fourchon sur un bâton terminé par une tête de cheval, une petite
fille que soutient un jeune garçon un genou en terre. La femme
de Mercier, debout au centre du tableau, a la pipe du peintre à
la main. Dans un coin, une autre petite fille tient une raquette.
Fond de paysage. Dans le bas à droite : P. AI.
Mariette, qui possédait cette estampe, dit dans une de ses
notes manuscrites qu'elle a été exécutée, « ainsi que quelques-uns
le prétendent, sur une légère esquisse de JFatieau ».
- 16 -
J.-B. REBF.L,
COMPOSITEUR DE LA CHAMBRE DU ROY ET MAITRE DE MUSIQUE
DE L'ACADÉMIE ROYALE.
Gravé d'après un dessin de Watteau de même grandeur, par L. Moyreau.
Etat d'eau-forte, chez M. de Goncourt.
Une épreuve, état ordinaire, chez Leblond, 12 francs
Le dessin qui servit à la gravure de cette estampe, passait,
en 1768, sous le n° 116 à la vente de Chiquet de Champ-Renard,
secrétaire du Roi, où il était ainsi catalogué : « Le portrait de
J.-B. Rebel, maître de musique de la chambre du Roy, dessiné
par Watteau son ami. » Il était acheté avec un portrait de femme
de Fredou, 11 L, par le marchand Joullain.
— 17 —
ANTOINE DE LA ROQUE,
ÉCUYERj CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL ET MILITAIRE
DE SAINT- LOUIS,
Gratifie- par Sa Majesté du Brevet et Privilège du Mercure de France.
A. Watteau pinx. hèpicu sculp.
Eau-forte pure, chez M. de Goncourt.
Avant la lettre, dans l'œuvre de Lépicié au cabinet des Estampes.
Une épreuve de cet état vendue, chez M. Palla, 10 francs.
Epreuve, état ordinaire, chez M. Leblond, 10 francs.
Le portrait peint A'Antoine de la Roque (H. 98 c, L. 60 c.)
se vendait 1,700 fr., sous le n" 894, à la vente du lieutenant
général Despinoy, en 1850.
Un croquis de cette composition, avec des différences, est dans
la collection de M. Carrier.
— 18 —
RETOUR DE CHASSE.
A. Watteau pinxit. B. Audrun sculp.
Le tableau original, haut de 2 pieds 4 pouces et large de r pied
1 o pouces.
Mariette, dans ses notes de Y Abecedarii. dit que ce portrait de
femme en habit de chasse est le portrait d'une des filles de Sirois
jeune, exécuté par Watteau à son retour de Flandres et lors du
séjour de Watteau chez Sirois père. La tradition des ventes et
des catalogues fait de la chasseresse M"'e de Vermanton, une
nièce de M. de Julienne.
irr État. Avant privilège du Roi. Chez M. de Vèze, 28 francs.
— a"" Etat. Avec privilège du Roi. Chez M. Leblond, 10 francs.
- 19 —
ha plus belle des Jleurs ne dure qu'un malin.
A. tFatteau pinxit. J.-M. Liourd sculp.
Une épreuve, état ordinaire, chez M. Palla, 10 francs.
Cette gravure, sans nom de personnage et représentant une
femme dont la robe relevée à deux mains montre dans le creux
de sa jupe des roses aussi blanches que la gravure peut les ren-
dre, est le portrait de la Rosalba par Watteau : un portrait sans
doute fait dans le mois de février 1721, et pendant les séances où
la Rosalba faisait elle-même le portrait de Watteau pour Crozat.
Un état de cette planche, qui porte, au lieu et place des vers
cette espèce de calembour : Rosa Alea, ne laisse aucun doute.
Du reste, les gens familiarisés avec les portraits de la Vénitienne,
avec le pastel de la collection Pourtalès, avec le portrait gravé
publié en Angleterre, retrouveront, dans un éveil de jeunesse, le
caractère et l'intelligence de ses vieux traits; ils y reconnaîtront
même sa manière de se coiffer, et les deux petites boucles de che-
veux frises sur le front, les deux petites cornes de son portrait
du musée de Florence.
Vleughels.
Un portrait de Vleughels, un portrait de l'ami avec lequel
Watteau alla demeurer ausortir de chez M. Crozat, serait,d'après
une note inédite de Mariette, malheureusement sans indication du
numéro, une tête gravée à l'eau-forte par Cars dans le Recueil
des figures de différents Caractères. Voir le n° 262.
Les rares portraits à l'huile de Watteau qui n'ont pas pour
eux l'authentification de la gravure sont des plus douteux, et je
ne crois guère, à l'heure présente, qu'à l'authenticité du portrait
possédé par M. Bercin de Valenciennes, un descendant de la
famille Pater. Je veux parler du portrait du sculpteur Antoine
Pater, le père de l'élève de Watteau, et que Watteau peignit pen-
dant son séjour à Valenciennes. Cependant il faudrait peut-être
faire une exception en faveur du portrait qui était exposé, il y a
quelques années, chez le vieux marchand Duclos, et qui est en-
core en vente aujourd'hui chez son successeur. Quant à la Source
de la vente Baroilhet, il n'est pas besoin de dire que cette toile,
qualifiée, pour la montée des enchères, de portrait de la nièce de
M. de Julienne, n'est point un portrait, mais tout simplement une
très-belle académie d'atelier. Il est bien encore question de por-
traits de Watteau, par exemple d'un portrait d'une maréchale
de Mirepoix dans le catalogue Craufurt, d'un portrait « d'une
dame » à Berlin, d'un portrait t de deux sœurs » en Angleterre,
dans la collection Munro, etc.
Pour moi, le dépouillement des catalogues du xvnr siècle ne
m'a donné que deux indications. Fn 1769, le catalogue Prousteau
mentionne sous le n° 40 : » Portrait du peintre Rinders (sic) et
celui de sa femme, commencé par Watteau et fini par Pater. »
Ce tableau (H. 8 p., L. 5 p. 9 1.) se vendait 24 livres et ne re-
paraissait plus dans aucune vente. Le second portrait de Wat-
teau était un portrait du comédien Trivelin qui figurait dans le
catalogue des tableaux garnissant l'appartement de la Faudiguière,
1788. Je dois avouer néanmoins que les tableaux de ce chirur-
gien-dentiste ne jouissaient que d'une considération très-médiocre.
Les portraits dessinés de Watteau sont aussi rares que ses por-
traits à l'huile. Quoique dans les crayons du maître se soient
glissées un certain nombre de figurations amies, toutefois l'on
ne peut donner avec certitude pour la représentation de figures
contemporaines que le dessin du Louvre n° 1334. Dans ce dessin,
grâce à la mention de la marge, nous faisons connaissance avec
les traits du flûtiste Antoine, du chanteur italien Pacini, de la
chanteuse d'Argenon ', les trois virtuoses des concerts Crozat.
A ces trois portraits je ne trouve guère à ajouter que le por-
trait aux trois crayons tout récemment acquis par le British Mu-
séum : un dessin où Watteau a représenté, en train de graver,
Baron, le graveur des Comédiens italiens.
Peut-être encore le n» 186 de la vente Villot, 1859— une tête
d'étude d'homme pour une figure costumée en Gille et au bas de
laquelle était écrit Syroie. — serait-il un portrait de Sirois, le
gendre de Gersaint que Watteau a représenté dans le Concert
italien ?
Voir le n° 178 du catalogue.
1. Ces trois portraits ont été aquafortiscs par mon frère; mais je ne veux introduire dans !e Catalogue de l'Œuvre du Maître que les pièces gravées de ton
c:r,ps, ou les pièces dont la gravure ne depass: pas le siècle dans lequel Watteau est mort.
fille que soutient un jeune garçon un genou en terre. La femme
de Mercier, debout au centre du tableau, a la pipe du peintre à
la main. Dans un coin, une autre petite fille tient une raquette.
Fond de paysage. Dans le bas à droite : P. AI.
Mariette, qui possédait cette estampe, dit dans une de ses
notes manuscrites qu'elle a été exécutée, « ainsi que quelques-uns
le prétendent, sur une légère esquisse de JFatieau ».
- 16 -
J.-B. REBF.L,
COMPOSITEUR DE LA CHAMBRE DU ROY ET MAITRE DE MUSIQUE
DE L'ACADÉMIE ROYALE.
Gravé d'après un dessin de Watteau de même grandeur, par L. Moyreau.
Etat d'eau-forte, chez M. de Goncourt.
Une épreuve, état ordinaire, chez Leblond, 12 francs
Le dessin qui servit à la gravure de cette estampe, passait,
en 1768, sous le n° 116 à la vente de Chiquet de Champ-Renard,
secrétaire du Roi, où il était ainsi catalogué : « Le portrait de
J.-B. Rebel, maître de musique de la chambre du Roy, dessiné
par Watteau son ami. » Il était acheté avec un portrait de femme
de Fredou, 11 L, par le marchand Joullain.
— 17 —
ANTOINE DE LA ROQUE,
ÉCUYERj CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL ET MILITAIRE
DE SAINT- LOUIS,
Gratifie- par Sa Majesté du Brevet et Privilège du Mercure de France.
A. Watteau pinx. hèpicu sculp.
Eau-forte pure, chez M. de Goncourt.
Avant la lettre, dans l'œuvre de Lépicié au cabinet des Estampes.
Une épreuve de cet état vendue, chez M. Palla, 10 francs.
Epreuve, état ordinaire, chez M. Leblond, 10 francs.
Le portrait peint A'Antoine de la Roque (H. 98 c, L. 60 c.)
se vendait 1,700 fr., sous le n" 894, à la vente du lieutenant
général Despinoy, en 1850.
Un croquis de cette composition, avec des différences, est dans
la collection de M. Carrier.
— 18 —
RETOUR DE CHASSE.
A. Watteau pinxit. B. Audrun sculp.
Le tableau original, haut de 2 pieds 4 pouces et large de r pied
1 o pouces.
Mariette, dans ses notes de Y Abecedarii. dit que ce portrait de
femme en habit de chasse est le portrait d'une des filles de Sirois
jeune, exécuté par Watteau à son retour de Flandres et lors du
séjour de Watteau chez Sirois père. La tradition des ventes et
des catalogues fait de la chasseresse M"'e de Vermanton, une
nièce de M. de Julienne.
irr État. Avant privilège du Roi. Chez M. de Vèze, 28 francs.
— a"" Etat. Avec privilège du Roi. Chez M. Leblond, 10 francs.
- 19 —
ha plus belle des Jleurs ne dure qu'un malin.
A. tFatteau pinxit. J.-M. Liourd sculp.
Une épreuve, état ordinaire, chez M. Palla, 10 francs.
Cette gravure, sans nom de personnage et représentant une
femme dont la robe relevée à deux mains montre dans le creux
de sa jupe des roses aussi blanches que la gravure peut les ren-
dre, est le portrait de la Rosalba par Watteau : un portrait sans
doute fait dans le mois de février 1721, et pendant les séances où
la Rosalba faisait elle-même le portrait de Watteau pour Crozat.
Un état de cette planche, qui porte, au lieu et place des vers
cette espèce de calembour : Rosa Alea, ne laisse aucun doute.
Du reste, les gens familiarisés avec les portraits de la Vénitienne,
avec le pastel de la collection Pourtalès, avec le portrait gravé
publié en Angleterre, retrouveront, dans un éveil de jeunesse, le
caractère et l'intelligence de ses vieux traits; ils y reconnaîtront
même sa manière de se coiffer, et les deux petites boucles de che-
veux frises sur le front, les deux petites cornes de son portrait
du musée de Florence.
Vleughels.
Un portrait de Vleughels, un portrait de l'ami avec lequel
Watteau alla demeurer ausortir de chez M. Crozat, serait,d'après
une note inédite de Mariette, malheureusement sans indication du
numéro, une tête gravée à l'eau-forte par Cars dans le Recueil
des figures de différents Caractères. Voir le n° 262.
Les rares portraits à l'huile de Watteau qui n'ont pas pour
eux l'authentification de la gravure sont des plus douteux, et je
ne crois guère, à l'heure présente, qu'à l'authenticité du portrait
possédé par M. Bercin de Valenciennes, un descendant de la
famille Pater. Je veux parler du portrait du sculpteur Antoine
Pater, le père de l'élève de Watteau, et que Watteau peignit pen-
dant son séjour à Valenciennes. Cependant il faudrait peut-être
faire une exception en faveur du portrait qui était exposé, il y a
quelques années, chez le vieux marchand Duclos, et qui est en-
core en vente aujourd'hui chez son successeur. Quant à la Source
de la vente Baroilhet, il n'est pas besoin de dire que cette toile,
qualifiée, pour la montée des enchères, de portrait de la nièce de
M. de Julienne, n'est point un portrait, mais tout simplement une
très-belle académie d'atelier. Il est bien encore question de por-
traits de Watteau, par exemple d'un portrait d'une maréchale
de Mirepoix dans le catalogue Craufurt, d'un portrait « d'une
dame » à Berlin, d'un portrait t de deux sœurs » en Angleterre,
dans la collection Munro, etc.
Pour moi, le dépouillement des catalogues du xvnr siècle ne
m'a donné que deux indications. Fn 1769, le catalogue Prousteau
mentionne sous le n° 40 : » Portrait du peintre Rinders (sic) et
celui de sa femme, commencé par Watteau et fini par Pater. »
Ce tableau (H. 8 p., L. 5 p. 9 1.) se vendait 24 livres et ne re-
paraissait plus dans aucune vente. Le second portrait de Wat-
teau était un portrait du comédien Trivelin qui figurait dans le
catalogue des tableaux garnissant l'appartement de la Faudiguière,
1788. Je dois avouer néanmoins que les tableaux de ce chirur-
gien-dentiste ne jouissaient que d'une considération très-médiocre.
Les portraits dessinés de Watteau sont aussi rares que ses por-
traits à l'huile. Quoique dans les crayons du maître se soient
glissées un certain nombre de figurations amies, toutefois l'on
ne peut donner avec certitude pour la représentation de figures
contemporaines que le dessin du Louvre n° 1334. Dans ce dessin,
grâce à la mention de la marge, nous faisons connaissance avec
les traits du flûtiste Antoine, du chanteur italien Pacini, de la
chanteuse d'Argenon ', les trois virtuoses des concerts Crozat.
A ces trois portraits je ne trouve guère à ajouter que le por-
trait aux trois crayons tout récemment acquis par le British Mu-
séum : un dessin où Watteau a représenté, en train de graver,
Baron, le graveur des Comédiens italiens.
Peut-être encore le n» 186 de la vente Villot, 1859— une tête
d'étude d'homme pour une figure costumée en Gille et au bas de
laquelle était écrit Syroie. — serait-il un portrait de Sirois, le
gendre de Gersaint que Watteau a représenté dans le Concert
italien ?
Voir le n° 178 du catalogue.
1. Ces trois portraits ont été aquafortiscs par mon frère; mais je ne veux introduire dans !e Catalogue de l'Œuvre du Maître que les pièces gravées de ton
c:r,ps, ou les pièces dont la gravure ne depass: pas le siècle dans lequel Watteau est mort.