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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0386
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372 ANALYSE de LA LISTE d'ÉRATOSTHÈNES

ment pourvue, et, si nous les trouvons bonnes, rétablir la
transcription grecque, puis l'original hiéroglyphique, d'après
le sens indiqué, sans nous inquiéter a priori de savoir si
les mots reconstruits de la sorte donnent des noms de
rois connus ou même des noms de rois. Lorsqu'on aura re-
constitué par ce moyen tout ou partie du document primitif,
il sera temps de le comparer aux listes authentiques, et de
voir quelle place il garde à côté d'elles.

Prenons d'abord les noms dont la forme est certaine et la
traduction facile à comprendre. Les trois premiers, Ménès,
Athôthis Ier, Athôthis II, sont de ce nombre, car ils répon-

dent évidemment aux [ Mini, (, Téti Ier, [ <=> A Ati Ier,

/wwv\ 1 1 i u

— ou ( Ati Ier et ( ^"^-^ Ati II, — des tables monu-
mentales, comme je l'ai expliqué plus haut1, mais, tandis
que la traduction a? ôvtoç, éternel, est parfaitement légitime

pour Mini, qui dérive de \ monou, être stable, durer,

a/vw\a \ty

la traduction 'Epiioyè^ç, né de Thot, est fausse. Des noms

comme ( Téti, ( <=>~jj Ati, peuvent signifier le coureur, le

frappeur, mais ils n'ont rien de commun qu'une assonance
avec celui du dieu Thot : c'est parce qu'on les lisait Tôti,
Atôti, qu'on a songé à les comparer à Thot. Il reste donc
acquis de ce premier exemple qu'une partie des traductions
est exacte, et que l'autre repose sur des confusions de son,
ou, provenant parfois de lectures fausses, sur de véritables
calembours oraux : ce n'est pas tant le nom lui-même
qu'on a traduit, c'est la façon dont le nom sonnait. Par
suite il n'est pas nécessaire, pour que l'orthographe grecque
du nom doive être considérée comme légitime, que la tra-
duction annexe réponde au sens du nom hiéroglyphique
original : il suffit qu'elle réponde au son que ce même nom
prenait dans la prononciation de l'époque ptolémaïque. Le

1. Voir p. 279-281 du présent volume.
 
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