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CHAflTRE CV. 3g

Rhion (i). Les modernes, que la tradition a sans
doute informés des démarcations anciennes, qui sont
un objet de critique parmi les savants, le divisent en
golfes de Patras, de Lépante, de Salone, et de Co-
rinthe, pour la partie la plus orientale.

En considérant le golfe, abstraction faite de ses dé-
nominations, sa plus grande étendue, depuis le cap
Papa jusqu'au fond de la baie de Livadostro, est de
trente-six lieues marines. Dans cette estime, le bassin
de Patras est compris pour huit lieues mesurées d'oc-
cident en orient, sur quatre de diamètre transversal du
nord au midi, entre le m'ont Varassova, bu Chalcis et
Cato-Achaïa, ou Phares. Indépendamment des mouil-
lages de Patras et d'Aliki, que j'ai fait connaître (2),
on trouve à la côte de l'Étolie, Missolongi; à l'em-
bouchure du Fidaris, la calanque de Varassova, qui
fut peut-être le port d'Hypochalcis ; et sept milles et
demi à l'orient de cettte crique, Cavoûro-Limni,'
havre abrité contre les vents qui soufflent depuis
l'ouest-nord-ouest jusqu'au sud-est. Le restant de
là côte, jusqu'au cap Antirrhion, est bordé par le
mont Taphias, dont les flancs escarpés sont suivis
d'une plage basse, que les barques accostent en s'y
échouant, afin d'y charger clandestinement des den-
rées céréales, ou pour y prendre des passagers.

Ce ne fut pas, comme on l'a cru, dans ce golfe,
mais au-delà du promontoire Araxe, que se donna

(1) PJin., Hist., Ub. IV, e. %; Thucyd., Kb. II, c. 84

(2) T. III, c. xctiii de ce Voyage.
 
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