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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 1) — Paris, 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.1313#0248
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SCKIPTIONALE

— 238

saint Vincent (premier patron de l'abbaye), de saint Barthélémy et de
sainte Madeleine. La bordure était ornée d'émaux et de filigranes.
.L'usage des retables mobiles paraît avoir cessé vers la fin du
xive siècle. Les maîtres autels de quelques cathédrales continuèrent
à en être dépourvus jusque vers le milieu du siècle dernier ; quant
aux autels des églises paroissiales et des chapelles, ils possédaient
depuis longtemps des retables fixes (voy. le Dictionnaire d'Archi-
tecture, au mot retable) .

S3

SCRIPTIONALE, s. m. Pupitre que l'on plaçait sur les genoux
pour écrire, ou qui était monté sur pieds. Ce meuble est d'un usage
très-ancien ; on le voit figuré dans des manuscrits grecs et latins
du ixe siècle, et il ne cesse d'être employé jusqu'au xve siècle.

Les scriptionales portatifs les plus anciens se composent de deux
tablettes de bois réunies par trois planchettes verticales, de façon à
former comme une petite boîte, dans laquelle on rangeait les rou-
leaux ou feuillets de vélin, le grattoir et les plumes. La tablette
supérieure était munie d'une queue percée à son extrémité pour y
placer une écritoire de corne.

Nous voyons sculptés, sur la première rangée de personnages
qui entourent le grand tympan de la porte de l'église de Vézelay
(xf siècle), du côté gauche, deux personnages assis qui ont chacun
un scriptionale sur leurs genoux. Voici (fig. 1) la forme de l'un de

l

ces petits meubles ; on voit, sous la tablette supérieure, trois
 
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