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44^ VOYAGE DAUTS LA GRECE,

CHAPITRE CXXXIV.

Église grecque. Patriarchat. archevêchés. Évê-
chés. Monastères. Églises. Tableau statistique
du clergé de la Morée et de ses revenus.

L'église jeta, dès son origine, les fondements d'une
grandeur qui était destinée à embrasser l'univers. Saint
Pierre et saint Marc établirent les patriarcbats d'An-
tioche et d'Alexandrie; Jérusalem vint le troisième
dans l'ordre des temps, car celui de Rome n'est connu
qu'après ceux-ci ; et on sait que le siège de Constan-
tinople, institué par l'apôtre saint André (i)., ne par-
vint à une pareille dignité que dans le cinquième siècle.
Enfin on sait trop comment, depuis Constantin (2),
qui défendit, aux professeurs d'Aibènes d'enseigner
la philosophie de Platon dans leurs écoles, les Cé-
sars , devenus chrétiens, affectèrent les dotations des
temples des faux dieux à l'entretien des églises,
et quels événements se passèrent jusqu'au temps du

(ï) Suivant les catalogues de la grande église, l'apôtre saint
André doit être regardé comme le fondateur de l'église de By-
zance, à laquelle il consacra Stachys, l'un des soixante-dix dis-
ciples, qu'il nomme dans son Épître aux Romains, Ce n'est
qu'après une succession dé vingt-deux évéques qu'on trouve
Métrophanes désigné sous le titre clè patriarche.

Bakdtjri, Catalog. Patriarch., lib. VIII, Antia. Corist.

(2) Antérieurement à Constantin, on avait touché aux deniers
sacrés (qui furent de tout temps une réserve pour les hesoins
pressants de l'état), lorsque cet empereur, afin de fonder sa
ville, s'empara des revenus du clergé païen.

Libas., Orat. pro templ., p. 9; et Orat. apol. XXVI, p. Soii
 
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