264 DE LA HOLLANDE.
amiral Trornp ne cède au fameux amiral Black qu’en
mourant dans une bataille. Elle secourt ensuite le
roi de Danemarck assiégé dans Copenhague par le
roi de Suède Charles X. Sa ssotte commandée par
l’amiral Obdam bat la ssotte suédoise, et délivre Copen-
hague. Toujours rivale du commerce des Anglais,
elle leur fait la guerre sous Charles II comme sous
Cromwell, et avec de bien plus grands succès. Elle
devient l’arb tre des couronnes en 1668. Louis XIV
est obligé par elle de faire la paix avec l’Espagne.
Cette même république , auparavant si attachée à
la France , est depuis ce temps-là jusqu’à la fin du
dix-feptième siècle l’appui de l’Espagne contre la
France même. Elle est long-temps une des parties
principales dans les affaires de l’Europe. Elle se
relève de ses chutes ; et enfin quoiqu’affaiblie elle
subsiste par le seul commerce , qui a servi à sa fon-
dation , sans avoir fait en Europe aucune conquête
que celle de ATaestricht et d’un très-petit et mauvais
pays , qui ne sert qu’à défendre ses frontières ; on ne
l’a point vue s’agrandir depuis la paix de Munfter;
en cela plus semblable à l’ancienne république de
Tyr , puissantepar le seul commerce, qu’à celle de
Carthage qui eut tant de pofîessions en Afrique, et
à celle de Venise qui s’était trop étendue dans U
terre ferme.
amiral Trornp ne cède au fameux amiral Black qu’en
mourant dans une bataille. Elle secourt ensuite le
roi de Danemarck assiégé dans Copenhague par le
roi de Suède Charles X. Sa ssotte commandée par
l’amiral Obdam bat la ssotte suédoise, et délivre Copen-
hague. Toujours rivale du commerce des Anglais,
elle leur fait la guerre sous Charles II comme sous
Cromwell, et avec de bien plus grands succès. Elle
devient l’arb tre des couronnes en 1668. Louis XIV
est obligé par elle de faire la paix avec l’Espagne.
Cette même république , auparavant si attachée à
la France , est depuis ce temps-là jusqu’à la fin du
dix-feptième siècle l’appui de l’Espagne contre la
France même. Elle est long-temps une des parties
principales dans les affaires de l’Europe. Elle se
relève de ses chutes ; et enfin quoiqu’affaiblie elle
subsiste par le seul commerce , qui a servi à sa fon-
dation , sans avoir fait en Europe aucune conquête
que celle de ATaestricht et d’un très-petit et mauvais
pays , qui ne sert qu’à défendre ses frontières ; on ne
l’a point vue s’agrandir depuis la paix de Munfter;
en cela plus semblable à l’ancienne république de
Tyr , puissantepar le seul commerce, qu’à celle de
Carthage qui eut tant de pofîessions en Afrique, et
à celle de Venise qui s’était trop étendue dans U
terre ferme.