LOUIS XIII.
honneurs où je me vois élevé , je me sens obligé
,, de vous apprendre qu’il a plu au roi de me
,, donner la charge de son premier ministre, à la
,, prière de la reine. ,,
Le cardinal n’eut les patentes de premier ministre
qu’en 1629. Cette place ne s’appelle point une
charge , et le capucin Jofeph ne l’avait conduit ni
aux honneurs ni dans les honneurs.
Les livres ne sont que trop pleins de supposi-
tions pareilles ; et ce n’est pas un petit travail de
démêler le vrai d’avec le faux. Fesons-nous ici un
précis du ministère orageux du cardinal de Richelieu s
ou plutôt de son règne.
CHAPITRE CLXXVI.
Du miniftère du cardinal de Richelieu,
La Fïew'jZZeJL/E sunntendant la Vieuville , qui avait prêté la
en pnson, majn au cardinal de Richelieu pour monter au minis-
tère , en fut écrasé le premier au bout de six mois,
et le serment sur l’hostie ne le sauva pas. On l’ac-
cusa secrètement des malversations dont on peut
toujours charger un surintendant.
La Vieuville devait sa grandeur au chancelier de
Silleri, et l’avait fait disgracier. Il est ruiné à son
tour par Richelieu qui lui devait sa place. Ces vicis-
situdes, si communes dans toutes les cours , l’étaient
encore plus dans celle de Louis XIII que dans aucune
autre. Ce ministre est mis en prison au château
d’Amboise. Il avait commencé la négociation du