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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0210
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74 ARCHITECTURE.

ça l'orme les murs, devint, après l'établissement du christianisme, une église sous l'invocation d
S' Laurent. Des teintes différentes Tout distinguer dans le plan, N° 1, ce qui appartient à l'ancien
édifice, et ce qu'on y a ajouté pour l'approprier au nouvel usage. Les trois gravures suivantes N"2
3 et 4, indiquent ce qu'il était dans son premier état, autant qu'on peut le conjecturer, et par qvjej3
changemens il est devenu un temple chrétien dans le X1P siècle.

L'emploi de l'arc en plein ccintre y est en évidence, et celui de l'arc en ogive ne s'y montre nul(c
part dans aucun de ses états successifs. On ne trouve pareillement nul vestige de cet arc, ni dans les
édifices représentés sous lés N" 5 à 12, ni dans celui du N° 17. C'est dans ceux dont la fondalion ou
les reslauratïons ue remontent qu'au milieu du XIIIe siècle, qu'il se fait remarquer. Nous ne le trou-
vous point dans ces contrées, avant les années 1253 et 1260.

Un des monumens les plus anciens et les plus considérables où il ait été employé est la cathédrale
d'Upsal, dont les gravures occupent les K° 20, 21, 22, 23. La conslruction de cette église est due à
des maîtres français, soit qu'on les désigne par la dénomination d'architectes, ou qu'on les qualifie
de maçons, comme on le faisait alors. Ces maîtres furent appelés de Paris, à la fin du XIIIe siècle
ainsi qu'il est constaté par des lettres-patentes du garde de la prévôté, de l'an 1287, rappor-
tées dans les Monumenta Uplandica (partie II, page 19). Je donne en note un extrait de cette
pièce (a).

Quand on compare le plan de ce grand édifice avec celui de l'église Notre-Dame de Paris, on ne
peut guère douter que l'un n'ait été tracé sur le modèle de l'autre; et l'auteur suédois que je cite en
est lui-même persuadé.

Son élévation, les détails de l'intérieur de ses chapelles, et les formes de plusieurs autres temples
construits depuis celte époque dans différentes provinces de la Suède, présentent le même genre de
construction.

Ainsi, loin que ce soit la nation des Golhs, dont le nom n'est point encore effacé de la Suède,
qui ait apporté dans les parties méridionales de l'Europe l'usage de la manière de bâtir mal-à-propos
nommée architecture gothique, il y a tout lieu de croire que ce système s'est propagé du midi vers
le nord.

PI. XTJV.

Étal dei'arcln't

Si les monumens qui viennent de passer sous nos yeux, suffisent pour prouver qu'une saine cri-
cfcpuis le VûT siècle tique ne permet pas d'attribuer aux peuples Gotbs, couquérans des pays méridionaux de l'Europe,
itiiquauXN . ce genre d'architecture de pesante proportion, dans lequel l'oubli de tout principe a marqué la pre-
mière époque de la décadence de l'Art antique; et qu'elle n'autorise pas davantage à les regarder
comme inventeurs du style plus élevé, svelte mais bizarre, qui caractérise la seconde époque de
cette décadence; peut-être ne se croïra-t-on pas également eu droit de repousser l'opinion de ceux
qui apperçoivcut le germe de ce dernier style dans l'architecture arabe. Ce sentiment est devenu le
plus général de notre tems : mais il m'a toujours paru exprimé d'une manière trop vague, pour que
je me détermiuassc à l'adopter, dans un ouvrage tel que celui-ci, sans y joindre l'examen des
monumens qui peuvent seuls lui prêter un appui solide.

Eloigné des lieux où se trouvent des édifices construits par les Arabes, je n'en connaissais aucun

(a) « A loin ceus qui ces présentes lettres verront, Itcmuit le Cras, n de cause de prest parles mains sire Olivier et sire Cliarles.clers esc*

<i(j,irde do la provuste île Paris, salut. Suchent tint que nous en l'an « lierai! Paris, quarante livres .de Paris, pour mener et conduira les

n du grâce mil ce. quatrc-viiii et sept, le vendredi devant la leste <■ dii hachcL-rs en la dite terre, et pour féru leur despeus, w comme

oNostre-Demnc, en selcuirires, venues unes lettres en la forme qui ci le dit listienne dise, etc., etc.

« s'en suit : « En tcmoiug de ce nous nvons mis en ces lettres le scel de la p«-

i. A touzeeus qui ces lettres verront, Renaut le Cras, flarde de la itvoste de Paris, l'an de {; ni ce mil ce. quatre-viuret sept, le seauiedi

u prevosto de Paris, salut. Nous foaons à savoir que par-devant nous n devant feste S. Ctilc et S. Leu, et nous le tratupserit de ces leitns

nvinilùstieuno de bomieuil.taillicnr de pierre, mairtrede foire l'église n avons scelle du ieel de la prevoste de Paris.»

«de Upsal, eu Stiece, proposant à aler en la dite terre, si comme il Ce l'ut le l'an et le jour desusdit.

<■ disait et reconnut en droit que pour mener c( conduire au colin de . I- *

nia dite église nveques lui tex compagnons et lex baclielers, comme il Cast est l'aile par G. S. Martin,
n verra que il sera mesiier et profit ii la dite église. 11 avait eu et reecu
 
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