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MATEJKO À PARIS

tableaux de Matejko, exposés à Paris.
A la suite d’une enquête pour les
années 1865-1889, une bibliographie
de près de deux cent cinquante
comptes rendus a été élaborée ; il a été
possible d’accéder à près de deux
cents textes. Les notes de l’introduc-
tion indiquent les sources biblio-
graphiques exploitées lors de cette
recherche. En dehors des divers dic-
tionnaires et bibliographies, nous nous
sommes basés sur d’anciennes mono-
graphies consacrées à Matejko, dont
les auteurs avaient pu accéder aux
coupures de presse rassemblées pen-
dant la durée des expositions par le
biais d’agences spécialisées (quant
aux coupures de Matejko, la collection
fut probablement détruite pendant la
Seconde Guerre mondiale). Pour le
Salon de 1880, nous avons utilisé la
chronique bibliographique de la revue
„Moniteur des Arts”, alors que pour le
Salon de 1887 et l’Exposition uni-
verselle de 1889, nous avons consulté
un album de coupures, conservé à
Cracovie, ayant appartenu à la peintre
Anna Bilińska. La liste des critiques et
l’index alphabétique de leurs auteurs
se trouvent dans la partie finale du
livre. Quant aux chapitres d’analyse,
ils traitent de la réception critique des
tableaux de Matejko lors de trois
expositions sous le Second Empire
lorsque la position internationale
de l’artiste s’était consolidé grâce
aux médailles et distinctions reçues.

Le texte polonais du livre présente
cette problématique dans le contexte
des questions principales soulevées
par la critique de l’époque.
Au Salon de 1865, le Prêtre Skarga
prêchant devant la diète de Cracovie
(ou le Prêtre Skarga présageant la
chute de la Pologne), un épisode
du XVIe siècle peu compréhensible
pour les Français, fut généralement
traité avec bienveillance en tant que
début réussi. L’artiste était comparé à
J.-N. Robert-Fleury, à Louis Gallait,
mais surtout à Delaroche qui d’ail-
leurs était, aux yeux du jeune
Matejko, un modèle digne d’être
imité. D’habitude Matejko était con-
sidéré comme égal voire supérieur
à ces prédécesseurs. Les critiques
français auxquels échappait le con-
tenu historico-politique de l’épisode,
se concentrèrent sur la forme pour
évaluer systématiquement les qualités
et défauts du tableau. Ainsi fit-on un
éloge de la composition, du dessin
expert, de l’expression des person-
nages et des têtes, de même que
du réalisme de la représentation
historique. Cependant les défauts de
l’espace, la coloration fausse et les
effets de lumière donnèrent lieu à
quelques réserves, de même qu’on
reprocha à Matejko son absence de
sacrifice du détail par rapport à
l’ensemble et son penchant démesuré
pour l’effet dramatique. Le Prêtre
Skarga fut reconnu comme peinture

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