f ENCENSOIR ] — 100 —
Forte double qui sépare les doux capsules, on lit les trois vers hexa-
mètres suivants :
f HOC . EGO . REINERUS . DO . SIGNUM . QUID . MIHI . VESTRIS .
EXEQUIAS . SIMILES . DEBET1S . MORTE . POTITO .
ET . REOR . ESSE . PRECES . VRANS . T1M1AMÀTA . CHRISTO .
que Didron a traduit ainsi :
« Moi, Reinerus, je donne ce gage. A moi en possession de la
g mort, vous me devez quelques preuves semblables d'amitié. Les
« parfums qu'on brûle en l'honneur du Christ sont, à mon avis, des
k prières. »
La hauteur totale de cet encensoir est de CT,17. Les chaînes et ht
platine de main manquent.
Le moine Théophile, dans son Essai sur divers arts ', indique la
manière de faire les encensoirs (le métal repoussé ou fondu a cire
perdue ', Ses descriptions, très-minutieuses, signalent l'importance
qu'au xii" siècle un attachait h ces ustensiles destinés au service
religieux. Bjen que les encensoirs de métal repoussé dussent être
d'une moindre valeur que ceux de métal fondu sur cire perdue,
Théophile orne son encensoir battu d'une quantité de détails gravés
Irès-précicux, d'ajours délicats. Il n'est pas jusqu'à la platine de
main,' à laquelle il donne le nom de lis, qu'il ne décore de fleurs
et d'oiseaux. Cet encensoir battu est muni de trois chaînes, tandis
(pie l'encensoir fondu, qui représente la cité sainte, possède quatre
chaînes. '..
Les encensoirs de métal repoussé étaient les plus communs et
affectaient souvent.une grande simplicité: Tels sont ceux qui sont
représentés sur un grand nombre de bas-reliefs, ou qui accompa-
gnent des statues d'anges thuriféraires des xii' et xin" siècles. Voici
un de ces objets <tig. 3) qui tient à Tune des statues de la cathé-
drale de Chartres. Les deux capsules sont ajourées, ainsi que dans
les deux exemples précédents ; mais une doublure pleine {voy. en A)
élait fixée à l'intérieur de la capsule inférieure, pour recevoir la -
braise et l'encens. Cet encensoir a trois chaînes avec coulants, et. là *
chaîne centrale ii\ée a l'anneau B qui surmonte le lis. Comme cela §
se pratique aujourd'hui, quand on voulait soulever le couvercle C |
pour mettre du-charbon ou de l'encens dans la capsule inférieure, on S
„S7."</,,,'„. Paris, IN'iS. tmtl. .lu c
Forte double qui sépare les doux capsules, on lit les trois vers hexa-
mètres suivants :
f HOC . EGO . REINERUS . DO . SIGNUM . QUID . MIHI . VESTRIS .
EXEQUIAS . SIMILES . DEBET1S . MORTE . POTITO .
ET . REOR . ESSE . PRECES . VRANS . T1M1AMÀTA . CHRISTO .
que Didron a traduit ainsi :
« Moi, Reinerus, je donne ce gage. A moi en possession de la
g mort, vous me devez quelques preuves semblables d'amitié. Les
« parfums qu'on brûle en l'honneur du Christ sont, à mon avis, des
k prières. »
La hauteur totale de cet encensoir est de CT,17. Les chaînes et ht
platine de main manquent.
Le moine Théophile, dans son Essai sur divers arts ', indique la
manière de faire les encensoirs (le métal repoussé ou fondu a cire
perdue ', Ses descriptions, très-minutieuses, signalent l'importance
qu'au xii" siècle un attachait h ces ustensiles destinés au service
religieux. Bjen que les encensoirs de métal repoussé dussent être
d'une moindre valeur que ceux de métal fondu sur cire perdue,
Théophile orne son encensoir battu d'une quantité de détails gravés
Irès-précicux, d'ajours délicats. Il n'est pas jusqu'à la platine de
main,' à laquelle il donne le nom de lis, qu'il ne décore de fleurs
et d'oiseaux. Cet encensoir battu est muni de trois chaînes, tandis
(pie l'encensoir fondu, qui représente la cité sainte, possède quatre
chaînes. '..
Les encensoirs de métal repoussé étaient les plus communs et
affectaient souvent.une grande simplicité: Tels sont ceux qui sont
représentés sur un grand nombre de bas-reliefs, ou qui accompa-
gnent des statues d'anges thuriféraires des xii' et xin" siècles. Voici
un de ces objets <tig. 3) qui tient à Tune des statues de la cathé-
drale de Chartres. Les deux capsules sont ajourées, ainsi que dans
les deux exemples précédents ; mais une doublure pleine {voy. en A)
élait fixée à l'intérieur de la capsule inférieure, pour recevoir la -
braise et l'encens. Cet encensoir a trois chaînes avec coulants, et. là *
chaîne centrale ii\ée a l'anneau B qui surmonte le lis. Comme cela §
se pratique aujourd'hui, quand on voulait soulever le couvercle C |
pour mettre du-charbon ou de l'encens dans la capsule inférieure, on S
„S7."</,,,'„. Paris, IN'iS. tmtl. .lu c