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Kaaba, temple datant de Brahim (Abraham), et de
l'inspection de toute la ville sacrée. Il avait hérité des
fonctions de son père, Abd el Mottaleb, qui, en sa
qualité de gardien de la Kaaba, avait eu à combattre
une armée envoyée par les princes chrétiens d'Abyssi-
nie, et malgré l'importance de cette troupe, montée
sur des éléphants, avait réussi à remporter sur elle
la victoire, et à délivrer la ville déjà sainte de La
Mecque, des envahisseurs.
La naissance de Mohammed devait fatalement se
ressentir de la notoriété de ses ancêtres, aussi fût-elle
accompagnée, d'après la légende arabe, de prodiges
remarquables: le feu sacré s'éteignit chez les Mages —
les génies du mal furent précipités du haut des étoiles
- quatorze tours du palais de Khosroès, le roi des
rois, s'écroulèrent — les Arabes prétendent même
qu'une lueur intense céleste embrasa le pays et que le
nouveau-né s'écria: « Dieu est grand! il n'y a pas
« d'autre Dieu que Dieu et je suis son Prophète! ».
Non contents de faire parler Mohammed le jour de
sa naissance, les Arabes, même les plus instruits, lui
accordent de multiples qualités et racontent très
sérieusement que l'enfant prodige, pouvait à trois
mois se tenir debout tout seul; à sept mois, courait
hors de la maison de sa nourrice Halima, et a dix mois
se joignait aux adolescents qui jouaient avec des
armes. Cette précocité attribuée au jeune Mohammed
par les Arabes les plus sensés, démontre l'empire,
l'ascendant que la religion islamique a exercé et exerce
encore sur les esprits musulmans.
La nuit d'El Mouloud, commémorative de la nais-
sance de Mohammed, est une des sept nuits bénies
Kaaba, temple datant de Brahim (Abraham), et de
l'inspection de toute la ville sacrée. Il avait hérité des
fonctions de son père, Abd el Mottaleb, qui, en sa
qualité de gardien de la Kaaba, avait eu à combattre
une armée envoyée par les princes chrétiens d'Abyssi-
nie, et malgré l'importance de cette troupe, montée
sur des éléphants, avait réussi à remporter sur elle
la victoire, et à délivrer la ville déjà sainte de La
Mecque, des envahisseurs.
La naissance de Mohammed devait fatalement se
ressentir de la notoriété de ses ancêtres, aussi fût-elle
accompagnée, d'après la légende arabe, de prodiges
remarquables: le feu sacré s'éteignit chez les Mages —
les génies du mal furent précipités du haut des étoiles
- quatorze tours du palais de Khosroès, le roi des
rois, s'écroulèrent — les Arabes prétendent même
qu'une lueur intense céleste embrasa le pays et que le
nouveau-né s'écria: « Dieu est grand! il n'y a pas
« d'autre Dieu que Dieu et je suis son Prophète! ».
Non contents de faire parler Mohammed le jour de
sa naissance, les Arabes, même les plus instruits, lui
accordent de multiples qualités et racontent très
sérieusement que l'enfant prodige, pouvait à trois
mois se tenir debout tout seul; à sept mois, courait
hors de la maison de sa nourrice Halima, et a dix mois
se joignait aux adolescents qui jouaient avec des
armes. Cette précocité attribuée au jeune Mohammed
par les Arabes les plus sensés, démontre l'empire,
l'ascendant que la religion islamique a exercé et exerce
encore sur les esprits musulmans.
La nuit d'El Mouloud, commémorative de la nais-
sance de Mohammed, est une des sept nuits bénies