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Véron, Eugène: L'oeuvre de la Marquise de Pompadour
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0115
L'ŒUVRE DE LA MARQUISE DE POMPADOUR. 99
Il est assez étrange que M'"° de Pompadour ait choisi un pareil littérateur pour expliquer et
illustrer ses estampes. On pourrait y trouver une confirmation de ce manque d'éducation qu'on lui
reprochait à Versailles. « Son langage vulgaire, dit M. Jules Soury1, ses expressions communes, son
bavardage intempérant, témoignaient de la bassesse de son origine... L'on s'en scandalisait à la cour.
Le roi en riait lui-même, disant : « C'est une éducation à faire dont je m'amuserai. »
Outre ce recueil primitif composé de cinquante-deux plane lies, plus le frontispice, Mme de
Frontispice du recueil des estampes gravées par Mme de Pompadour.
Pompadour grava plus tard quelques autres estampes, comme en témoigne la lettre suivante de son
frère, le marquis de Marigny, qui a été communiquée à MM. de Goncourt par un collectionneur
d'autographes qu'ils ne nomment pas, et qu'ils ont transcrite dans le second volume des Maîtresses de
Louis XV*.
4 février IJ77.
h'oeuvre de madame de Pompadour . tel qu'elle l'a donné et tel que je l'ai donné aussi à plusieurs personnes, n'est composé que de
52 planches; mais comme elle en a fait plusieurs depuis, y ai l'honneur de vous envoier un recueil qui en contient 63, c'est le seul qui
soit ainsy complettc. Il y en a en outre 3 estampes qu'elle a gravées d'après Boucher, et 3 autres gravées d'après des tableaux en
yvoire. J ai cru vous faire plaisir d'y joindre les titres qui avaient été écrits à la main pour les 52 estampes qui composent le recueil
tel qu'il a été donné. Je vais faire encaisser ces deux recueils, et je les envoirai aux carosses de Bourgogne, ainsy que vous me l'in-
dique-;. Je serai fort aise d'apprendre qu'ils vous sont arrivés en bon état,
L. M'» de Marigny.
1. Portraits de femmes. Études de psychologie, par M. Jules Soury. 1 vol. in-12 de 343 parjes. Paris, Sandoz et Fischbacher, éditeurs,
33> rue de Seine, et rue des Saints-Pères, 33. 187J.
2. Pans, 1860. Librairie de Firmin Uidot frères, fils et O'. 2' édit., t. II, p. 113.
Il est assez étrange que M'"° de Pompadour ait choisi un pareil littérateur pour expliquer et
illustrer ses estampes. On pourrait y trouver une confirmation de ce manque d'éducation qu'on lui
reprochait à Versailles. « Son langage vulgaire, dit M. Jules Soury1, ses expressions communes, son
bavardage intempérant, témoignaient de la bassesse de son origine... L'on s'en scandalisait à la cour.
Le roi en riait lui-même, disant : « C'est une éducation à faire dont je m'amuserai. »
Outre ce recueil primitif composé de cinquante-deux plane lies, plus le frontispice, Mme de
Frontispice du recueil des estampes gravées par Mme de Pompadour.
Pompadour grava plus tard quelques autres estampes, comme en témoigne la lettre suivante de son
frère, le marquis de Marigny, qui a été communiquée à MM. de Goncourt par un collectionneur
d'autographes qu'ils ne nomment pas, et qu'ils ont transcrite dans le second volume des Maîtresses de
Louis XV*.
4 février IJ77.
h'oeuvre de madame de Pompadour . tel qu'elle l'a donné et tel que je l'ai donné aussi à plusieurs personnes, n'est composé que de
52 planches; mais comme elle en a fait plusieurs depuis, y ai l'honneur de vous envoier un recueil qui en contient 63, c'est le seul qui
soit ainsy complettc. Il y en a en outre 3 estampes qu'elle a gravées d'après Boucher, et 3 autres gravées d'après des tableaux en
yvoire. J ai cru vous faire plaisir d'y joindre les titres qui avaient été écrits à la main pour les 52 estampes qui composent le recueil
tel qu'il a été donné. Je vais faire encaisser ces deux recueils, et je les envoirai aux carosses de Bourgogne, ainsy que vous me l'in-
dique-;. Je serai fort aise d'apprendre qu'ils vous sont arrivés en bon état,
L. M'» de Marigny.
1. Portraits de femmes. Études de psychologie, par M. Jules Soury. 1 vol. in-12 de 343 parjes. Paris, Sandoz et Fischbacher, éditeurs,
33> rue de Seine, et rue des Saints-Pères, 33. 187J.
2. Pans, 1860. Librairie de Firmin Uidot frères, fils et O'. 2' édit., t. II, p. 113.