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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 4): Superstitions De Tous Les Peuples Du Monde: Ou Tableau Philosophique Des erreurs & des foiblesses dans lesquelles les Superstitions, tant anciennes que modernes, ont précipité les hommes de la plupart des nations de la terre; Ouvrage suivi d'un Précis sur la Mere-Folle, sur les Bacchanales & les Orgies, sur le Spectacle satyrique des Grecs & des Romains, & sur l'Origine de l'Association des Francs-Maçons ... Suite Des Cérémonies Religieuses — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9746#0252
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22 CEREMONIES
« Les deables de rechief se retrainerenc vers le chevalier, & le me-
î> nerent vers orient, Se il regarda devant lui, si vit une flamme toute.
» noire Se toute puante aussi d'un goffre denfer, aussi comme se ce
j> feust de soufsre toute puante, Se celle ssambe se commencoit à mon-
» ter se lui estoit advis, & si y estoient ilec hommes Se femmes de
» divers aages tous nus ardens qui vouloient en lair , aussi comme se
» ce feussent estancelles, Se quant la ssambe se rabaissoit elle les ssa-
» thToit desfoubs le feu , ainsi quils vindrent près, il sembla au che-
» valier que cestoit ung puis dont la ssambe sailloit, Se adonc les
» deables lui distrent, ce puis que tu vois , cest l'entrée du goffre den-
v> fer , or vois tu bien cy est nostre habitacle , Se pour ce que tu nous
» as si bien suivi jusques maintenant , tu y demourras tousj ours avec
» nous , car cesl le loier de ceulx qui nous servenf-, Se sâches de vray,
y> que se tu y entres tu perdras Se corps Se ame, mais se tu nous veuix
» croirre comme par avant tavons dit, Se ten retorner nous te me-
» nons sain Se sauf à la porte par ou tu entras , le chevalier tousjours
» aiant fiance en Dieu, leurs paroles point ne pensoit ne ne doubtoit,
» adoneques le prindrent, Se le getterent ou puis, Se tant plus avaloit
» Se plus large le trouvoit , Se ainsi plus grant peine y souffroit , Se
» tant y souffri Se endura si angoisseuse douleur que bien peu s'en
-» failli qu'il ne oblia le nom de nostre seigneur, toutefois ainsi comme
» Dieu le velt, il nomma le nom de Jesuscrist Se tantost la ssambe
» le getta en lair avec les autres, Se deseendi delées le puis Se la fut
» il grant pieça tout seul, Se sè trait a terre , Se adonc ainsi comme
» il estoit tout en paix, Se ne savoit quele part il deust aler , Se
« adonc aucuns deables qui ne cognoissoit pas issirent alors du pui ,
» Se vindrent à lui Se lui disoient que cestoit enfer, mais nostre cous-
» tume si est de mentir tousjours, car nous te décevons voulentiers
» par mentir puis que par bon voir dire nous ne te povons décevoir ,
« si nest mie encore le lieu denfer, mais nous ty menrons.
y> Grant tempeste Se grant noise faisoient, Se le menèrent les deables
» loing de la, Se vindrent a ung sseuve moult long Se moult large
>> Se moult puant, Se si sembloit que ce sseuve feust couvert de ssambe
» embrasee Se de souffre puant tout enlume , Se avec ce il estoit
y> tout plain de deables , Se adoneques les deables qui la lavoient
» amené lui dirent, Saiches que enfer si est cy dessoubs ce sseuve, Se
» desfus ce sseuve avoit un pont, lors lui dirent ces deables la, il te
» convient aler sur ce pont , Se si tost comme tu y seras, le vent
 
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