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ANDRZEJ PIEŃKOS
5. Cyprian Godebski, Allégorie de la Sculpture sur la faęade
de l’opera à Monte Carlo, 1879. Photo A. Pieńkos
6. Cyprian Godebski, tombeau de Théophile Gautier,
Paris, cimetière Montmartre, 1876. Photo A. Pieńkos
musical franęais mais vraisemblablement ils se sont comms avec Berlioz déjà à Halle chez Servais22. La
Société Littéraire de Paris (ou le Syndicat de la Presse Artistique) lui a commandé le tombeau de Guys,
déjà mentionné, au cimetière parisien de Pantin (inaugurò en 1909; ili. 8) - un accent belge de plus dans
sa carrière, plutót inattendu à la fin de sa vie23.
Pour comprendre la situation speciale de Godebski-artiste, il ne faut pas se limiter à sa production
sculturale. Membre du jury des beaux-arts lors de l’Exposition Universelle à Paris en 1889, «Godeb-
sky jouissait à son epoque d’une grande notoriété dans toute PEurope. Sa célébrité alliée à son charme
irresistible en avaient fait l’ami des plus grands artistes de son temps...»24. Meme si l’affectation de
certe formule est plutot exagérée, elle reste symptomatique. Car le charme personnel de Godebski, qui
est d’ailleurs souvent souligné dans les textes, l’a certainement aide dans son travail professionnel. Après
une courte période passée à Neuilly, dans sa première maison parisienne, son palais d’un artiste-prince
22 C’est Berlioz d’ailleurs qui a sumommé Servais le «Paganini de la violoncelle». Le monument parisien a été reconstruit plus
tard. Seul le médaillon en bronze sculpté par Godebski a subsisté. La stòle primitive est reproduite in: A. Jullien, Hector Berlioz. Sa
vie et ses oeuvres, Paris 1888, p. 365.
23 Cf. Constantin Guys. Fleurs du mal, catalogue de l’exposition au Musée de la Vie Romantique, Paris 2002, p. 139-140. Aux
riches relations beiges de Godebski j’ai consacrò deux essais: A. Pieńkos, Cyprian Godebski, rzeźbiarz muzyki belgijskiej, «Spotkania
z Zabytkami», 2012, no 9-10, p. 24-27; idem, Zapomniane arcydzieło akademickiego portretu. Zapomniane ogniwo belgijsko-polskich
relacji, [in:] Skontrum w muzeum rzeźby, red. A. Janiszewska, catalogue des collections de sculptures du Musée National de Varsovie,
Varsovie 2013, p. 204-212.
24 La citation est due à M.-F. Laborde, Les affolantes des bords de Seine. Villas du XlXe siede, Paris 1999, p. 49 ou est racontée
l’histoire de la «Maison Bianche» de Vulaines.
ANDRZEJ PIEŃKOS
5. Cyprian Godebski, Allégorie de la Sculpture sur la faęade
de l’opera à Monte Carlo, 1879. Photo A. Pieńkos
6. Cyprian Godebski, tombeau de Théophile Gautier,
Paris, cimetière Montmartre, 1876. Photo A. Pieńkos
musical franęais mais vraisemblablement ils se sont comms avec Berlioz déjà à Halle chez Servais22. La
Société Littéraire de Paris (ou le Syndicat de la Presse Artistique) lui a commandé le tombeau de Guys,
déjà mentionné, au cimetière parisien de Pantin (inaugurò en 1909; ili. 8) - un accent belge de plus dans
sa carrière, plutót inattendu à la fin de sa vie23.
Pour comprendre la situation speciale de Godebski-artiste, il ne faut pas se limiter à sa production
sculturale. Membre du jury des beaux-arts lors de l’Exposition Universelle à Paris en 1889, «Godeb-
sky jouissait à son epoque d’une grande notoriété dans toute PEurope. Sa célébrité alliée à son charme
irresistible en avaient fait l’ami des plus grands artistes de son temps...»24. Meme si l’affectation de
certe formule est plutot exagérée, elle reste symptomatique. Car le charme personnel de Godebski, qui
est d’ailleurs souvent souligné dans les textes, l’a certainement aide dans son travail professionnel. Après
une courte période passée à Neuilly, dans sa première maison parisienne, son palais d’un artiste-prince
22 C’est Berlioz d’ailleurs qui a sumommé Servais le «Paganini de la violoncelle». Le monument parisien a été reconstruit plus
tard. Seul le médaillon en bronze sculpté par Godebski a subsisté. La stòle primitive est reproduite in: A. Jullien, Hector Berlioz. Sa
vie et ses oeuvres, Paris 1888, p. 365.
23 Cf. Constantin Guys. Fleurs du mal, catalogue de l’exposition au Musée de la Vie Romantique, Paris 2002, p. 139-140. Aux
riches relations beiges de Godebski j’ai consacrò deux essais: A. Pieńkos, Cyprian Godebski, rzeźbiarz muzyki belgijskiej, «Spotkania
z Zabytkami», 2012, no 9-10, p. 24-27; idem, Zapomniane arcydzieło akademickiego portretu. Zapomniane ogniwo belgijsko-polskich
relacji, [in:] Skontrum w muzeum rzeźby, red. A. Janiszewska, catalogue des collections de sculptures du Musée National de Varsovie,
Varsovie 2013, p. 204-212.
24 La citation est due à M.-F. Laborde, Les affolantes des bords de Seine. Villas du XlXe siede, Paris 1999, p. 49 ou est racontée
l’histoire de la «Maison Bianche» de Vulaines.