L'EXPOSITION
DES
REFUSÉS
n cercain nombre d'artistes dont les œuvres ont été refusées
par le jury d'examen du salon de 1875. après s'être réunis, ont
décidé de les soumettre au jugement du public.
En conséquence, ils ont prié les Peintres, Sculpteurs, Gra-
veurs, Architectes et Lithographes dont les œuvres ont été égale-
ment refusées, de vouloir bien se joindre à eux et de les envoyer
du 13 au 25 courant, aux Magasins-Réunis, place du Château-
d'Eau, où aura lieu l'exposition qu'ils organisent dans les vastes
CONCOURS PRÉALABL
Les membres de la section de peinture de l'Institut se sont
rendus jeudi 15 avril, à l'Ecole des Beaux-Arts, pour juger les
concours préalables du prix de Rome.
Les concurrents étaient en présence. Le jugement a été rendu
à six heures et demie. Voici la liste complète des logistes, dans
l'ordre de mérite, telle qu'elle a été arrêtée par le jury:
N° 1. — M.-W. Théobald Chartran, élève de M. Cabanel, né
à Besançon le 21 juillet 1849 (n° " l'armée dernière pour le
même concours).
N° 2. — Georges Moreau, de Tours, élève de M. Cabanel,
né à Ivry le 3 avril 1848 (n° 6, année 1874).
N° 3. — Pierre-Oscar Mathieu, élève de MM. Cabanel et
Cogniet, né le 29 avril 1845 à Saint-Jean-de-Fos (Hérault)
(n° 10 de l'année dernière).
N° 4. — Edouard-Joseph Danton, élève deM. Pils, né à Paris
le 26 août 1848 (n° 1 de l'année dernière).
locaux de cet établissement. L'exposition sera sans déboursés
pour eux, les droits d'entrée devant servir à couvrir tous les
frais.
Tout envoi a dû être accompagné d'une notice et de la lettre
du refus fait par le Jury.
Les artistes refusés sont priés d'envoyer leur adresse à
M. Biette, 7, rue Coustou, qui leur fera connaître le jour et le
lieu de la la réunion où seront prises les dernières résolutions.
ES DU PRIX DE ROME
Nn 5. — Bellanger, élève de M. Cabanel.
N° 6. — Ponsan dit Débat (Edouard-Bernard), né le
25 avril 1847 à Toulouse élève de M. Cabanel. 1" second prix
de 1873 (n" 4 de l'année dernière).
N° 7. — Edouard-François Zicr, élève de MM. Zier et
Gérômc, né à Paris le 25 mai 1856.
N° 8. — Bastien, élève de M. Cabanel.
N° 9. — Léon-François' Comerre, né à Trélon ( Nord ) le
10 octobre i8yo, élève de M. Cabanel (n° 2 de l'année 1874).
N° 10. — Schonner, élève deM. Pils.
Emménagement, 15 avril, à midi.
Esquisse du concours définitif (36 heures), vendredi 16 avril.
Entrée en loges, le mardi 20 avril.
Sortie de loges, le mardi 3 juillet (en tout 72 jours de travail,
dimanches et fêtes exceptés).
Jugement définitif, le 28 juillet.
CHRONIQUE DE L'HOTEL DROUOT
A propos d une vente de tableaux qui vient de se faire à / hô-
tel Drouot} on est venu aux bureaux de /'Art nous demander l'in-
sertion dans nos colonnes d'une réclame payée.,La personne qui a
fait cette démarche s'est trompée sur le caractère de cette publi-
cation. Tant que j'aurai l honneur de diriger /'Art, aucun article
de cette nature n y'sera accueilli; notre but unique est de déjendre
de notre mieux les intérêts de l'art et des artistes , et par consé-
quent nous écarterons toujours rigoureusement tout ce qui pour-
rait ressembler à une spéculation. Nous n'hésiterons jamais à
mettre ce que nous pouvons avoir d'influence au service des hom-
mes et des œuvres qui nous paraîtront mériter l'estime ou l'admira-
tion du public, mais en aucune circonstance et sous aucun prétexte
nous ne nous laisserons imposer nos jugements par d'autres con-
sidérations que celle de ce que nous croirons être la vérité. Nous
pourrons, comme tout le monde, nous tromper dans nos apprécia-
tions ; on peut du moins être sur qu'elles seront toujours sincères
et désintéressées.
Nous n admettons de réclames payées que sur la couverture de
/'Art, et sous forme d'annonces.
Eugène Ve'ron.
— Les trois vacations de la collection de Saint-Seine ont eu
des destinées très-opposées. Dans la première, Me Charles Piller
a enlevé les enchères avec sa verve la plus entraînante, et toutes
les demandes du savant expert, M. Charles Mannheim, ont été
de beaucoup dépassées. La magnifique Epée à poignée de fer
ciselé et damasquiné d'or et d'argent, très-remarquable travail ita-
lien du xvic siècle (n» 1 du Catalogue) a été adjugée à 34,500 francs
à M. Sommier, qui s'est également donné pour 19,500 francs la
superbe Arquebuse à rouet du xvie siècle, à canon rayé et exté-
rieurement cannelé dans son milieu, qui porte une hausse double;
le haut et le bas du canon, ainsi que la batterie, sont ornés de
riches ciselures en relief sur fond piqueté d'or. En haut est Diane
sonnant du cor, en bas Actéon ; sur la batterie est une chasse au
cerf. Ce beau travail est signé des initiales C. S. Le bois, incrusté
d'une figurine de Junon avec le paon, et d'exquises arabesques
à masques et rinceaux, d'ivoire gravé, est signé I']. B. (n° 29).
La Clef d'arquebuse servant d'amorçoir, en fer finement ci-
selé et doré, travail français de la Renaissance (n° 30), s'est ven-
due 3,150 francs; — une admirable Fourche d'arquebuse de
travail analogue (n° 31), 10,500 francs; — Y Epée du xvie siècle
à double garde et la Dague destinée à accompagner cette épée
(n°» 5 et 6), 16,600 francs; — Y Epée de même époque, en fer
ciselé et doré, et sa Dague (noS 3 et 4), 16,500 francs; — la
belle Epée à deux mains avec poignée à pommeau tronçonique
côtelé en fer noir, portant, en argent ciselé, des figures, mas-
ques et rinceaux (n" 2), 9,000 francs; — Y Epée du xvip siècle
(n°8),dont la poignée à triple branche de garde, les quittons et le
pommeau sont ciselés en relief d'oiseaux, d'arabesques et de rin-
ceaux fleuris se détachant sur fond d'or, 6,100 francs; — deux
Enjants à demi couchés, appuyés sur le coude et tournant la
tête pour se regarder, ivoires italiens du xvi° siècle (n° 38),
6,400 francs ; — un verre de Venise bleu émaillé et doré
de la fin du XVe siècle, Gobelet en campanule à base plate,
reposant sur un piédouche à double nœud, avec évasement
godronné (n° 75), 4,810 francs; — une Boire à col presque cylin-
drique, garni de deux cercles en relief, et à anse en S. verre in-
colore, émaillé et doré (Venise, xvc siècle : atelier des Ballarini),
7,500 francs (n° 77); — Y Aiguière en verre de Venise du
xvie siècle (n° 79), à ouverture trilobée, anse en S retombant sur
le pourtour godronné, et corps décoré en relief de motifs à can-
delieri et chimères grotesques adossées, 2,000 francs.
M. Dutuit, l'émincnt collectionneur rouennais, a acheté
16,100 francs la merveilleuse Coupe ronde d'Urbino, à décors à
DES
REFUSÉS
n cercain nombre d'artistes dont les œuvres ont été refusées
par le jury d'examen du salon de 1875. après s'être réunis, ont
décidé de les soumettre au jugement du public.
En conséquence, ils ont prié les Peintres, Sculpteurs, Gra-
veurs, Architectes et Lithographes dont les œuvres ont été égale-
ment refusées, de vouloir bien se joindre à eux et de les envoyer
du 13 au 25 courant, aux Magasins-Réunis, place du Château-
d'Eau, où aura lieu l'exposition qu'ils organisent dans les vastes
CONCOURS PRÉALABL
Les membres de la section de peinture de l'Institut se sont
rendus jeudi 15 avril, à l'Ecole des Beaux-Arts, pour juger les
concours préalables du prix de Rome.
Les concurrents étaient en présence. Le jugement a été rendu
à six heures et demie. Voici la liste complète des logistes, dans
l'ordre de mérite, telle qu'elle a été arrêtée par le jury:
N° 1. — M.-W. Théobald Chartran, élève de M. Cabanel, né
à Besançon le 21 juillet 1849 (n° " l'armée dernière pour le
même concours).
N° 2. — Georges Moreau, de Tours, élève de M. Cabanel,
né à Ivry le 3 avril 1848 (n° 6, année 1874).
N° 3. — Pierre-Oscar Mathieu, élève de MM. Cabanel et
Cogniet, né le 29 avril 1845 à Saint-Jean-de-Fos (Hérault)
(n° 10 de l'année dernière).
N° 4. — Edouard-Joseph Danton, élève deM. Pils, né à Paris
le 26 août 1848 (n° 1 de l'année dernière).
locaux de cet établissement. L'exposition sera sans déboursés
pour eux, les droits d'entrée devant servir à couvrir tous les
frais.
Tout envoi a dû être accompagné d'une notice et de la lettre
du refus fait par le Jury.
Les artistes refusés sont priés d'envoyer leur adresse à
M. Biette, 7, rue Coustou, qui leur fera connaître le jour et le
lieu de la la réunion où seront prises les dernières résolutions.
ES DU PRIX DE ROME
Nn 5. — Bellanger, élève de M. Cabanel.
N° 6. — Ponsan dit Débat (Edouard-Bernard), né le
25 avril 1847 à Toulouse élève de M. Cabanel. 1" second prix
de 1873 (n" 4 de l'année dernière).
N° 7. — Edouard-François Zicr, élève de MM. Zier et
Gérômc, né à Paris le 25 mai 1856.
N° 8. — Bastien, élève de M. Cabanel.
N° 9. — Léon-François' Comerre, né à Trélon ( Nord ) le
10 octobre i8yo, élève de M. Cabanel (n° 2 de l'année 1874).
N° 10. — Schonner, élève deM. Pils.
Emménagement, 15 avril, à midi.
Esquisse du concours définitif (36 heures), vendredi 16 avril.
Entrée en loges, le mardi 20 avril.
Sortie de loges, le mardi 3 juillet (en tout 72 jours de travail,
dimanches et fêtes exceptés).
Jugement définitif, le 28 juillet.
CHRONIQUE DE L'HOTEL DROUOT
A propos d une vente de tableaux qui vient de se faire à / hô-
tel Drouot} on est venu aux bureaux de /'Art nous demander l'in-
sertion dans nos colonnes d'une réclame payée.,La personne qui a
fait cette démarche s'est trompée sur le caractère de cette publi-
cation. Tant que j'aurai l honneur de diriger /'Art, aucun article
de cette nature n y'sera accueilli; notre but unique est de déjendre
de notre mieux les intérêts de l'art et des artistes , et par consé-
quent nous écarterons toujours rigoureusement tout ce qui pour-
rait ressembler à une spéculation. Nous n'hésiterons jamais à
mettre ce que nous pouvons avoir d'influence au service des hom-
mes et des œuvres qui nous paraîtront mériter l'estime ou l'admira-
tion du public, mais en aucune circonstance et sous aucun prétexte
nous ne nous laisserons imposer nos jugements par d'autres con-
sidérations que celle de ce que nous croirons être la vérité. Nous
pourrons, comme tout le monde, nous tromper dans nos apprécia-
tions ; on peut du moins être sur qu'elles seront toujours sincères
et désintéressées.
Nous n admettons de réclames payées que sur la couverture de
/'Art, et sous forme d'annonces.
Eugène Ve'ron.
— Les trois vacations de la collection de Saint-Seine ont eu
des destinées très-opposées. Dans la première, Me Charles Piller
a enlevé les enchères avec sa verve la plus entraînante, et toutes
les demandes du savant expert, M. Charles Mannheim, ont été
de beaucoup dépassées. La magnifique Epée à poignée de fer
ciselé et damasquiné d'or et d'argent, très-remarquable travail ita-
lien du xvic siècle (n» 1 du Catalogue) a été adjugée à 34,500 francs
à M. Sommier, qui s'est également donné pour 19,500 francs la
superbe Arquebuse à rouet du xvie siècle, à canon rayé et exté-
rieurement cannelé dans son milieu, qui porte une hausse double;
le haut et le bas du canon, ainsi que la batterie, sont ornés de
riches ciselures en relief sur fond piqueté d'or. En haut est Diane
sonnant du cor, en bas Actéon ; sur la batterie est une chasse au
cerf. Ce beau travail est signé des initiales C. S. Le bois, incrusté
d'une figurine de Junon avec le paon, et d'exquises arabesques
à masques et rinceaux, d'ivoire gravé, est signé I']. B. (n° 29).
La Clef d'arquebuse servant d'amorçoir, en fer finement ci-
selé et doré, travail français de la Renaissance (n° 30), s'est ven-
due 3,150 francs; — une admirable Fourche d'arquebuse de
travail analogue (n° 31), 10,500 francs; — Y Epée du xvie siècle
à double garde et la Dague destinée à accompagner cette épée
(n°» 5 et 6), 16,600 francs; — Y Epée de même époque, en fer
ciselé et doré, et sa Dague (noS 3 et 4), 16,500 francs; — la
belle Epée à deux mains avec poignée à pommeau tronçonique
côtelé en fer noir, portant, en argent ciselé, des figures, mas-
ques et rinceaux (n" 2), 9,000 francs; — Y Epée du xvip siècle
(n°8),dont la poignée à triple branche de garde, les quittons et le
pommeau sont ciselés en relief d'oiseaux, d'arabesques et de rin-
ceaux fleuris se détachant sur fond d'or, 6,100 francs; — deux
Enjants à demi couchés, appuyés sur le coude et tournant la
tête pour se regarder, ivoires italiens du xvi° siècle (n° 38),
6,400 francs ; — un verre de Venise bleu émaillé et doré
de la fin du XVe siècle, Gobelet en campanule à base plate,
reposant sur un piédouche à double nœud, avec évasement
godronné (n° 75), 4,810 francs; — une Boire à col presque cylin-
drique, garni de deux cercles en relief, et à anse en S. verre in-
colore, émaillé et doré (Venise, xvc siècle : atelier des Ballarini),
7,500 francs (n° 77); — Y Aiguière en verre de Venise du
xvie siècle (n° 79), à ouverture trilobée, anse en S retombant sur
le pourtour godronné, et corps décoré en relief de motifs à can-
delieri et chimères grotesques adossées, 2,000 francs.
M. Dutuit, l'émincnt collectionneur rouennais, a acheté
16,100 francs la merveilleuse Coupe ronde d'Urbino, à décors à