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j53 de la peinture

plante qu'on appelle Uctn?, glastum, vitrum, dont së Servoient les
anciens pour l'enluminure des figures de femmes ^i).

§ 10. Les anciens artistes Grecs, particulièrement Apelles, Echïon,
Melanth et Nicomachus, ne se servoient que de quatre de ces cou-
leurs , du blanc de Melos, Melinum; du jaune d'Attîqîie; du rouge
sinopide pontica ; et du noir que Pline appelle atramentum. L'époque
où fleurirent ces artistes, suivant la remarque du même auteur, fut
celle où l'art avoit atteint sa plus haute perfection. Les couleurs trouvées
depuis eux , étaient non-seulement loin d'égaler celles-là, mais ne
produisoient même que des ouvrages beaucoup inférieurs.

Ces couleurs étaient mêlées avec du blanc-d'œuf : ce qui peut bien
à la vérité appartenir aux époques ultérieures de la peinture au pin-
ceau. Pline ajoute que l'on combinoit les couleurs avec de la cire
dont on se servoit pour empreindre les tables, et qu'on peignoit
ensuite d'une manière linéaire ou encaustique sur les surfaces ; ces
couleurs étaient aussi employées avec cette encaustique en cire dans les
peintures de vaisseaux,

L'art de peindre chez les anciens avoit au reste beaucoup de rapport
avec notre manière. Ils faisoient valoir leurs clairs par de fortes
ombres pour les prononcer davantage, et pouvoir en dire ce que
Pline rapporte sur l'Alexandre peint par Apelles : DlGlTT eminere
videntur,et fulmenextra tabulam esse (2). «Lorsque, dit Dia-
« nysius Longinus, des traits parallèles se trouvent tracés sur un
» fond sombre pour les faire valoir en clair, le brillant de la lumière
» frappe d'autant plus les yeux, et paroit s'en approcher davantage (3). »
Pour rehausser les clairs, on se servoit particulièrement de la couleur
blanche , ainsi que le dit le Scholiaste d'Aratus Aum/auu, , et de la
couleur noire pour prononcer les ombres ; de-là provient, dit Olym-,

(1) Cette couleur a dû être un blanc plus prononcés dans les carnations du sexe,

de la plus grande beauté, ou bien c'étoit (3) Pline L. C., cap. 10, sect. 36. ?5»>

un beau jaune-pMe qui étoit particulière- p. 697.

jnent employé aux mélanges des clairs les (3) Dionys. Longin. , § 1$.
 
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