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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 4): Superstitions De Tous Les Peuples Du Monde: Ou Tableau Philosophique Des erreurs & des foiblesses dans lesquelles les Superstitions, tant anciennes que modernes, ont précipité les hommes de la plupart des nations de la terre; Ouvrage suivi d'un Précis sur la Mere-Folle, sur les Bacchanales & les Orgies, sur le Spectacle satyrique des Grecs & des Romains, & sur l'Origine de l'Association des Francs-Maçons ... Suite Des Cérémonies Religieuses — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9746#0253
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ET COUTUMES RELIGIEUSES. 23
» qui nous gettera en l'autre sleuve te flatera Se te gettera arrière en
» cestui Se nos compaignons qui sont la dessoub sans nombre te plu n-
» geront dedens , Se te getteront au plus profont denfer Se mainte-
» nant sauras quel aler il y fait, Se adonc le prindrent les deables,
» Se le jetterent sur ce pont. Touteffois ce pont avoit en lui trois
» choses qui faisoient moult a rasongier Se a doubter, la première
» chose si estoit si glaistant posé quii fut bien large si nestoit il homme
» tant feust soubtil qui se peust soustenir dessus. Lautre il eftoit tant
» estroit quil sembioit que on ny peust passer. La tierce, il eftoit si
» hauit, que c'estoit moult doubteuse chose a regarder dune part Se
» d'autre, adonc lui disrent : Se tu nous veulx croire, tu eschapperas
» de ce torment. Lors se pourpensa le chevalier de quels périls noftre
» seigneur lavoit gette Se mis hors ; adonc il monta sur le pont, Se
» se ala de petit en petit plus que avant, Se comme plus qu'il aloit
» avant Se plus aloit seurement, Se trouvoit plus large voie, car le
» pont par sa vertu divine se elargistoit par tele manière que ung char
» ou deux si sen feussent bien pasTez par dessus lun de cofte lautre:
y> Adonc les deables qui avoient amené la le chevalier sarrefterent a
» la rive du sseuve , Se quant ils virent quil estoit au milieu du pont y
» Se quil aloit tout oultre le pont seurement Se ainsi sainement , h.
» firent moult grant dueil , Se se firent ensemble uns si terribles cris
» quils grevèrent plus le chevalier que la doubte des tormens quil
» avoit eus, Se avec ce, les deables qui estoient en espece de poissbn
» delfoubs ce pont, tant comme il mist a paîTer ledit pont braioient
» tous en une terrible voix en l'espoentant, asin quil chaist dedens Se
« lui gettoient cros de fer, mais oneques point ne le peurent toucher
•» ne nui mal saire par la vertu du nom de Jesuscrist , & ainsi pasîa
» le chevalier sur ce. pont ainsi comme sil ny eust este , qui leuft de£
» tourbe. Et quant il vit bien avant se regarda le pont Se le sleuve
» de loing, car il ne l'avoit osé regarder de près, Se ce sut après ce
» que les deables l'eurent laisTie, Se sen surent retrait dentour lui.
« Or sen va le chevalier tout délivré des deables, Se adonc vit
» devant lui ung mur bien hault, Se de moult merveilieuse saçon ,
« Se en ce propre mur avoit une porte moult merveilieuse qui relui-
» soit comme or, Se si eftoit toute artificielement conftruite Se faite
» de pierres precieuses Se si estoit toute cler Se lors quant il vint a
» demie lieue près de la porte adonc la porte sen ouvri pour soy Se
» en issi si grant odeur que fe tout le mont euft efte plain d'efpices
 
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