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https://doi.org/10.11588/diglit.4605#0018
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des crabes, des hirondelles de mer et des rosaces. Le mi-
naret, tout de briques, aujourd'hui sans toit, ressemble,
hélas! à la cheminée éteinte de quelque usine abandonnée.
L'intérieur de la mosquée était de même richement dé-
coré. Le kiblé et le mirhab étaient couverts d'arabesques
remplis de peintures et de dorures ; partout de magni-
fiques inscriptions tirées du Coran, en caractères artislc-
mént sculptés, émerveillaient le fidèle prosterné. Falké-
ner, dans son ouvrage sur Ephèse, nous a conservé toutes
ces splendeurs ; car, malheureusement, la ruine de ce
beau monument marche à grands pas, et il serait difficile
aujourd'hui de s'écrier avec le comte de Forbin: «C'est le
plus précieux monument de l'architecture mauresque, pré-
férable même à l'Alhambra, sous le rapport du plan et de
l'exécution».
La date de ce monument ne s'est pas conservée ; sur
une indication sans fondement d'Hamilton, on l'a nommé
Mosquée de Sélim ; mais, sans compter que Sélim n'a
jamais passé à Ayassoulouk, l'importance de cette place
avait bien diminué alors. Il serait bien plus naturel de l'at-
tribuer à l'un des sultans seldjoukidcs d'Aïdih, qui ont
régné dans le pays depuis 1300 à 1423. Le quatrième dans
la série, Isa-Beg, qui régna de 1348 à 1390, était un
prince savant ; il pourrait bien être le créateur de ce mo-
nument. On se rappelle que les Seldjoukicles ont laissé
dans l'Asie Mineure beaucoup de monuments semblables.
D'après ce qui précède, il est superflu de réfuter la
vieille erreur qui voit clans cette mosquée, la grande
Eglise de Saint-Jean ; nos lecteurs auront compris où git
la vérité.
A la pointe septentrionale de la colline il y a trois tom-
beaux antiques assez remarquables. Les autres ruines
d'Ayassoulouk appartiennent à la période seldjoukide; ce
sont des mosquées, des bains ruinés, des cimetières dis-
séminés dans les champs, preuves évidentes de l'impor-
des crabes, des hirondelles de mer et des rosaces. Le mi-
naret, tout de briques, aujourd'hui sans toit, ressemble,
hélas! à la cheminée éteinte de quelque usine abandonnée.
L'intérieur de la mosquée était de même richement dé-
coré. Le kiblé et le mirhab étaient couverts d'arabesques
remplis de peintures et de dorures ; partout de magni-
fiques inscriptions tirées du Coran, en caractères artislc-
mént sculptés, émerveillaient le fidèle prosterné. Falké-
ner, dans son ouvrage sur Ephèse, nous a conservé toutes
ces splendeurs ; car, malheureusement, la ruine de ce
beau monument marche à grands pas, et il serait difficile
aujourd'hui de s'écrier avec le comte de Forbin: «C'est le
plus précieux monument de l'architecture mauresque, pré-
férable même à l'Alhambra, sous le rapport du plan et de
l'exécution».
La date de ce monument ne s'est pas conservée ; sur
une indication sans fondement d'Hamilton, on l'a nommé
Mosquée de Sélim ; mais, sans compter que Sélim n'a
jamais passé à Ayassoulouk, l'importance de cette place
avait bien diminué alors. Il serait bien plus naturel de l'at-
tribuer à l'un des sultans seldjoukidcs d'Aïdih, qui ont
régné dans le pays depuis 1300 à 1423. Le quatrième dans
la série, Isa-Beg, qui régna de 1348 à 1390, était un
prince savant ; il pourrait bien être le créateur de ce mo-
nument. On se rappelle que les Seldjoukicles ont laissé
dans l'Asie Mineure beaucoup de monuments semblables.
D'après ce qui précède, il est superflu de réfuter la
vieille erreur qui voit clans cette mosquée, la grande
Eglise de Saint-Jean ; nos lecteurs auront compris où git
la vérité.
A la pointe septentrionale de la colline il y a trois tom-
beaux antiques assez remarquables. Les autres ruines
d'Ayassoulouk appartiennent à la période seldjoukide; ce
sont des mosquées, des bains ruinés, des cimetières dis-
séminés dans les champs, preuves évidentes de l'impor-