Grammaire Egyptienne I. p. 162 — 167.
Chapitre VI.
§. 1. Du Duel.
146. Le Duel n'existait reellement point dans la langue parlee des anciens Egyptiens. — Mais
l'ecriture sacree egypt. use de quelques formes qui presentent une certaine classe de noms dans un veri-
table etat de dualile. Cette espece de duel ä ete marquee de deux manieres:
1) Par le redoublement du caractere representant le nom au singulier, surtout si les objets expri-
mes par ces caracteres sont reellement doubles ou existent par paires dans la nature: BAA B; les yeux}
les deux yeux, Z —■ ÖBOl B; les bras, les deux bras, NTp B, les deux dieux, ^^NTp Q^0"
ME) B; les deux deesses.
2) Par l'une des marques ^, ^ nu (le norabre deux) ajoute au nom exprime figurative-
ment, symboliquement ou phonetiquement: |L n TENg, B TT..., les deux plumes dJ'autruche,
lex deux jambes, fj"] ^ ^ i NOygE B, les deux sycomores, k.hÄ > TKOl K, les deux champs.
3) Par le redoublement du signe initial (voir ci-dessus) du nom exprime phonetiquement, ou par
le redoublement du delerminatif k la suite du nom phonetique:
Jäü^ NENTpCNHyB, les deux di-
eux freres, \ <^> J ji NENTp B; les deux deesses.
§. 2. Des Marques du Pluriel.
147. — 1) Le Pluriel de noms figuratifs ou symboliques se forme d'abord par la triplication du
caractere ou groupe representant le nom commun au singulier, ou par la triplication de l'initiale dun nom
phonetique: ü)TTT? oie, canard, "^"^"^ oies, pTTE, Ep<j)El, temple, temples, mm
terre, conlree, terres, conlrees, ^ CtOy, etoile, i^i^i^, etoiles.
148. — On se conientait quelquefois aussi d'indiquer le pluriel d'uu nom phonetique par la triplica-
tion de son caractere initial: lK^—1| | | NE (OHpi NAAy, les chefs grands pour <p>
Mais — certains noms phonetiques passaient k l'e'tat de pluriel par le moyen de leur triplication
totale: ^^"^ Xq, nnrfum. ^^""^ '^'S V^"^ parfums; ."^TV TtlE? Pere > ^ ^ ~
149. Quelques caracteres ou groupes, soit figuratifs, soit symboliques, au lieu d'etre repetes trois
fois, pour passer k l'etat de pluriels, ne le sont que d'une maniere abreviative: ^* BAt? ame, esprit,
(s. p. 2054. Not. l.) pour ffr- ^J?" ames, esprits.
II existe aussi des exemples de noms communs composes symbolico-phonetiques, ou totalement pho-
netiques, soumis k cette forme abrcviative de pluriel: ^'''^T^ NTp-TqE; pbre divin, pour
Chapitre VI.
§. 1. Du Duel.
146. Le Duel n'existait reellement point dans la langue parlee des anciens Egyptiens. — Mais
l'ecriture sacree egypt. use de quelques formes qui presentent une certaine classe de noms dans un veri-
table etat de dualile. Cette espece de duel ä ete marquee de deux manieres:
1) Par le redoublement du caractere representant le nom au singulier, surtout si les objets expri-
mes par ces caracteres sont reellement doubles ou existent par paires dans la nature: BAA B; les yeux}
les deux yeux, Z —■ ÖBOl B; les bras, les deux bras, NTp B, les deux dieux, ^^NTp Q^0"
ME) B; les deux deesses.
2) Par l'une des marques ^, ^ nu (le norabre deux) ajoute au nom exprime figurative-
ment, symboliquement ou phonetiquement: |L n TENg, B TT..., les deux plumes dJ'autruche,
lex deux jambes, fj"] ^ ^ i NOygE B, les deux sycomores, k.hÄ > TKOl K, les deux champs.
3) Par le redoublement du signe initial (voir ci-dessus) du nom exprime phonetiquement, ou par
le redoublement du delerminatif k la suite du nom phonetique:
Jäü^ NENTpCNHyB, les deux di-
eux freres, \ <^> J ji NENTp B; les deux deesses.
§. 2. Des Marques du Pluriel.
147. — 1) Le Pluriel de noms figuratifs ou symboliques se forme d'abord par la triplication du
caractere ou groupe representant le nom commun au singulier, ou par la triplication de l'initiale dun nom
phonetique: ü)TTT? oie, canard, "^"^"^ oies, pTTE, Ep<j)El, temple, temples, mm
terre, conlree, terres, conlrees, ^ CtOy, etoile, i^i^i^, etoiles.
148. — On se conientait quelquefois aussi d'indiquer le pluriel d'uu nom phonetique par la triplica-
tion de son caractere initial: lK^—1| | | NE (OHpi NAAy, les chefs grands pour <p>
Mais — certains noms phonetiques passaient k l'e'tat de pluriel par le moyen de leur triplication
totale: ^^"^ Xq, nnrfum. ^^""^ '^'S V^"^ parfums; ."^TV TtlE? Pere > ^ ^ ~
149. Quelques caracteres ou groupes, soit figuratifs, soit symboliques, au lieu d'etre repetes trois
fois, pour passer k l'etat de pluriels, ne le sont que d'une maniere abreviative: ^* BAt? ame, esprit,
(s. p. 2054. Not. l.) pour ffr- ^J?" ames, esprits.
II existe aussi des exemples de noms communs composes symbolico-phonetiques, ou totalement pho-
netiques, soumis k cette forme abrcviative de pluriel: ^'''^T^ NTp-TqE; pbre divin, pour