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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 1)

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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16670#0408

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par Tibère pendant le règne d'Auguste , l'an 7 avant Jésus-
Christ. Le portique fut inauguré par Fempereur lui-même, l'an
12 avant Jésus-Christ. L'inscription récemment découverte
permet de résoudre plus facilement la question relative à l'em-
placement de ce dernier édifice. Cette inscription semble justifier
cette opinion, que le portique et le macellum se touchaient ; elle
aide aussi à déterminer la situation du Forum sur le même mont.

1 Sur les mêmes hauteurs, près de la nouvelle place Vittorio
Emmanuele, où l'on vient de commencer les travaux, ont été mis
à jour les restes d'une superbe colonnade aux fûts cannelés en
marbre jaune de Numidie, dont la position, les débris éparpillés
ont permis d'estimer par conjecture la dimension de tout l'édifice
à 65 mètres. Cette colonnade, ou plutôt ce portique, avait un
pavement d'une richesse en rapport avec celle du monument, et
principalement, semble-t-il, composé d'albâtre veineux. On a
exhumé soixante-dix larges dalles intactes et toutes également
précieuses.

« A l'extrémité nord de ce portique ont été trouvées deux
petites chambres, l'une avec les restes d'une incrustation en agate,
qui semble avoir couvert entièrement ces murs resplendissants;
l'autre avec des lames d'ardoise, contenant des vestiges d'orne-
mentation de feuillage doré, incrustés également dans les parois.

« Près de la station de chemin de fer qui se trouve en face
des ruines dispersées des Thermes de Dioclétien, on a retiré
plusieurs sculptures et ustensiles de ménage en bronze et en
marbre, parmi lesquels il y a surtout à signaler une statuette
en bronze dont le sujet n'est pas facile à reconnaître, une sta-
tuette en marbre d'un athlète, et la partie inférieure mutilée d'une
autre figure masculine, beaucoup plus petite, nue, en argent
massif, portant des traces d'endommagement par le feu. Il faut
citer en même temps une tête en marbre, grandeur nature, d'une
déesse égyptienne, exhumée dans la vallée, entre le mont Celio
et le Viminal, une preuve de plus de la popularité de ces
superstitions orientales, dont l'invasion sous l'empire est sévè-
rement satirisée par Juvénal. Nous voyons d'autres indices de
ces superstitions parmi les peintures du laranum d'un palais
découvert il y a quelques années à une grande profondeur sou-
terraine, sous la partie méridionale des Thermes de Titus.

n Le savant sénateur Fiorelli, qui, cédant aux instances des
autorités, a quitté Naples pour venir s'établir à Rome, est main-
tenant à la tête de la direction des travaux publics et s'occupe
des intérêts archéologiques de la ville. M. Rosa, dont les mérites
et les services ne peuvent être oubliés, continue à faire partie du
même comité, sur lequel on fonde tant d'espérances. La junte
municipale romaine, installée au Capitole, a inscrit à son budget
de dépenses pour l'année courante, 3,040,000 francs pour les
travaux du mont Esquilin et autour du camp prétorien, en
même temps que trois autres millions pour l'élargissement et
l'amélioration des rues, pour la construction d'un nouveau pont
sur le Tibre, que du reste on se propose de dériver sur une
partie de son parcours, afin de mettre la ville à l'abri des
inondations.

« Une belle oeuvre de sculpture, un des spécimens les plus
élevés de l'art romain antique, est maintenant exposé chez
M. Castellani. C'est un buste colossal de Mécène, grand et
sévère de caractère, portant sur ses traits usés, mais fort accen-
tués, des traces de méditation et de souffrance; la figure accuse
une cinquantaine d'années au moins. On croit que c'est un frag-
ment d'une statue érigée sur une place publique à Narni, où cette
relique réellement précieuse a été découverte il y a environ vingt-
sept ans. De cette ville elle a passé en la possession de la famille
Altieri à Rome, et l'on espère maintenant qu'elle sera achetée
par la junte pour être placée dans la « Salle des Philosophes »
au musée du Capitole.

« La galerie de tableaux du même musée s'enrichira bientôt
d'une série de sept- figures colossales peintes sur fresque détachées
des murs d'un vieux palais longtemps négligé et abandonné des

papes, la Magliana, qui fut jadis leur résidence favorite, sur la
rive droite du Tibre, à neuf lieues environ de Rome, et près
d'une station de chemin de fer entre cette ville et Civita-Vecchia.
Cet édifice a été érigé au xv siècle; il tirait son nom d'un
ancien Pradium Manlianum. sur l'emplacement duquel il s'éle-
vait. C'est maintenant un séjour des plus mélancoliques, désert,
à 1 aspect sinistre. Il a servi de maison de chasse au pape Léon X
qui s'y rendait souvent dans sa dernière maladie. Puis une com-
munauté de nonnes en a fait une ferme. En dernier lieu il écait
occupé par des cultivateurs. Les fresques sont hautes, mais plus
ou moins détériorées ; les pieds de chaque figure et même la
partie inférieure de quelques-unes des peintures sont entièrement
effacées. Ces fresques représentent les Muses, avec Apollon
Musagète; chaque figure est caractérisée par une épigraphe en
vers, d'après les épigrammes d'Ausone. La figure de Polymnie
se trouve déjà dans la galerie de tableaux du Capitole.

« Plusieurs figures, déjà enlevées de leur place originaire, sont
maintenant dans l'atelier d'un artiste occupé du transfert. Ce sont:
Uranic. avec une vue lointaine de Florence au fond, sans doute
par allusion à la prédominance de cette ville dans la science astro-
nomique ; — Thalie avec l'épigraphe : Comica lascive gaudet ser-
mone Thalia ; — Clio. qui joue de la doubleflùte, et Apollon, assis
et jouant du violon; dans le fond un petit groupe de Persée tuant
Méduse, pendant que Pégase s'échappe du sang de la Gor-
gone décapitée.

« On attribue toutes ces fresques à Giovanni lo Spagna; elles
rappellent en effet, par la conception et le sentiment, les œuvres
en général bien supérieures de cet élève du Pérugin. »

— La Commission municipale d'archéologie de Rome vient
de publier un de ses bulletins. Les principaux chapitres de ce
bulletin sont les suivants : Décades lapidaires du Capitale, par
M. P.-E. Visconti ; Des principales découvertes faites dans la
première \one du nouveau quartier de l:'Esquilin. par M. Rodolfo
Lanciani ; Quatre Monuments appartenant au culte de Alithra
trouvés à l'Esquilin. par M. C.-L. Visconti. Les planches qui
font suite au bulletin ont trait à ces monuments.

Le même bulletin de la Commission d'archéologie donne une
intéressante nomenclature : celle de tous les objets d'art trouvés
dans les fouilles, à Rome, durant l'année 1874. Il ne s'agit, bien
entendu, que des fouilles faites dans les terrains sur lesquels la
municipalité étend sa juridiction.

Cette nomenclature prouve une fois de plus que le terrain
romain est une mine inépuisable. On ne se fera jamais une idée
de ce que l'on a trouvé dans le cours de cette année 1874, bien
que les travaux aient partout subi un ralentissement marqué.

Disons qu'on a découvert 17 statues, 10 torses, 47 têtes ou
bustes, 5 sarcophages ou urnes cinéraires, 12 ex-voto ou autres
objets sacrés, 6 pierres précieuses gravées, 11 bas-reliefs en os
ou en ivoire, 5 objets en or, 6 en argent, 30 en bronze, 11 mon-
naies d'argent, 8,925 monnaies de bronze, 75 objets divers en
terre cuite, 11 fragments d'architecture, 39 inscriptions, etc., etc.
Nous en passons et des meilleurs. Par exemple, nous ne men-
tionnons pas les innombrables ustensiles en tout genre qui ont
été trouvés et dont quelques-uns sont fort curieux.

— A la dernière réunion générale de l'Académie Royale de
Sainte-Cécile, à Rome, l'honorable Broglio a fait à l'assemblée
quelques communications intéressantes.

Il a annoncé d'abord, au nom du ministre de l'instruction
publique, que le gouvernement a l'intention de confier à la garde
de l'Académie de Sainte-Cécile toutes les œuvres musicales que
l'on trouvera dans les bibliothèques des corporations religieuses
supprimées. On remettra également à l'Académie tous les ou-
vrages traitant de l'art musical qui proviendront de la même
source. On pourra constituer ainsi une grande bibliothèque mu-
sicale, qui, par les emprunts qu'elle sera autorisée à faire à la
bibliothèque Casanatense et à la bibliothèque Vallicelliana, s'en-
richira bientôt d'éléments rares et précieux.
 
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