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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Neuvieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome IV): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794109]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49766#0058
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4$ LETTRES DE HENRI IV;
tienne, mandez m’en votre volonté. Les ennemis sont
devant Montégu , où ils seront bien mouillés; car il n’y
a couvert à demi-lieue autour. L’assemblée sera achevée
dans douze jours. I) m’arriva hier force nouvelles de
Blois ; je vous envoie un extrait des plus véritables :
tout à cette heure me vient d'arriver un homme de
Montégu; ils ont sait une très-belle sortie , et tué force
ennemis; je mande toutes mes troupes, et espère , H
ladite place peut tenir quinze jours , y faire quelques
bons coups. Ce que je vous ai mandé ne vouloir mal à
personne est requis pour votre contentement et le
mien ; je parle à cette heure à vous-même étant mienne.
Mon ame, j’ai un ennui étrange de vous voir. Il y a
ici un homme qui porte des lettres à ma sœur du roi
d’Ecosfe ; il presse plus que jamais du mariage ; il s’offre
à me venir servir avec six mille hommes à ses dépens , szn)
et venir lui-même offrir son service ; il s’en va insaillible-
ment roi d’Angleterre ; préparez ma sœur à lui vouloir
du bien, lui remontrant l’état auquel nous sommes, la
'grandeur de ce prince avec sa vertu; je ne lui en écris
point , ne lui en parlez que comme difcourant, qu'il est
temps de la marier, et qu’il n’y a parti que celui-là,
car de nos parens c’est pitié. Adieu , mon cœur, je te
baise cent millions de fois. Ce dernier décembre.
' (m) Voilà une anecdote bien singulière , et que tous les hislonens
ont ignorée ; cela veut dire qu’il serait un jour roi d’Angleterre , parce
que la reine Elifabeth n’avait point dtenfans. C’était ce même rot
que Henri IV appela toujours depuis maître Jacques. Cette lettre doit être
de 1588.

CHAPITRE
 
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