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Pagaczewski, Julian
Gobeliny polskie — Kraków [u.a.], 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.33707#0138
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parmi tesquets on aperçoit par exempie un beau bouquet, puis un paysage dans !a partie
inférieure. La disposition de ces motifs, réunis pour en faire un ensembie et )e fait de
soubgner le centre de )a composition en y ptaçant un bouquet, reffètent cependant
piutôt )e goût potonais, aussi doit-on tes attribuer sans doute à l'évêque Gniewosz )ui-
même. Nous sommes ici très probabtement en présence de i'oeuvre d'un tapissier ffa-
mand, venu en Potogne, en emportant avec )ui un certain notnbre de cartons, qui )ui
servirent à composer un ensembie éclectiquè et quetque peu disparate, adapté au goût
de )a personne qui avait commandé cette tapisserie.
D'entre ies trois portières décorées de blasons qui appartenaient à Etienne Korycinski,
grand-chanceüer de )a Couronne (1653 —1658), )a p)us beHe est ia propriété du baron
Jean Gotz-Okocimski et se trouve à Cracovie (hg. 5). On y voit au milieu )es armes
d'Etienne Koryciński, ffanquées de deux écuyers qui sont en même temps des repré-
sentations aHégoriques de )a sagesse et du courage. Le chanceHier avait servi son pays
non seutment en lui prodiguant de sages conseiis mais aussi en prenant une
part active à des expéditions guerrières (^/ w). Les médaiHons qu'on aperçoit sur la
bordure, sont autant de comphments adressés au propriétaire des tapisseries. La barque
sur )es ffots, au-dessous de laque))e on Ht )es mots: nous dit que )e
chanceher est un pitote prudent et pondéré qui dirige sagement )a barque de l'État.
Seute une puissante armée est capable de faire triompher sa poiitique, aussi dans un
autre médaiHon sous une batance chargëe de bouchers et d'épées, voit-on l'inscription:
yKW qui exprime )e voeu que )a Połogne dispose d'une force armée
imposante. La fortune varie cependant; tantôt eHe éiève les hommes, tantôt eHe )es
abaisse. Cette instabi)ité de )a fortune est représentée par une ffèche dans fe troisième
médaitfon, qui porte l'inscription: <77^ 77y7r7-777&Y 7777^^^7-77^. Que ]e sort soit dément ou
crue), yfMwf fz'frT', on doit être inébranlab)e, comme )e roc indifférent aux rayons de
solei) et défiant )a foudre, te) qu'on le voit dans )e quatrième médaiHon. L'homme sage,
énergique et fort qu'est le chancelier Koryciński, mérite les pattnes et )es lauriers; c'est
pourquoi de petits anges couvrent son écu armoria) de rameaux de patmiers et de lau-
riers. Les deux autres portières de la même suite dont l'une à été déposée au Musée Na-
tiona) de Cracovie, tandis que l'autre, sans botdure, fait partie des coHections du prince
Adam Czartoryski à Gofuchôw (Hg. 6), ne se distinguent de fa tapisserie précédente que
par )a circonstance que toute )eur étendue est occupée par un écu portant )es armes
du chancelier Koryciński et cetles de ses ancêtres. Ces portières au fond vert et aux
couieurs p)utôt criardes, rappeHant )a tivrée d'un perroquet, sont teHement différentes
des tapisseries de provenance étrangère aussi bien en ce qui concerne )a composition
du dessin que le co)oris, qu'if est permis de les considérer comme ayant été exécutées
en Potogne. Le raport qu'i) est possibte d'étabtir entre certaines inscriptions sut* )es
portières de Koryciński et certaines phrases de t'oraison funèbre prononcée )e 12 sep-
tembre [658 à f'occasion de ses funérai)fes par )e R. P. Marinus Mroskowski de l'ordre
des carmes à Cracovie, prédicateur attaché à la cour du chanceher, nous autorise à croire
que c'est précisément fe retigieux en question qui a suggére )e sujet de ce panégirique
en tapisserie. I) n'est guère possibfe d'indiquer )a provenance de ces pièces, toutefois
on ne peut pas s'empêcher de penser qu'e))es ont été exécutées au château d'Ojcôw^
non )oin de Cracovie, où )e chancetier faisait très souvent des séjours prolongés. Les
cartons sont sans aucun doute i'oeuvre d'un artiste polonais, mais c'est un tapissier
ffamand qu'on fit venir en Pologne qui a pu se charger de tisser ces tapisseries.
 
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