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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Unieme = Siecle De Louis XIV., Tome II): Siecle De Louis XIV. — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794257]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49768#0119
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BIENFAITS. 113
d’or sur le frontispice , Ædes à Deo data : allusron
au surnom de Dieu-donné , dont la voix publique
avait nommé ce prince à sa naisfance.
On se figure aisément l’effet qu’eut dans l’Europe
cette magnificence extraordinaire ; et si l’on considère
tout ce que le roi fit bientôt après de mémorable ,
les esprits les plus sévères , et les plus difficiles
doivent souffrir les éloges immodérés qu’on lui.
prodigua. Les Français ne furent pas les seuls qui
le louèrent. On prononça douze panégyriques de
Louis XIV en diverses villes d’Italie ; hommage qui
n’était rendu ni par la crainte ni par l’espérance , et
que le marquis Zampieri envoya au roi.
Il continua toujours à répandre ses bienfaits sur
les lettres et sur les arts. Des gratifications parti-
culières d’environ quatre mille louis à Racine , la
fortune de Despréaux , celle de Quinault, sur-tout celle
de Lulli , et de tous les artistes qui lui consacrèrent
leurs travaux, en sont des preuves. Il donna même
mille louis à Benferade, pour faire graver les tailles-
douces de ses métamorphoses dé Ovide en rondeaux:
libéralité mal appliquée , qui prouve seulement la
générosité du souverain. Il récompensait dans
Benferade le petit mérite qu’il avait eu dans ses
ballets.
PlusieurS écrivains ont attribué uniquement à
Colbert cette protection donnée aux arts, et cette
magnificence de Louis XIV : mais il n’eut d’autre
mérite en cela que de séconder la magnanimité et
le goût de son maître. Ce minissire qui avait un
très-grand génie pour les finances , le commerce , la
navigation , la police générale , n’avait pas dans
Siècle de Louis XIP. Tom. II. H
 
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