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Revue égyptologique — 10.1902

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Nr. 1-4
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Loret, Victor: Le mot [jat]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11581#0096
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88

VlCTOE LOEET.

le sens presque certain de ruine, dans une phrase analogue à celle de l'inscription de
® D/ «[le roi] rechercha les villes des dieux qui étaient à l'état de

AA/WV\

i i i<=> 0 iAWO

ruines en ce pays; il les rétablit telles qu'elles étaient dès le temps de leur primitive origine».
M. Brugsch, qui cite la première partie de cette phrase dans son Dictionnaire (p. 1676), la
traduit ainsi : «Er untersuchte die Stadte der Gotter, welche Kuinen (?) waren, in diesem
Lande» et la rapproche de la suivante, où il traduit le même mot àa-it par Ruinen sans
hésiter : * ==^ ® f*AAAA -£s=- rj Q A-w^ ÉIËS ^Ss* °, « zerstoren ihre Stadte, machen aile

a un I l JJ CT^l.....Il l l JTlIl' '

ihre Pliltze zu grossartigen Ruinen».

Le sens ruine est bien évident dans ces deux derniers exemples. D'autre part, comme
est certainement une variante de [] V\ ^ , il doit en être de même pour vs, v\ ,
et la phrase de Béni-Hassan doit se traduire par : «J'ai reconstruit une salle à colonnes
que j'avais trouvée en ruine. »

Ce premier point acquis, à savoir que f| "^s^^J^ signifie parfois ruine, la question se
pose de rechercher si ce sens peut se concilier avec celui de place, demeure que l'on donne
ordinairement à ce mot ou si, dans le cas contraire, il n'y a pas lieu de modifier l'inter-
prétation généralement admise.

Or, le mot ^~f, en plus du sens ruine, présente un second sens, également certain,
et qui n'a aucun rapport avec celui de place, demeure. Dans certains cas, en effet,
est synonyme de ^—j, île, mot de prononciation identique. L'île de Philfe, par exemple,
porte le nom laïque de ^ 11_I, , o | !_I, <n=> ,a « l'île de Eaka-it », et le nom

religieux de p^g^^ *^v. ^ ^^^3^ <^^)^J^,3 «l'île pure». Mais, dans les mêmes

inscriptions, ces deux noms sont souvent orthographiés ^^^l_) lg=5jQ;4 «.Yàa-it de Raka-it»,

et / I , L^if^ , i^vif *^ www ,5 <tYàa-it pure».

fJ^e' f siï ©' f m. ©' ^ ^

Par contre, le colline de Médinet-Habou, en plus de son nom de Q ■¥- *® ,u «le

I 1

monticule de Nib-ânkh», porte aussi celui de h y\ , i a\ ,

u-"--i"VS f\^^i7 avec l'orthographe pleine tj ( j£^f |__,s «Yàa-it de Djam-it»,

d'où vient probablement le nom copte du bourg de sclhaic. Un texte gravé dans le temple
de Thoutmès III à Médinet-Habou nous dit expressément que ce temple fut bâti ^
t^Jïï "9 <<sur ¥ àa-it occidentale». Le terme Q^bx Q est donc bien celui qui s'applique
spécialement à la butte de Médinet-Habou. Néanmoins, on trouve de ce nom la variante
10 «l'îlot de Djam-it».

1 Statue d'Horemheb à Turin, 1. 24.

2 Champ., Not. descr., I, 166—168, 177, 192, 200.
8 Ibid., 166, 167, 172.

1 Ibid., 170, 172, 179, 199.
s Ibid., 179, 186, 187.

6 Ibid., 736.

7 Ibid., 322, 600, 716.

8 H. Brugsch, Dict. hiérogl., p. 138.

9 Champ., Not. descr., I, 717.

;o H. Brugsch, Dict. hiérogl., p. 138.
 
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