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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Neuvieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome IV): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794109]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49766#0285
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DE LA P OL OGNE. 275
son nom immortel par la délivrance de Vienne ;
mais il ne put jamais reprendre Kamsniek , et les
Turcs ne Font rendu qu’après sa mort à la paix de
Carlowitz en 1699. La Pologne , dans toutes ces
secoulses , ne changea jamais ni de gouvernement,
ni de lois, nj de mœurs; ne devint ni plus riche ni
pins pauvre ; mais sa discipline militaire ne s’étant
point perfectionnée , et le czar Pierre ayant enfin
par le moyen des étrangers introduit chez lui cette
discipline si avantageuse , il est arrivé que lesRusses,
autrefois méprisés de la Pologne , Font forcée en
1733 à recevoir le roi qu’ils ont voulu lui donner ,
et que dix mille russes ont imposé des lois à la
noblesse polonaise alsemblée.
L’impératrice - reine Marie - Thérèfe, l’impératrice
de Russie Catherine II et Frédéric roi de Prude , ont
imposé des lois plus dures à cette république , au
moment que nous écrivons.
Quant à la religion , elle causa peu de troubles Religion,
dans cette partie du monde. Les unitaires eurent
quelque temps des églises dans la Pologne, dans la
Lithuanie, au commencement du dix-septième siècle.
Ces unitaires, qu’on appelle tantôt fbciniens, tantôt Sociniens.
ariens, prétendaient soutenir la cause de DIEU même,
en le regardant comme un être unique, incommu-
nicable , qui n’avait un fils que par adoption. Ce
n’était pas entièrement le dogme des anciens euje~
beiens. Ils prétendaient ramener sur la terre la pureté
des premiers âges du christianisme , renonçant à la
magistrature et à la profession des armes. Des
citoyens qui se fesaient un scrupule de combattre
ne semblaient pas propres pour un pays où Fon
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