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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Neuvieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome IV): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794109]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49766#0116
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R 1 C H E 1 I E U.

106
is novembre Monjlcur, n’é^ant revenu en France que pour faire
1632. périr sur l’échafaud son ami et son désenseur, réduit
à n’être qu’exilé de la cour par grâce, et craignant
pour sa liberté, sort encore du royaume, et va chez
les Espagnols rejoindre sa mère à Bruxelles.
Sous un autre ministère, une reine, un héritier
présomptif de la France, retiré chez les ennemis de
1 ütat, tous les ordres du royaume mécontens, cent
samilles qui avaient du sang à venger, eussent pu
déchirer le royaume dans les nouvelles circonstarices
où se trouvait l’Europe. Gufîave-Adolphe, le fléau de
îsnovembre la maison d’Autriche, fut tué alors, au milieu de sa
victoire de Lutzen auprès de Leipzick , et l’empereur
délivré de cet ennemi pouvait avec l’Espagne acca-
bler la France. Mais ce qui n’était presque jamais
arrivé, les Suédois se soutinrent dans un pays étranger
après la mort de leur chef. L’Allemagne fut aussi
troublée , aussi sanglante qu’auparavant, et l’Espagne
devint tous les jours plus faible. Toute cabale devait
donc être écraséesous le pouvoir du cardinal. Cepem
dant il n’y eut pas un jour sans intrigues et sans
factions. Lui-même y donnait lieu par des faiblesses
secrètes qui se mêlent toujours sourdement aux
grandes affaires , et qui, malgré tous les déguisemens
qui les cachent, décèlent les petitesfes de la grandeur,
intrigues On prétend que la duchesse de Chevreufe, toujours
ridicules, intrigante et belle encore, engageait le cardinal minis-
tre, par ses artifices , dans la passion qu’elle voulait lui
inspirer, et qu’elle le sacrifiait au garde des sceaux
Châteaiincif Le commandeur de Jars et d’autres
entraient dans la confidence. La reine Anne, femme
de Louis XIII, n’avait d’autre consolation , dans la
 
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