ET DU FANATISME
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persécute ; la religion qui dit que toute la loi consiste
à aimer DIEU et sou prochain, et non celle qui fait
de dieu un tyran et de son prochain un amas de
victimes.
Nefesons point ressembler la religion aces nymphes
de la fable, qui s’accouplèrent avec des animaux et
qui enfantèrent des monstres.
Ce sont les moines sur-tout qui ont perverti les
hommes. Le sage et profond Leibnitz l’a prouvé évi-
demment. 11 a fait voir que le dixième siècle, qu’on,
appelle le fié de de fer, était bien moins barbare que
le treizième et les suivans, où naquirent ces multi-
tudes de gueux qui firent vœu de vivre aux dépens
des laïques et de tourmenter les laïques. Ennemis du
genre - humain , ennemis les uns des autres et d’eux-
mêrnes , incapables de connaître les douceurs de la
société , il sallait bien qu’ils la haïssent. Ils déploient
entr’eùx une dureté dont chacun d’eux gémit et que
chacun d’eux redouble. Tout moine secoue la chaîne
qu’il s’est donnée, en srappe son confrère, et en est
frappé à son tour. Malheureux dans leurs sacrés
repaires , ils voudraient rendre malheureux les autres
hommes. Leurs cloîtres sont le séjour du repentir ,
de la diseorde et de la haine. Leur jurisdiction secrète
est celle de Maroc et d’Alger. Ils enterrent pour la,
vie dans des cachots , ceux de leurs srères qui peuvent
les accuser. Ensin ils ont inventé l’inquisition.
Je sais que dans la multitude de ces misérables qui
infectent la moitié de l’Europe , et que la séduction,
l’ignorance,la pauvreté ont précipités dans des cloîtres
à l’àge de quinze ans , il s’est trouvé des hommes d’un
rare mérite 5 qui se sont élevés au-dessus de leur état
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persécute ; la religion qui dit que toute la loi consiste
à aimer DIEU et sou prochain, et non celle qui fait
de dieu un tyran et de son prochain un amas de
victimes.
Nefesons point ressembler la religion aces nymphes
de la fable, qui s’accouplèrent avec des animaux et
qui enfantèrent des monstres.
Ce sont les moines sur-tout qui ont perverti les
hommes. Le sage et profond Leibnitz l’a prouvé évi-
demment. 11 a fait voir que le dixième siècle, qu’on,
appelle le fié de de fer, était bien moins barbare que
le treizième et les suivans, où naquirent ces multi-
tudes de gueux qui firent vœu de vivre aux dépens
des laïques et de tourmenter les laïques. Ennemis du
genre - humain , ennemis les uns des autres et d’eux-
mêrnes , incapables de connaître les douceurs de la
société , il sallait bien qu’ils la haïssent. Ils déploient
entr’eùx une dureté dont chacun d’eux gémit et que
chacun d’eux redouble. Tout moine secoue la chaîne
qu’il s’est donnée, en srappe son confrère, et en est
frappé à son tour. Malheureux dans leurs sacrés
repaires , ils voudraient rendre malheureux les autres
hommes. Leurs cloîtres sont le séjour du repentir ,
de la diseorde et de la haine. Leur jurisdiction secrète
est celle de Maroc et d’Alger. Ils enterrent pour la,
vie dans des cachots , ceux de leurs srères qui peuvent
les accuser. Ensin ils ont inventé l’inquisition.
Je sais que dans la multitude de ces misérables qui
infectent la moitié de l’Europe , et que la séduction,
l’ignorance,la pauvreté ont précipités dans des cloîtres
à l’àge de quinze ans , il s’est trouvé des hommes d’un
rare mérite 5 qui se sont élevés au-dessus de leur état