Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 12 —

de blocs taillés, arrachés à d'anciens monuments et accu-
mulés les uns sur les autres dans le désordre le plus fan-
tastique. De nombreuses inscriptions y ont été copiées.
Les piliers, on marbre jusqu'à la naissance des voûtes,
sont couronnés d'arcades en briques, dont quelques-unes
existent encore, les autres sont remplacées par des nids
de cigognes ; c'est toute une cité suspendue en l'air ; 45
piliers sont debout; 4 à moitié ruinés et de 36 on distingue
encore la base; ils sont espacés de 8 à 12 pas. C'est chose
bizarre de voir rouler les locomotives fumantes entre ces
piles que les siècles ont rouillées. Cet aqueduc conduisait
l'eau du Pactyas sur la colline du château.

Sur le premier plateau de cette colline et dominant le
village actuel, s'élèvent les ruines imposantes d'une

Ancienne Porte, flanquée de deux tours carrées et
saillantes, construites principalement avec les sièges du
Stade et du Théâtre, comme le prouvent les pattes de lion
et les grosses lettres grecques. Au-dessus du plein-cintre
de cette porte se trouvaient les trois morceaux de scul-
pture que Tourncfort, Chandler et Choiscul-Gouffier ont
reproduits dans leurs ouvrages. Celui du milieu, en haut-
relief, représentait la mort de Patrocle ; le deuxième en
bas-relief, Hector mort, pleuré par les siens; le troisiè-
me morceau enfin, plus petit et fort maltraité, repré-
sente déjeunes garçons se roulant sur des outres de vin,
au milieu de pampres; c'est le seul qui soit encore en
place. Ces scènes de l'Iliade, autrefois mal comprises,
ont fait donner à cette porto le nom de Porte de la Per-
sécution. Ce monument n'était que l'entrée de la citadelle
chrétienne qui renfermait la célèbre basilique de Jusli-
nien. La voûte intérieure conserve encore des traces de
peintures byzantines.

A une trentaine de pas de la porte, dans un repli du
terrain, se cache la chapelle actuelle de S' Jean (détruite
par le feu en 1885 >), d'après la tradition locale, sur l'em-

1 On va la rebâtir,
 
Annotationen