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Maitrot, A.: La survie des symboles dans l'Afrique du Nord
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.13132#0136
chrétienne au milieu d'un cimetière musulman! voilà
qui n'était pas banal (fig. 1).
Puis, en examinant de plus près, les ^It, chahed
qui se dressaient aux extrémités des tombes alignées
rituellement, je fis des constatations plus que bizarres.
Aussi, toutes les fois que je me trouvai dans une
ville maugrebine., je me dirigeai vers le cimetière
musulman, sans négliger, tout en cheminant de par
les rues étroites, d'examiner les clefs des voûtes en
plein cintre qui forment porte aux maisons hassani.
Je visitai ainsi : Casablanca, Rabat, Salé, Meknès,
Fez, Marrakech et, partout, je constatai que, comme
en Tunisie, comme en Algérie, les emblèmes qui
semblent, à première vue, être la caractéristique
d'une religion, ne sont que des dérivés d'une religion
antérieure.
Pour le vulgum pecus, la chose semble moins simple.
Deux races principales, par suite deux religions,
sont en présence dans l'Afrique du Nord : les Euro-
péens chrétiens et les Arabes musulmans.
La croix est l'emblème de la religion des uns, le
croissant symbolise la croyance des autres.
Et l'on se contente de cette constatation superfi-
cielle, sans chercher à savoir s'il n'existe pas quelque
rapprochement ou quelque connexité entre ces sym-
boles principaux ou leurs dérivés.
Quelques demi-savants, cependant, ont connais-
sance de la main de Faihma. Ils racontent même
qu'à la bataille d'El Bedr Hanin (624-2 de l'Hégire)
celle qui consacra la puissance de Mohammed et qui
ne fut, en réalité, que le pillage d'une caravane de
qui n'était pas banal (fig. 1).
Puis, en examinant de plus près, les ^It, chahed
qui se dressaient aux extrémités des tombes alignées
rituellement, je fis des constatations plus que bizarres.
Aussi, toutes les fois que je me trouvai dans une
ville maugrebine., je me dirigeai vers le cimetière
musulman, sans négliger, tout en cheminant de par
les rues étroites, d'examiner les clefs des voûtes en
plein cintre qui forment porte aux maisons hassani.
Je visitai ainsi : Casablanca, Rabat, Salé, Meknès,
Fez, Marrakech et, partout, je constatai que, comme
en Tunisie, comme en Algérie, les emblèmes qui
semblent, à première vue, être la caractéristique
d'une religion, ne sont que des dérivés d'une religion
antérieure.
Pour le vulgum pecus, la chose semble moins simple.
Deux races principales, par suite deux religions,
sont en présence dans l'Afrique du Nord : les Euro-
péens chrétiens et les Arabes musulmans.
La croix est l'emblème de la religion des uns, le
croissant symbolise la croyance des autres.
Et l'on se contente de cette constatation superfi-
cielle, sans chercher à savoir s'il n'existe pas quelque
rapprochement ou quelque connexité entre ces sym-
boles principaux ou leurs dérivés.
Quelques demi-savants, cependant, ont connais-
sance de la main de Faihma. Ils racontent même
qu'à la bataille d'El Bedr Hanin (624-2 de l'Hégire)
celle qui consacra la puissance de Mohammed et qui
ne fut, en réalité, que le pillage d'une caravane de