la xiie dynastie
335
Nactanabis-Nectanébès-Necténébès, un effet d'enharmonie
produit par la réaction de la contretonique a sur la con-
trefinale. Sanouosrît-Sénouosrît et, par chute du -t final,
Sénouosrî-Sénosrî, est certainement le nom qui a donné
lieu à Manéthon de transporter à la XIIe dynastie le Sésôs-
tris d'Hérodote ; qu'on adopte l'explication que M. Sethe en
donne ou celle que j'ai proposée1, l'identité de ce Sésôstris
spécial avec Sanouosrît est assurée. Sésonkhôsis n'a plus
aucun rapport de forme avec Sanouosrît Ier en face de
qui il se trouve; s'il a son analogie en égyptien, c'est avec
T?T?Î TqTqT ™^ Shashanqou-Sheshonqou. Pour expliquer sa
présence en cet endroit, rappelons-nous que les Egyptiens,
afin de différencier les Pharaons homonymes, introduisaient
des variations dans leurs noms, et que les deux Pioupi de-
venaient Phiôps et Phiôs, les Ramsès, Ramessès, Armessès,
Rampsès, Rhapsakès, Rhampsinite, Ramessoménès, lesOsor-
kon, Osokhôr, Osorthôn, Osorkhô, les Psamatikou, Psammé-
tique, Psammis, Psamménite, Psammékhérite. L'assonance
entre Sésonkhôsis et Sésostris-Sésoôsis est assez forte pour
que Manéthon ait pu admettre Sésonkhôsis en doublet de
Sésôstris : Sésonkhôsis répondrait donc à Sanouosrît Ier par
différenciation avec Sésôstris-Sanouosrît II, mais non par
dérivation directe de Sanouosrît. Restent Lakharès-Lama-
rès et Amérès-Ammérès. Dès le début, l'impossibilité de
retrouver les éléments d'Ousirtasen-Sanouosrît dans Lakha-
rès-Lamarès a décidé les chronographes à chercher sous
cette forme non pas un nom, mais un prénom de souverain.
Il est inutile d'énumérer ici les essais qui furent faits en ce
genre : aujourd'hui, il semble bien prouvé que la forme
légitime est Lamarès-Labaris et qu'elle doit se rattacher au
Lamarê, à l'époque grecque. Cette lecture est complètement
cartouche-prénom d'Amenemhaît III,
1. Voir plus bas, dans ce volume, la critique de la légende de
Sésôstris.
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Nactanabis-Nectanébès-Necténébès, un effet d'enharmonie
produit par la réaction de la contretonique a sur la con-
trefinale. Sanouosrît-Sénouosrît et, par chute du -t final,
Sénouosrî-Sénosrî, est certainement le nom qui a donné
lieu à Manéthon de transporter à la XIIe dynastie le Sésôs-
tris d'Hérodote ; qu'on adopte l'explication que M. Sethe en
donne ou celle que j'ai proposée1, l'identité de ce Sésôstris
spécial avec Sanouosrît est assurée. Sésonkhôsis n'a plus
aucun rapport de forme avec Sanouosrît Ier en face de
qui il se trouve; s'il a son analogie en égyptien, c'est avec
T?T?Î TqTqT ™^ Shashanqou-Sheshonqou. Pour expliquer sa
présence en cet endroit, rappelons-nous que les Egyptiens,
afin de différencier les Pharaons homonymes, introduisaient
des variations dans leurs noms, et que les deux Pioupi de-
venaient Phiôps et Phiôs, les Ramsès, Ramessès, Armessès,
Rampsès, Rhapsakès, Rhampsinite, Ramessoménès, lesOsor-
kon, Osokhôr, Osorthôn, Osorkhô, les Psamatikou, Psammé-
tique, Psammis, Psamménite, Psammékhérite. L'assonance
entre Sésonkhôsis et Sésostris-Sésoôsis est assez forte pour
que Manéthon ait pu admettre Sésonkhôsis en doublet de
Sésôstris : Sésonkhôsis répondrait donc à Sanouosrît Ier par
différenciation avec Sésôstris-Sanouosrît II, mais non par
dérivation directe de Sanouosrît. Restent Lakharès-Lama-
rès et Amérès-Ammérès. Dès le début, l'impossibilité de
retrouver les éléments d'Ousirtasen-Sanouosrît dans Lakha-
rès-Lamarès a décidé les chronographes à chercher sous
cette forme non pas un nom, mais un prénom de souverain.
Il est inutile d'énumérer ici les essais qui furent faits en ce
genre : aujourd'hui, il semble bien prouvé que la forme
légitime est Lamarès-Labaris et qu'elle doit se rattacher au
Lamarê, à l'époque grecque. Cette lecture est complètement
cartouche-prénom d'Amenemhaît III,
1. Voir plus bas, dans ce volume, la critique de la légende de
Sésôstris.