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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Neuvieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome IV): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794109]

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.49766#0319
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MOEURS DES PERSANS. 309
Ton se fit un devoir et un honneur de marcher à
pied avec des éperons aux talons, et de se mettre
à table ou de prier DIEU avec une longue épée au
côté. La noblesse chrétienne se distingua par cette
coutume ; bientôt suivie, comme on l’a déjà dit, par
le plus vil peuple, et mise au rang de ces ridicules
dont on ne s’aperçoit point, parce qu’on les voit
tous les jours.

CHAPITRE CXCIIL
De la Perfe, de fes mœurs, de sa dernière révolution
et de T b amas Koidi-kan, ou Sh ci - Nadir.
ï_7 A Perse était alors plus civilisée que la Turquie ; Persansau-
les arts y étaient plus en honneur, les mœurs plUstrefülseclai°
douces , la police générale bien mieux observée. Ce
n’est pas seulement- un effet du climat; les Arabes
y avaient cultivé les arts cinq siècles entiers. Ce
furent ces Arabes qui bâtirent Ispahan, Chiras,
Casbin , Cachan et plusieurs autres grandes villes :
les Turcs au contraire n’en ont bâti aucune , et en
ont laissé plusieurs tomber en ruine. Les Tartares
subjuguèrent deux fois la Perse après le règne des
califes arabes, mais ils n’y abolirent point les arts;
et quand la famille des Sophis régna, elle y porta
les mœurs douces de l’Arménie, où cette famille
avait habité long-temps,. Les ouvrages de la main
payaient pour être mieux travaillés , plus finis en
Perse qu’en Turquie. Les sciences y avaient de bien
plus grands encouragemens ; point de ville dans
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