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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0229
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SYSTÈME GOTHIQUE. g3

corriger. Obligé de laisser subsister les proportions démesurées, la profusion bizarre d'ornemens et
de détails de l'intérieur de l'église, voici la proportion sage, l'ordonnance simple et majestueuse
qu'il v opposa au-dehors.

Un soubassement imposant, fig. 5 et jt règne tout autour de l'édifice, et jusque sous l'ordre de
la façade d'entrée, où il n'est interrompu que par une porle à fronton triangulaire. Trois ares liés par
le même imposte, et séparés par quatre colonnes composites qui supportent un entablement régu-
lier, forment le premier ordre de celle façade. Au-dessus s'élève un ordre pilastre qui n'esl point
achevé; de sorte qu'on ne peut que conjecturer, d'après quelques médailles, comment se serait ter-
minée la partie supérieure.

I.cs deux arcades latérales de celte façade sont d'une proportion un peu courte, imitée peut-être
de celle de l'arc antique en l'honneur d'Auguste, dont les restes se voient encore à Ri mini. ÎS'ous
donnons ici, fig. 8, une élévation géomélrale de ce monument, qui parait avoir servi de modèle à.
L. B. Alberti. 11 offre en effet un are d'une ouverture excessive, et des colonnes engagées comme au
portail de S' François.

Mais une idée qui appartient tout entière à Alberti, et qui est à la fois touchante et sublime, c'est
celle de la décoration des façades latérales de l'église, fig. 5.

Sur le vaste stylobale qui soutient tout le monument, s'élève une longue file d'arcades d'une belle
proportion. Leur archivolte mâle et ferme repose sur une imposte bien profilée. Un grand champ
lisse s'étend entre ces arcs el l'entablement de la façade d'entrée, qui revient couronner les façades
latérales. Les belles lignes de la plinthe du slylobalc et celles de ce long entablement produisent
un effel admirable, ainsi que m'écrivait un savant architecte (a). Point de corniches intermédiaires
qui, par leur saillie, coupent et diminuent le plan vertical. Tout est en repos pour l'œil, tout sem-
ble inviter l'âme à se livrer au sentiment profond de recueillement que lui inspire la vue des sar-
cophages que L. ïï. Alberli a placés dans chacune de ces arcades. Tous égaux, et lotis d'une même
forme imitée de l'antique, ils achèvent de donner à cet ensemble un caractère grave, noble et mé-
lancolique.

Ces tombeaux furent destinés, par Malatcsta, aux poètes qui chantèrent ses amours, ou qui célé-
brèrent ses victoires, aux guerriers qui partagèrent ses dangers, aux philosophes et aux hommes
distingués par leur esprit dont la société embellit ses loisirs : c'est ce que des inscriptions nous
apprennent. On pourrait croire qu'Albcrtî, l'un des ornemens de la brillante réunion de lumières
et de talens qui, à Floi-ence, contribua si efficacement à la célébrité des Médieis, suggéra à Sigis-
moud Malatcsta ce moyen d'ajouter un nouvel éclat à sa gloire personnelle, en se présentant à la
postérité escorté en quelque sorte de tant de noms illustres (b).

Ce prince fit ériger d'autres mausolées dans l'intérieur de l'église: un en l'honneur d'un de ses
frères, mort eu odeur de sainteté, avec ce titre:. Olim priucipi, nanc protectorî; un autre pour les
femmes illustres de sa famille : Malalcstorum Domûs Jteroîdum sepulchrum ; enfin un pour Isotta,
la dernière de ses femmes et celle qu'il avait le plus aimée, et un pour lui-même.

La partie supérieure de celle planche contient deux médaillons. Le premier, fig. ia, présente, sur
la face, la tète de Sigismond Malalesta, et sur le revers, la façade d'entrée du temple de S'François,
surmontée d'une coupole.par laquelle il parait qu'Alberti avait projeté de couronner l'édifice. Le
second médaillon, fig. io, nous offre cette Isotta, célèbre par son courage et par les grâces de son
esprit et de sa figure, dont le tombeau est représenté sur la fig- 11 (c). L'inscription qu'on lit sur ce

(a) M. L. Dufowoy. unco iDuiiro et leui beauté, avaient .prouvé Je m part une ïoeon-

(A) L. lï. èjbcrti nvuit, sur ce sujet, dos idées relieuses, morales, Monte portée <■ IYCard de .|.«lTu) u.ir.-jii«|u'i> Ij cruauté. S., passion

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