Traité
nvecGusiave-
.Adolphe :
léger sub-
siiie.
Troubles i
la cour.
1 633.
98 RICHELIEU.
Cependant ce général, chargé de bleiïures et de
quarante années de services , fut condamné à la
mort, sous le même roi qui avait donné des récom-
penses à trente sujets rebelles.
Pendant les premières instructions de ce procès
étrange , le cardinal fait donner ordre à Hcringhen
de sortir du royaume. Il met en prison tous ceux
qui ont voulu lui nuire ou qu’il soupçonne. Toutes
ces cruautés, et en même temps toutes ces petitesses
de la vengeance ne semblaient pas faites pour une
grande ame occupée de la destinée de l’Europe.
Il concluait alors avec Gaftave- Adolphe le traité qui
devait ébranler le trône de l’empereur Ferdinand II.
Il n’en coûtait à la France que trois cents mille livres
de ce temps-là une fois payées , et neuf cents mille
par an pour di viser l’Allemagne, et pour accabler deux
empereurs de suite jusqu’à la paix de Westphalie ;
et déjà Gustave - Adolphe commençait le cours de ses
victoires , qui donnaient à la France tout le temps
d’établir en liberté sa propre grandeur. La cour de
France devait être alors paisible par les embarras
'des autres nations. Mais le ministre en manquant
de modération excita la haine publique , et rendit
ses ennemis implacables. Le duc d’Orléans, Gajlon
frère du roi, fuit de la cour , se retire dans son apa-
nage d’Orléans et de là en Lorraine, etproteste qu’il
ne rentrera point dans le royaume tant que le car-
dinal , son persécuteur et celui de sa mère , y régnera.
Richelieu fait déclarer , par un arrêt du conseil, tous
les amis de Gafton criminels de lèse-majesté. Cet
arrêt est envoyé au parlement. Les voix y furent
partagées. Le roi indigné de ce partage manda au
nvecGusiave-
.Adolphe :
léger sub-
siiie.
Troubles i
la cour.
1 633.
98 RICHELIEU.
Cependant ce général, chargé de bleiïures et de
quarante années de services , fut condamné à la
mort, sous le même roi qui avait donné des récom-
penses à trente sujets rebelles.
Pendant les premières instructions de ce procès
étrange , le cardinal fait donner ordre à Hcringhen
de sortir du royaume. Il met en prison tous ceux
qui ont voulu lui nuire ou qu’il soupçonne. Toutes
ces cruautés, et en même temps toutes ces petitesses
de la vengeance ne semblaient pas faites pour une
grande ame occupée de la destinée de l’Europe.
Il concluait alors avec Gaftave- Adolphe le traité qui
devait ébranler le trône de l’empereur Ferdinand II.
Il n’en coûtait à la France que trois cents mille livres
de ce temps-là une fois payées , et neuf cents mille
par an pour di viser l’Allemagne, et pour accabler deux
empereurs de suite jusqu’à la paix de Westphalie ;
et déjà Gustave - Adolphe commençait le cours de ses
victoires , qui donnaient à la France tout le temps
d’établir en liberté sa propre grandeur. La cour de
France devait être alors paisible par les embarras
'des autres nations. Mais le ministre en manquant
de modération excita la haine publique , et rendit
ses ennemis implacables. Le duc d’Orléans, Gajlon
frère du roi, fuit de la cour , se retire dans son apa-
nage d’Orléans et de là en Lorraine, etproteste qu’il
ne rentrera point dans le royaume tant que le car-
dinal , son persécuteur et celui de sa mère , y régnera.
Richelieu fait déclarer , par un arrêt du conseil, tous
les amis de Gafton criminels de lèse-majesté. Cet
arrêt est envoyé au parlement. Les voix y furent
partagées. Le roi indigné de ce partage manda au