme on l'a vu depuis longtemps, deux
noms égyptiens, et Kenkénès est évidemment A ^ - X
AAAAAA AAAAAA -=*.\
Qenqenî, mais il me semble que Ouénéphès, Ouennephès,
a été mal interprété : c'est une transcription très exacte du
terme 1 , appliqué d'ordinaire à Osiris1. La transcrip-
AAAAAA 0 <~-^*
tion Ouén de est régulière et se retrouve en copte pour
le verbe otc«, esse, comme pour le verbe oven, ape-
AAAAAA Vi —m
rire, à côté des vocalisations fortes, cmon, ovon, oviot: elle
apparaît d'ailleurs dans le nom de l'abbé o-yenoqep, o-s-eitôJipe,
fi.en:oqep, où les deux n de Ouen et de nofer se sont fondus
comme dans une des variantes, Ouénéphès. Le mot nofir
a pris dans notre nom la forme incolore qui est si fréquente
dans les transcriptions d'époque grecque, telles que Nefer-
khérès, et qui, seule, justifie les contractions de T
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© Mannqfir en Mimphi-Memphis (Minnofirou, Mîn-
nejtr, Minnefi, Minfi) et de T Ounnofirou en Omphis
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(Ounnofirou, Ounnefîr, Ounnefi, Ounfi, Onfi). Manéthon
avait donc, en cet endroit, un roi Ouonnoftr, qu'on ne con-
naît pas dans les dynasties humaines. Est-ce l'Osiris des
dynasties divines? Je suis fort porté à le croire : la seule
1. Mariette l'a indiqué en passant dans La Nouvelle Table d'Abi/dos,
p. 5.