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https://doi.org/10.11588/diglit.33707#0137
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Les portières ayant appartenu à Jacques Zadxik, évêque de Cracovie, qui avait
occupé précédemment !e siège épiscopai de Chełmno, remontent à 1633 et à 1636.
L'une d'eües fait partie d'une coiiection privée en Suède, deux autres se trouvent à ia
cathédraie de Cracovie, enfin on en voit encore deux au Musée Czartoryski dans cette
ville (Hg. t). Eiles ;furent tissées dans un atelier Hamand, qui se servait des initiales
MVD (peut-être chez Maximiiien van der Gucht), à côté d'un écusson bianc. Le testa-
ment de i'évêque Zadzik en parie comme de yMx' /iw/A 4/O^y^zzAzz*.
On ne saurait cependant exclure ia possibiiité que i'esquisse du carton de ces portières
n'eût été envoyée de Poiogne, très probabiement de Cracovie, où i'on 'rencontre très
fréquemment les mêmes motifs, tantôt dans ies stucs exécutés par des Itaiiens, tantôt
dans des produits de i'ébénisterie artistique (auteis, stailes, chaires d'égiises), dans iesqueis
ii est possibie de reconnaître beaucoup de détaiis et de formes, propres à i'art des Pays-
Bas. L'impression généraie qui se dégage du styie des portières de i'évêque Zadzik, est
dilférente de ceiie qu'on éprouve en examinant toutes ies autres tapisseries Hamandes
que nous connaissons jusqu'à présent. On ne saurait donc considérer ces portières comme
fabriquées entièrement en Poiogne, ainsi que le voudrait Bottiger \ car eiies ne sont
tout au plus que polonaises à moitié.
Contrairement à ce que suppose Bottiger je ne puis considérer comme pro-
duit poionais, ia portière exécutée au pius tard en 1642 et décorée des armes d'Anne-
Catherine-Constance, hiie de Sigismond III, car on ne trouve pas en Poiogne de pièces
représentant ce type, ntême en dehors du domaine de ia tapisserie.
Malgré ieur caractère archaïque, ies deux tapisseries reprêsentant ies évangéiistes Ma-
thieu et Marc (fîg. 2 et 3), qu'on trouve au Musée Czartoryski à Cracovie, peuvent remonter
à i'époque entre 1620 et 1630, voire même à une date pius récente, si l'on veut tenir
compte des traditions se maintenant iongtemps dans les régions éioignées des centres
artistiques pius importants. Ces pièces dont ie dessin, ies proportions et la perspective
iaissent beaucoup à désirer et dont le ton gris tirant sur ie roux ne saurait passer pour
être bien choisi, ne méritent de retenir i'attention qu'à cause du petit nombre de ten-
tures du XVIP siècle qu'ii est possible de mettre en rapport avec la production poio-
naise. Tout porte à croire qu'eiies ont été tissées, peut-être en Lithuanie s, pour ia famiiie
des Kieżgaiłlo-Zawisza. On ne peut ies rattacher aux tapisseries d'origine poionaise qu'en
vertu de ieur styie différent de ceiui des tapisseries étrangères, car nous ne connaissons
pas de documents, qui nous autoriseraient à ies considérer comme fabriquées en Poiogne.
On peut en dire à peu près autant de ia tapisserie de i'année 1645, anciennement
propriété de Nicoias-Aibert Gniewosz, évêque de Włocławek, conservée au château de
Skokioster non ioin de Stockhoim (fig. 4), sur laqueiie on aperçoit ies armes des ancêtres
de ce préiat. C'est un méiange piutôt bizarre de différents motifs d'origine Hamande,
* J. Bottiger, sM YAńrAt
Æ München, Janua.r 1899.
^ Ibidem.
s Ńous devons insister sur !a circonstance que lorsque dans la présente ètude nous parlons de la Li-
thuanie, nous employons ce terme dans le sens historique, pour indiquer le pays qui à partir de 1386 (c'est-
à-dire depuis !e moment ou après s'être converti au christianisme, JagieHo, grand-duc de Lithuanie régna sur la
Poiogne) ne formait qu*un seu! État avec le nôtre, en vertu de l'union acceptëe de plein gré par les deux peu-
p!es. En dehors des popuiations ruraies, 1e peup!e üthuanien s'est complètement po!onisé et a empruntë sa civi-
lisation à ceüe de 1a Pologne. La Rëpublique Lithuanienne actuelle dont Kowno est 1a capitale, représente une
partie de 1a Lithuanie historique.
Les portières ayant appartenu à Jacques Zadxik, évêque de Cracovie, qui avait
occupé précédemment !e siège épiscopai de Chełmno, remontent à 1633 et à 1636.
L'une d'eües fait partie d'une coiiection privée en Suède, deux autres se trouvent à ia
cathédraie de Cracovie, enfin on en voit encore deux au Musée Czartoryski dans cette
ville (Hg. t). Eiles ;furent tissées dans un atelier Hamand, qui se servait des initiales
MVD (peut-être chez Maximiiien van der Gucht), à côté d'un écusson bianc. Le testa-
ment de i'évêque Zadzik en parie comme de yMx' /iw/A 4/O^y^zzAzz*.
On ne saurait cependant exclure ia possibiiité que i'esquisse du carton de ces portières
n'eût été envoyée de Poiogne, très probabiement de Cracovie, où i'on 'rencontre très
fréquemment les mêmes motifs, tantôt dans ies stucs exécutés par des Itaiiens, tantôt
dans des produits de i'ébénisterie artistique (auteis, stailes, chaires d'égiises), dans iesqueis
ii est possibie de reconnaître beaucoup de détaiis et de formes, propres à i'art des Pays-
Bas. L'impression généraie qui se dégage du styie des portières de i'évêque Zadzik, est
dilférente de ceiie qu'on éprouve en examinant toutes ies autres tapisseries Hamandes
que nous connaissons jusqu'à présent. On ne saurait donc considérer ces portières comme
fabriquées entièrement en Poiogne, ainsi que le voudrait Bottiger \ car eiies ne sont
tout au plus que polonaises à moitié.
Contrairement à ce que suppose Bottiger je ne puis considérer comme pro-
duit poionais, ia portière exécutée au pius tard en 1642 et décorée des armes d'Anne-
Catherine-Constance, hiie de Sigismond III, car on ne trouve pas en Poiogne de pièces
représentant ce type, ntême en dehors du domaine de ia tapisserie.
Malgré ieur caractère archaïque, ies deux tapisseries reprêsentant ies évangéiistes Ma-
thieu et Marc (fîg. 2 et 3), qu'on trouve au Musée Czartoryski à Cracovie, peuvent remonter
à i'époque entre 1620 et 1630, voire même à une date pius récente, si l'on veut tenir
compte des traditions se maintenant iongtemps dans les régions éioignées des centres
artistiques pius importants. Ces pièces dont ie dessin, ies proportions et la perspective
iaissent beaucoup à désirer et dont le ton gris tirant sur ie roux ne saurait passer pour
être bien choisi, ne méritent de retenir i'attention qu'à cause du petit nombre de ten-
tures du XVIP siècle qu'ii est possible de mettre en rapport avec la production poio-
naise. Tout porte à croire qu'eiies ont été tissées, peut-être en Lithuanie s, pour ia famiiie
des Kieżgaiłlo-Zawisza. On ne peut ies rattacher aux tapisseries d'origine poionaise qu'en
vertu de ieur styie différent de ceiui des tapisseries étrangères, car nous ne connaissons
pas de documents, qui nous autoriseraient à ies considérer comme fabriquées en Poiogne.
On peut en dire à peu près autant de ia tapisserie de i'année 1645, anciennement
propriété de Nicoias-Aibert Gniewosz, évêque de Włocławek, conservée au château de
Skokioster non ioin de Stockhoim (fig. 4), sur laqueiie on aperçoit ies armes des ancêtres
de ce préiat. C'est un méiange piutôt bizarre de différents motifs d'origine Hamande,
* J. Bottiger, sM YAńrAt
Æ München, Janua.r 1899.
^ Ibidem.
s Ńous devons insister sur !a circonstance que lorsque dans la présente ètude nous parlons de la Li-
thuanie, nous employons ce terme dans le sens historique, pour indiquer le pays qui à partir de 1386 (c'est-
à-dire depuis !e moment ou après s'être converti au christianisme, JagieHo, grand-duc de Lithuanie régna sur la
Poiogne) ne formait qu*un seu! État avec le nôtre, en vertu de l'union acceptëe de plein gré par les deux peu-
p!es. En dehors des popuiations ruraies, 1e peup!e üthuanien s'est complètement po!onisé et a empruntë sa civi-
lisation à ceüe de 1a Pologne. La Rëpublique Lithuanienne actuelle dont Kowno est 1a capitale, représente une
partie de 1a Lithuanie historique.