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les plus saintes, les plus augustes, les plus révérées des
Messelmines; elle se célèbre à la fin du douzième jour
du mois Rebbi el Louel, troisième de l'année.
Les Arabes habitant en tribus, loin des villes, ne
fêtent pas leur Noël comme les Chrétiens, les pratiques
religieuses ne diffèrent pas ce jour-là, de celles des
autres jours, ils n'apportent aucune modification aux
cinq prières obligatoires, de l'aurore, de midi, de
l'après-midi, du coucher du soleil et de la nuit close, et
aucune cérémonie particulière n'est faite à minuit.
Ils ne se livrent pas à des danses échevelées dans
les Djemaâs (mosquées) comme le font les Espagnols
de certaines régions lorsqu'ils célèbrent la « Noche
Buena », et le menu des repas d'El Mouloud ne res-
semble en rien à celui des dîners pantagruéliques qui
se donnent le soir de Noël chez toutes les nations
chrétiennes.
Tout se borne ordinairement chez eux à faire subir
une lessive à leurs vêtements, qui en ont toujours le
plus grand besoin, et à enduire, la veille de la fête,
les pieds des femmes, la main droite des hommes et
garçonnets, de pâte de henné afin de les teindre en
rouge, signe de réjouissance.
Quelquefois, le maître de la tente ou du gourbi, s'il
possède une arme quelconque, brûle en l'honneur
d'Allah et du Prophète Mohammed un peu de poudre
en tirant un ou plusieurs coup de feu.
Dans les villes, les Arabes célèbrent El Mouloud
avec plus d'éclat, les enfants sont lavés, débarbouillés
et habillés de neuf; les femmes ont le soin, la veille de
la fête, d'aller au Hammam et, à leur rentrée du bain,
de se noircir le bord des yeux avec un cosmétique pal-
les plus saintes, les plus augustes, les plus révérées des
Messelmines; elle se célèbre à la fin du douzième jour
du mois Rebbi el Louel, troisième de l'année.
Les Arabes habitant en tribus, loin des villes, ne
fêtent pas leur Noël comme les Chrétiens, les pratiques
religieuses ne diffèrent pas ce jour-là, de celles des
autres jours, ils n'apportent aucune modification aux
cinq prières obligatoires, de l'aurore, de midi, de
l'après-midi, du coucher du soleil et de la nuit close, et
aucune cérémonie particulière n'est faite à minuit.
Ils ne se livrent pas à des danses échevelées dans
les Djemaâs (mosquées) comme le font les Espagnols
de certaines régions lorsqu'ils célèbrent la « Noche
Buena », et le menu des repas d'El Mouloud ne res-
semble en rien à celui des dîners pantagruéliques qui
se donnent le soir de Noël chez toutes les nations
chrétiennes.
Tout se borne ordinairement chez eux à faire subir
une lessive à leurs vêtements, qui en ont toujours le
plus grand besoin, et à enduire, la veille de la fête,
les pieds des femmes, la main droite des hommes et
garçonnets, de pâte de henné afin de les teindre en
rouge, signe de réjouissance.
Quelquefois, le maître de la tente ou du gourbi, s'il
possède une arme quelconque, brûle en l'honneur
d'Allah et du Prophète Mohammed un peu de poudre
en tirant un ou plusieurs coup de feu.
Dans les villes, les Arabes célèbrent El Mouloud
avec plus d'éclat, les enfants sont lavés, débarbouillés
et habillés de neuf; les femmes ont le soin, la veille de
la fête, d'aller au Hammam et, à leur rentrée du bain,
de se noircir le bord des yeux avec un cosmétique pal-