Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Uniwersytet Jagielloński w Krakowie [Hrsg.]
Prace z Historii Sztuki — 14.1977

DOI Artikel:
Giżyńska-Matecka, Marta: Portret biskupa Andrzeja Zwawiszy Trzebickiego w krużgankach klasztoru oo. franciszkanów w Krakowie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26678#0083
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE PORTRAIT DE L’EVEQUE ANDRZEJ ZAWISZA-TRŻEBICKI DANS LE CLOlTRE
DU COUYENT DES FRANCISCAINS A CRACOYIE

Resume

Dans le cloitre du couvent des franciscains il y a le portrait d’Andrzej Zawisza-Trzebicki,
eveque de Cracovie entre 1657 et 1679. L’eveque Trzebicki a cóte des dignites ecclesiastiques exeręa
la fonction du regent de la chancellerie royale pendant le regne de Jean-Casimir, et ensuite,
jusqu’d 1658, celle du vice-chancelier de la Couronne.

L’eveque est portraite en pied, en grande tenue pontificale (fig. 1); il benit de sa main droite,
et dans la gauche il tient une crosse. Dans l’angle inferieur gauche se trouvent la signature DANIEL
FRECHER et plus bas la date 1664, presque invisibles dans 1’eclairage normal. Entre la signature
et la date il y avait aussi une inscription, comme en temoignent les traces des lettres, rnais actuellement
elle est illisible. Le rang du portrait est determine non seulement par ses qualites picturales, par la
maitrise dans le maniemeat de la couleur et de 1’effet, par une excellente technique, mais aussi par
la caracteristique psycho!ogique du modele, reellement surprenante en comparaison avec la peinture
polonaise du XVII e siecle. Des couleurs, une dynamique latente, un clair-obscur delicat, des eflets
et 1’application d’une caracteristique psychologique font voir une analogie entre notre portrait et
la peinture flamande et hollandaise du XVII e siecle.

Le portrait fut toujours considere comme l'oeuvre d’un artiste eminent; avant qu’on ait trouve
ia signature, on 1’attachait a l’activite de Rubens ou de Van Dyck. Plus tard, apres qu’en 1847 on
ait decouvert et dechiffre 1’inscription, on admit sans reserve Frecher comrne 1’auteur, en expliquant
le caractere flamand du portrait par les etudes que 1’artiste avait faites au Nord. Toute une pleiade
de chercheurs, tels que Gąsiorowski, Mycielski, Lepszy, Bąkowski, Tomkowicz, Kopera, Zahorska,
Dobrowolski, Ryszkiewicz, Walicki et Tomkiewicz partageaient la meme opinion. Seulement un
auteur anonyme qui publia la critique du livre de Gąsiorowski dans la revue „Czas” n° 220, 1860,
remarqua 1’impropriete de cette attribution; il trouva qu’on devrait savoir plus de 1’artiste, qui
peignit une telle oeuvre que le fait d’etre nomrne en 1621 compagnon de la corporation des peintres
de Cracovie.

En juin 1971 le portrait a ete transporte a 1’atelier de restauration de peintures des Collections
Nationales d’Art du Wawel, et examine par le prof. Rudolf Kozłowski. Son analyse a montre les
parties repeintes du tableau et la destruction de sa structure primitive au cours des restaurations
maladroites, faites auparavant. La signature a ete presque completement effacee, et ensuite corrigee
de cette faęon que meme la radiographie ne permet pas de dechiffrer sa premiere forme.

L’absence des documents d’archives concernant tant 1’artiste que son oeuvre, de nombreux
repeints, 1’histoire de la decouverte de la signature, et enfin la classe superieure du portrait pour
lequel on ne trouve pas de correspondant dans la peinture contemporaine de Cracovie, ne permettent
pas d’accepter sans reserve 1’attribution actuelle. Les influences de la peinture du Nord, flamande et
hollandaise, furent les plus fortes dans deux milieux: celui de ^jdańsk et celui de la cour. En compa-
rant notre portrait avec les oeuvres des artistes travaillant dans ces centres, nous constatons les
relations indubitables de cette oeuvre avec la peinture de Daniel Schultz (1615—1683), artiste ne
a Gdańsk, forme peut-etre dans 1’atelier de Bartholomeus van der Helst, et depuis 1649 etant
serviteur de Jean-Casimir. Les portraits peints par Schultz (de Jean-Casimir, de Michał Korybut
Wiśniowiecki) respiient un objectivisme froid avec lequel l’artiste observait ses modeles, et une
fascination du cóte psychologique du personnage. Nous y trouvons les formes fluides
et les touches douces du pinceau, le modele souligne par la valeur et la lumiere, la maitrise a
differencier les tissus, la maniere de faire luire l’etoffe, si caracteristique de Schultz.
Le brocart raide a dessin du manteau borde de perles sur le portrait de Michał Korybut Wiśniowiecki
est peint de la meme maniere que le brocart de la lourde chape portee par Trzebicki; le satin peint
par des touches douces du pinceau se trouve sur le portrait d’un dignitaire tartare entoure de sa
famille, sur le vetement de Jean-Casimir (portrait de Gripsholm) sur la doublure du manteau de

71
 
Annotationen