LES NOMS DES TRIBUS
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2. Benê Zabdibôl. Sont connus surtout par trois inscriptions de la Colonnade Trans-
versale, dont la date correspond à 179 30. Ce sont les dédicaces des statues élevées à 'Alainê
fils de Hairan, et à ses deux neveux en l’honneur de leur père. Les dédicants sont indiqués
comme bny zbdbwl (klhwn). Le motif de l’honneur rendu à 'Alainê: il a fait un objet
aux frais du dieu Sains. Il faut très probablement rattacher à cette série une dédicace
de 129 par « tous les ... » [klhwn) à un personnage qui avait offert six colonnes de la Colon-
nade Transversale en l’honneur de Śamś, d’Allat et de Rahim 31. En 51, Moqîmû fils de
Ogeilû, surnommé Hokkaisû, dy mn bny zb[dbwl] (mais peut-être zb\wd]) est honoré par la
cité pour de précieuses offrandes faites au temple de Bel 32. En plus, on dispose de deux
tessères à légende ’gn bl [w)hns (w)bny zbdbwl33.
3. bny zbwd. Le seul texte les concernant introduit un personnage mn bny zbwd; il
est de 24 p.C.34 Le nom est attesté comme anthroponyme.
4. bny zmr’. Connus par l’inscription sur une architrave remployée dans l’enceinte
de Dioclétien près de l’Agora (apparemment elle n’a rien à voir avec la salle de banquets
de l’Agora). Date probable 30/31 p. C. Un hammanâ est offert aux dieux Sadrafâ et Du'anat
par Malikû, fils de BcTaqab, fils de Mîkâ et un autre personnage, tous deux mn phd bny
zmr5 35. Yamlikû, fondateur en 83 de la tour funéraire n° 51, était petit-fils de ce Malikû.
Le mot zmr’, sans parallèle à Palmyre 36, se rattache apparemment à la racine *dmr, qui
a donné plusieurs noms amorites et à Palmyre même le mot mhdmryn 37.
5. bny htry. Attestés par une inscription de fondation d’un tombeau, en 128; le fon-
dateur était Moqîmû, fils de Zebîdâ dy mn bny htry 3S. Hatrai est connu par ailleurs comme
nom de personne, mais, contrairement à l’opinion de Caquot et Stark, n’est pas une
variante de htr (ce dernier mot doit se lire bld*, comme les deux auteurs remarquent
ailleurs 39). En conséquence, htry pourrait être la nisbè de Hatra, employée comme nom
de personne. Il est cependant impossible de traduire bny htry par « Hatréens ». C’est bien
un groupe tribal.
6. bny khnbw. Deux attestations :
a) Inv. XI, 83, Milik, p. 31. Console au Musée de Palmyre, n° A 751 ; écriture
du milieu du Ier siècle p. C.
[sjlmy’ ’ln trwyhwn Td [-]
[.. ,)w wbny khnbw lm [--—]
[—--] l[y]q[rhwn — — —]
« Ces deux statues ont été faites [par Nab]û ( ?) et les benê Kohennabû, à M[— — — en
leur hon]neur[-] ».
30 Inv. V, 1, 2, 4 (= CIS II 3950, 3951, 3953). Cf. Berytus 19, 1970, pp. 74-76.
31 Inv. V, 8 (= CIS II 3955).
32 Inv. IX, 8 (= CIS II 3923).
33 RTP 138, 141.
34 Inv. IX, 7.
35 J. S t a r c k y, Inv. X, 145, Syria 26, 1949, p. 44 suiv.
36 Dans RTP 993 Zmry bpny' est douteux. S’agit-il vraiement de deux noms propres ? RTP ne donne ni
fac-similé ni photo et le seul exemplaire de la tessère est perdu.
37 H. H u f f m o n, Amorite Personal Nantes in the Mari Texts, Baltimore 1965, p. 187. Pour mhdmryn,
cf. Syria 48, 1971, p. 415 et infra, p. 77. Pourtant Milik, p. 55, rattache zmr à zammârê, « chantres », avec
autant de probabilité.
38 Inv. IV, 19 (= CIS II 4164).
39 A. Caquot, dans RTP, p. 156; pour hld’, RTP 993 et Stark, pp. 20, 88 (sub htr').
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2. Benê Zabdibôl. Sont connus surtout par trois inscriptions de la Colonnade Trans-
versale, dont la date correspond à 179 30. Ce sont les dédicaces des statues élevées à 'Alainê
fils de Hairan, et à ses deux neveux en l’honneur de leur père. Les dédicants sont indiqués
comme bny zbdbwl (klhwn). Le motif de l’honneur rendu à 'Alainê: il a fait un objet
aux frais du dieu Sains. Il faut très probablement rattacher à cette série une dédicace
de 129 par « tous les ... » [klhwn) à un personnage qui avait offert six colonnes de la Colon-
nade Transversale en l’honneur de Śamś, d’Allat et de Rahim 31. En 51, Moqîmû fils de
Ogeilû, surnommé Hokkaisû, dy mn bny zb[dbwl] (mais peut-être zb\wd]) est honoré par la
cité pour de précieuses offrandes faites au temple de Bel 32. En plus, on dispose de deux
tessères à légende ’gn bl [w)hns (w)bny zbdbwl33.
3. bny zbwd. Le seul texte les concernant introduit un personnage mn bny zbwd; il
est de 24 p.C.34 Le nom est attesté comme anthroponyme.
4. bny zmr’. Connus par l’inscription sur une architrave remployée dans l’enceinte
de Dioclétien près de l’Agora (apparemment elle n’a rien à voir avec la salle de banquets
de l’Agora). Date probable 30/31 p. C. Un hammanâ est offert aux dieux Sadrafâ et Du'anat
par Malikû, fils de BcTaqab, fils de Mîkâ et un autre personnage, tous deux mn phd bny
zmr5 35. Yamlikû, fondateur en 83 de la tour funéraire n° 51, était petit-fils de ce Malikû.
Le mot zmr’, sans parallèle à Palmyre 36, se rattache apparemment à la racine *dmr, qui
a donné plusieurs noms amorites et à Palmyre même le mot mhdmryn 37.
5. bny htry. Attestés par une inscription de fondation d’un tombeau, en 128; le fon-
dateur était Moqîmû, fils de Zebîdâ dy mn bny htry 3S. Hatrai est connu par ailleurs comme
nom de personne, mais, contrairement à l’opinion de Caquot et Stark, n’est pas une
variante de htr (ce dernier mot doit se lire bld*, comme les deux auteurs remarquent
ailleurs 39). En conséquence, htry pourrait être la nisbè de Hatra, employée comme nom
de personne. Il est cependant impossible de traduire bny htry par « Hatréens ». C’est bien
un groupe tribal.
6. bny khnbw. Deux attestations :
a) Inv. XI, 83, Milik, p. 31. Console au Musée de Palmyre, n° A 751 ; écriture
du milieu du Ier siècle p. C.
[sjlmy’ ’ln trwyhwn Td [-]
[.. ,)w wbny khnbw lm [--—]
[—--] l[y]q[rhwn — — —]
« Ces deux statues ont été faites [par Nab]û ( ?) et les benê Kohennabû, à M[— — — en
leur hon]neur[-] ».
30 Inv. V, 1, 2, 4 (= CIS II 3950, 3951, 3953). Cf. Berytus 19, 1970, pp. 74-76.
31 Inv. V, 8 (= CIS II 3955).
32 Inv. IX, 8 (= CIS II 3923).
33 RTP 138, 141.
34 Inv. IX, 7.
35 J. S t a r c k y, Inv. X, 145, Syria 26, 1949, p. 44 suiv.
36 Dans RTP 993 Zmry bpny' est douteux. S’agit-il vraiement de deux noms propres ? RTP ne donne ni
fac-similé ni photo et le seul exemplaire de la tessère est perdu.
37 H. H u f f m o n, Amorite Personal Nantes in the Mari Texts, Baltimore 1965, p. 187. Pour mhdmryn,
cf. Syria 48, 1971, p. 415 et infra, p. 77. Pourtant Milik, p. 55, rattache zmr à zammârê, « chantres », avec
autant de probabilité.
38 Inv. IV, 19 (= CIS II 4164).
39 A. Caquot, dans RTP, p. 156; pour hld’, RTP 993 et Stark, pp. 20, 88 (sub htr').
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