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https://doi.org/10.11588/diglit.4677#0038
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* Excellence voulait bien jeter les yeux sur l'article précité, elle verrait aussi que M.
« le comte Jaubert évalue à trente mille francs les frais de l'opération.
« Agréez, etc.
« Le contre-amiral,
« Baron De La Susse. »
IL
Monsieur le Ministre de l'intérieur voulut concourir à cette expédition, dont les
résultats certains devaient au moins faire connaître les détails de construction d'un
temple qui passait pour un chef-d'œuvre chez les anciens, et les observations déjà faites
sur ces ruines donnaient l'espoir fondé d'acquérir une suite de bas-reliefs antiques.
En d'autres temps, une pareille expédition eût été regardée comme impraticable; mais
depuis plusieurs années le gouvernement de la Porte avait prouvé maintes fois qu'il était
disposé cà seconder de tout son pouvoir les recherches scientifiques qui étaient ordon-
nées par le gouvernement français.
Je fus désigné par M. le Ministre pour l'accomplissement de cette entreprise. Un rap-
port me fut demandé sur les moyens et les difficultés de l'exécution; je remis au Ministre
le rapport suivant:
Ia A. 1 I vJ tv 1
A M. LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR,
SUR LES TRAVAUX A EXÉCUTER DANS LES RUINES DE LA VILLE DE MAGNÉSIE DU MÉANDRE,
EN ASIE MINEURE,
POUR EXTRAIRE LES FRISES ET FRAGMENTS DE SCULPTURE PROVENANT DES DEBRIS DU TEMPLE DE DIANE LEUCOPHRYNE.
TOPOGRAPHIE. - DESCRIPTION DES RUINES.
Située au centre d'une plaine complètement entourée de montagnes, la ville de Ma-
gnésie avait reçu le surnom de ^po; MoCovfyov pour la distinguer d'une autre ville du
même nom bâtie au pied du mont Sipylus, à huit lieues nord de Smyrne. Lorsque les
premiers voyageurs européens parcoururent l'Asie Mineure pour étudier la géographie
ancienne, ils recherchèrent naturellement les ruines de Magnésie du Méandre, dans la
grande vallée de ce fleuve. Guidés par les descriptions très-succinctes que nous avaient
laissées les écrivains anciens, ils crurent reconnaître dans l'emplacement d'Aïdin tous les
caractères topographiques qui s'appliquaient à Magnésie, et deux siècles se passèrent
sans que cette erreur géographique pût être rectifiée. Personne ne songeait à déterminer
le véritable emplacement de Magnésie, que l'on croyait connu, et cette circonstance
préserva ces ruines des dommages qu'elles eussent infailliblement soufferts de la part
des curieux européens.
La ville de Magnésie faisait partie de la province de Lydie. Sa fondation remonte à
Tome III. IO
* Excellence voulait bien jeter les yeux sur l'article précité, elle verrait aussi que M.
« le comte Jaubert évalue à trente mille francs les frais de l'opération.
« Agréez, etc.
« Le contre-amiral,
« Baron De La Susse. »
IL
Monsieur le Ministre de l'intérieur voulut concourir à cette expédition, dont les
résultats certains devaient au moins faire connaître les détails de construction d'un
temple qui passait pour un chef-d'œuvre chez les anciens, et les observations déjà faites
sur ces ruines donnaient l'espoir fondé d'acquérir une suite de bas-reliefs antiques.
En d'autres temps, une pareille expédition eût été regardée comme impraticable; mais
depuis plusieurs années le gouvernement de la Porte avait prouvé maintes fois qu'il était
disposé cà seconder de tout son pouvoir les recherches scientifiques qui étaient ordon-
nées par le gouvernement français.
Je fus désigné par M. le Ministre pour l'accomplissement de cette entreprise. Un rap-
port me fut demandé sur les moyens et les difficultés de l'exécution; je remis au Ministre
le rapport suivant:
Ia A. 1 I vJ tv 1
A M. LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR,
SUR LES TRAVAUX A EXÉCUTER DANS LES RUINES DE LA VILLE DE MAGNÉSIE DU MÉANDRE,
EN ASIE MINEURE,
POUR EXTRAIRE LES FRISES ET FRAGMENTS DE SCULPTURE PROVENANT DES DEBRIS DU TEMPLE DE DIANE LEUCOPHRYNE.
TOPOGRAPHIE. - DESCRIPTION DES RUINES.
Située au centre d'une plaine complètement entourée de montagnes, la ville de Ma-
gnésie avait reçu le surnom de ^po; MoCovfyov pour la distinguer d'une autre ville du
même nom bâtie au pied du mont Sipylus, à huit lieues nord de Smyrne. Lorsque les
premiers voyageurs européens parcoururent l'Asie Mineure pour étudier la géographie
ancienne, ils recherchèrent naturellement les ruines de Magnésie du Méandre, dans la
grande vallée de ce fleuve. Guidés par les descriptions très-succinctes que nous avaient
laissées les écrivains anciens, ils crurent reconnaître dans l'emplacement d'Aïdin tous les
caractères topographiques qui s'appliquaient à Magnésie, et deux siècles se passèrent
sans que cette erreur géographique pût être rectifiée. Personne ne songeait à déterminer
le véritable emplacement de Magnésie, que l'on croyait connu, et cette circonstance
préserva ces ruines des dommages qu'elles eussent infailliblement soufferts de la part
des curieux européens.
La ville de Magnésie faisait partie de la province de Lydie. Sa fondation remonte à
Tome III. IO