RODOLPHE. 143
pas même mêlé de la smgulière affaire de Gerhard de
Truchfcs électeur de Cologne, qui voulut garder son
archevêché et sa femme , et qui fut châtié de sou
électorat par les armes de ses chanoines et de son
compétiteur. Cette inaction smgulière venait d’un
principe plus smgulier encore dans un empereur.
La phiiosophie .qu’il cultivait lui avait appris tout
ce qu’on pouvait savoir alors , excepté a remplir
ses devoirs de souverain. 11 aimait beaucoup mieux
s’instruire avec le fameux Ticho - Brahé que tenir les
Etats de Hongrie et de Bohème.
Les fameuses tables astronomiques de Ticho - Brahé L’empereur
et de Kepler portent le nom de cet empereur; elles as'
sont connues sous le nom de Tables Rodolphines,
comme celles qui furent composées au douzième
siècle enEspagne par deux arabes portèrent le nom
du roi Alfonfe. Les Allemands se distinguaient prin-
cipalement dans ce siècle par les commencemens de
la véritable physique. Ils ne réussirent jamais dans
les arts dégoût, comme les Italiens ; à peine même
s’y adonnèrent-ils. Ce n’est jamais qu’aux esprits
patiens et laborieux qu’appartient le don de l’inven-
tion dans les sciences naturelles. Ce génie se remar-
quait depuis long-temps en Allemagne , et s’étendait
à leurs voisins du Nord. Ticho-Brahé était danois.
Ce fut une chose bien extraordinaire, sur-tout dans
ce temps-là, de voir un gentilhomme danois dépenser Tichc-Brahi.
cent mille écus de son bien à bâtir, avec le secours
de Frédéric II roi de Danemarck , non-seulement un
observatoire , mais une petite ville habitée par plu-
sieurs savans : elle fut nommée Uranibourg, laville du
piel. Ticho+Brahé avait à la vérité la faiblelse commune
pas même mêlé de la smgulière affaire de Gerhard de
Truchfcs électeur de Cologne, qui voulut garder son
archevêché et sa femme , et qui fut châtié de sou
électorat par les armes de ses chanoines et de son
compétiteur. Cette inaction smgulière venait d’un
principe plus smgulier encore dans un empereur.
La phiiosophie .qu’il cultivait lui avait appris tout
ce qu’on pouvait savoir alors , excepté a remplir
ses devoirs de souverain. 11 aimait beaucoup mieux
s’instruire avec le fameux Ticho - Brahé que tenir les
Etats de Hongrie et de Bohème.
Les fameuses tables astronomiques de Ticho - Brahé L’empereur
et de Kepler portent le nom de cet empereur; elles as'
sont connues sous le nom de Tables Rodolphines,
comme celles qui furent composées au douzième
siècle enEspagne par deux arabes portèrent le nom
du roi Alfonfe. Les Allemands se distinguaient prin-
cipalement dans ce siècle par les commencemens de
la véritable physique. Ils ne réussirent jamais dans
les arts dégoût, comme les Italiens ; à peine même
s’y adonnèrent-ils. Ce n’est jamais qu’aux esprits
patiens et laborieux qu’appartient le don de l’inven-
tion dans les sciences naturelles. Ce génie se remar-
quait depuis long-temps en Allemagne , et s’étendait
à leurs voisins du Nord. Ticho-Brahé était danois.
Ce fut une chose bien extraordinaire, sur-tout dans
ce temps-là, de voir un gentilhomme danois dépenser Tichc-Brahi.
cent mille écus de son bien à bâtir, avec le secours
de Frédéric II roi de Danemarck , non-seulement un
observatoire , mais une petite ville habitée par plu-
sieurs savans : elle fut nommée Uranibourg, laville du
piel. Ticho+Brahé avait à la vérité la faiblelse commune