lyO TOIHï DUS LA 61EC1,
une grande nappe d'eau, à côté de laquelle on voit,
dit-il, une vingtaine de sourcillons. Au-dessous de
cette eau coulante, le rivage de la mer est couvert
de bas-fonds méphitiques qui s'étendent jusqu'à la
vallée d'Apobathme, La nuit, qui surprit M. de Cha-
teaubriand au milieu de ces cloaques, l'empêcha de
voir cette partie du golfe Argolique, et il fut non-
seulement heureux de ne pas se noyer dans les la-
gunes, mais de n'y avoir pris qu'une fièvre éphémère,
car les exhalaisons pestilentielles des marais de la
Grèce sont ordinairement mortelles à ceux qui y
passent seulement une nuit (i).
La distance entre Argos et Lerne est de deux lieues,
et de sept'heures de marche depuis cette rade foraine
jusqu'à Tripolitza, en remontant la vallée d'Apobathme
( Aglado-Campos) parle Trochos, ou Strata-Chalil-
Bey. Mais en tournant au midi, si on prend le défilé
de la Laconie, on entré dans la Cynurie, qui com-
pose maintenant le canton de Saint-Pierre. Cette con-
trée, qui est bornée à l'occident par le territoire de
Tripolitza, par la mer à l'orient, et au midi par la
grande vallée de l'Eurotas, peut être considérée comme
un canton revivifié. Elle était presque abandonnée aux
(i) Les marais de la Grèce exhalent les vapeurs les plus mal-
faisantes. Les fleurs, les gazons frais, les arbres vigoureux qui
les couvrent, cachent des poisons mortels. On a vu périr des
postes entiers de soldats français dans les bocages de Govino,
près Corfou. Les fièvres qu'ils prenaient les enlevaient presque
tous dès le troisième accès ; et celles qui se prolongeaient, après
les avoir tourmentés pendant plusieurs années, les ont presque
généralement conduits » l'hydropisie, ou bien au marasme.
une grande nappe d'eau, à côté de laquelle on voit,
dit-il, une vingtaine de sourcillons. Au-dessous de
cette eau coulante, le rivage de la mer est couvert
de bas-fonds méphitiques qui s'étendent jusqu'à la
vallée d'Apobathme, La nuit, qui surprit M. de Cha-
teaubriand au milieu de ces cloaques, l'empêcha de
voir cette partie du golfe Argolique, et il fut non-
seulement heureux de ne pas se noyer dans les la-
gunes, mais de n'y avoir pris qu'une fièvre éphémère,
car les exhalaisons pestilentielles des marais de la
Grèce sont ordinairement mortelles à ceux qui y
passent seulement une nuit (i).
La distance entre Argos et Lerne est de deux lieues,
et de sept'heures de marche depuis cette rade foraine
jusqu'à Tripolitza, en remontant la vallée d'Apobathme
( Aglado-Campos) parle Trochos, ou Strata-Chalil-
Bey. Mais en tournant au midi, si on prend le défilé
de la Laconie, on entré dans la Cynurie, qui com-
pose maintenant le canton de Saint-Pierre. Cette con-
trée, qui est bornée à l'occident par le territoire de
Tripolitza, par la mer à l'orient, et au midi par la
grande vallée de l'Eurotas, peut être considérée comme
un canton revivifié. Elle était presque abandonnée aux
(i) Les marais de la Grèce exhalent les vapeurs les plus mal-
faisantes. Les fleurs, les gazons frais, les arbres vigoureux qui
les couvrent, cachent des poisons mortels. On a vu périr des
postes entiers de soldats français dans les bocages de Govino,
près Corfou. Les fièvres qu'ils prenaient les enlevaient presque
tous dès le troisième accès ; et celles qui se prolongeaient, après
les avoir tourmentés pendant plusieurs années, les ont presque
généralement conduits » l'hydropisie, ou bien au marasme.