100 L. SPELEERS. [15]
Le salut porté au maître des Occidentaux (VIII, I. i5 à 18) est tout à fait rédigé
comme un hymne à Osiris malgré quelques images empruntées à Ré. Le fils d'Osiris,
Horus, son vengeur n'y manque pas, et l'on affirme en termes explicites qu'il suc-
céda à son père dans la fonction d'Atum (roi de l'univers). Sous le nom d'Unnefer
— surnom d'Osiris — l'hymne au dieu des Morts continue. Redresse-toi, Taureau de
l'Occident! Tu te maintiens au corps de Nout (la vache céleste) qui s'est jointe à toi...
(allusion de Ré, voir injra).
Ici (IX) s'énonce un passage relatif à la restitution des membres du mort — un
Osiris : on affirme que son cœur se maintient en vie comme à l'origine, que son nez
dure, c'est-à-dire fonctionne toujours — allusion à cette croyance que la vie était
conditionnée par le bon fonctionnement des organes principaux, comme le cœur et
le nez, par lesquels la vie est insufflée et maintenue. Grâce à cette restitution le
mort vit, jouit, se renouvelle, se rajeunit chaque jour comme Ré, le soleil.
Quelques-uns des passages examinés sont énoncés dans ¥ Hymne d'Osiris sur la stèle
de Mai du Musée du Cinquantenaire (cf. Rec. de trav., t. XXXIX, p. 113); signalons
les suivantes pour bien montrer que le chapitre de Thot (clxxxii) est composé de plu-
sieurs éléments empruntés au dieu du mort :
Mai. Naville.
ligne 1 lignes 3 , 7 Unnefer = fils de Nout, maître des deux cornes;
— 1 — i3 couronné de Y'tf;
— 9 — 21 (Mulholep) le repas du soir préparé à Létopolis;
— 4,8 — 18 (Nesit.), l'hommage rendu à Héliopolis;
— 1 — 15, 2 4 le chef des Occidentaux,
etc. . .
Enfin, la suite contient encore plusieurs allusions à Osiris et à son rôle de dieu
funéraire; elles sont parfois mises dans la bouche de Thot : te Je suis Thot qui offrit
le repas du soir à Létopolis ». Or, nous savons déjà que cette allusion appartient à la
phraséologie d'Osiris.
Le soleil Ré a prêté à notre chapitre clxxxii des idées comme les suivantes : (1. 15
Ginquant. à VII) la louange qu'on lui fait à Héliopolis; les dieux se joignent à lui
quand son amour passe clans leurs corps; ils le chantent, l'adorent pendant qu'il
trône, justifié dans son sanctuaire. A cause de lui, dieux et déesses se réunissent et
la terre regorge d'abondance; Hathor elle-même se réjouit; les dieux honorent et ac-
clament Ré-Nebrdr comme roi; les grands d'Unnefer sont satisfaits. Dans le salut porté
à Osiris plusieurs idées sont empruntées à la phraséologie de Ré : celui qui vient jeune
à chaque heure (VIII), et qui est meilleur que le soleil de l'heure précédente (ou de
la veille), qui foule tous les pays sous ses pieds.
Plus loin [Muthotep, 1. 17), on dit d'Osiris qu'il se maintient au corps de Nout,
que celle-ci s'est jointe à lui, après s'être séparée de lui.
Le salut porté au maître des Occidentaux (VIII, I. i5 à 18) est tout à fait rédigé
comme un hymne à Osiris malgré quelques images empruntées à Ré. Le fils d'Osiris,
Horus, son vengeur n'y manque pas, et l'on affirme en termes explicites qu'il suc-
céda à son père dans la fonction d'Atum (roi de l'univers). Sous le nom d'Unnefer
— surnom d'Osiris — l'hymne au dieu des Morts continue. Redresse-toi, Taureau de
l'Occident! Tu te maintiens au corps de Nout (la vache céleste) qui s'est jointe à toi...
(allusion de Ré, voir injra).
Ici (IX) s'énonce un passage relatif à la restitution des membres du mort — un
Osiris : on affirme que son cœur se maintient en vie comme à l'origine, que son nez
dure, c'est-à-dire fonctionne toujours — allusion à cette croyance que la vie était
conditionnée par le bon fonctionnement des organes principaux, comme le cœur et
le nez, par lesquels la vie est insufflée et maintenue. Grâce à cette restitution le
mort vit, jouit, se renouvelle, se rajeunit chaque jour comme Ré, le soleil.
Quelques-uns des passages examinés sont énoncés dans ¥ Hymne d'Osiris sur la stèle
de Mai du Musée du Cinquantenaire (cf. Rec. de trav., t. XXXIX, p. 113); signalons
les suivantes pour bien montrer que le chapitre de Thot (clxxxii) est composé de plu-
sieurs éléments empruntés au dieu du mort :
Mai. Naville.
ligne 1 lignes 3 , 7 Unnefer = fils de Nout, maître des deux cornes;
— 1 — i3 couronné de Y'tf;
— 9 — 21 (Mulholep) le repas du soir préparé à Létopolis;
— 4,8 — 18 (Nesit.), l'hommage rendu à Héliopolis;
— 1 — 15, 2 4 le chef des Occidentaux,
etc. . .
Enfin, la suite contient encore plusieurs allusions à Osiris et à son rôle de dieu
funéraire; elles sont parfois mises dans la bouche de Thot : te Je suis Thot qui offrit
le repas du soir à Létopolis ». Or, nous savons déjà que cette allusion appartient à la
phraséologie d'Osiris.
Le soleil Ré a prêté à notre chapitre clxxxii des idées comme les suivantes : (1. 15
Ginquant. à VII) la louange qu'on lui fait à Héliopolis; les dieux se joignent à lui
quand son amour passe clans leurs corps; ils le chantent, l'adorent pendant qu'il
trône, justifié dans son sanctuaire. A cause de lui, dieux et déesses se réunissent et
la terre regorge d'abondance; Hathor elle-même se réjouit; les dieux honorent et ac-
clament Ré-Nebrdr comme roi; les grands d'Unnefer sont satisfaits. Dans le salut porté
à Osiris plusieurs idées sont empruntées à la phraséologie de Ré : celui qui vient jeune
à chaque heure (VIII), et qui est meilleur que le soleil de l'heure précédente (ou de
la veille), qui foule tous les pays sous ses pieds.
Plus loin [Muthotep, 1. 17), on dit d'Osiris qu'il se maintient au corps de Nout,
que celle-ci s'est jointe à lui, après s'être séparée de lui.