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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 23.1881

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Nr. 2
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Trabaud, Pierre: Le retable de Saint-Didier a Avignon
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https://doi.org/10.11588/diglit.22843#0189

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LE RETABLE DE SAINT-DIDIER

A AVIGNON

«L'une des plus illustres pièces de Dieu est le
monde, du monde l'Europe, de l'Europe la France,
et de la France la Provence. » Ainsi s'exprimait,
dans son hyperbolique langage, le chroniqueur César
Nostradame. En se rapprochant de notre époque, la
modération se fait. « Ne vous retenez point quand
votre plume veut parler de la Provence. » C'est là
ce qu'une noble dame d'esprit, Mme de Sévigné,
écrivait à Mme de Grignan, sa fille. Bien que le mot
date de deux cents ans il a le don de ne point
vieillir, et il plaira longtemps encore de se con-

former à ce conseil à la fois utile et attrayant.

Aujourd'hui nous publions quelques notes sur un remarquable travail de marbre
placé dans une chapelle de la paroisse Saint-Didier, à Avignon.

Mais les opinions formulées sur les beaux-arts ne procèdent pas seulement de la
vue et de l'appréciation des objets, elles exigent des recherches et des preuves. Les
archives fortifient l'archéologie : on ne saurait soutenir que celle-ci répugne à l'esthé-
tique.

Pour celui qui aime la Provence avec les élégantes manifestations de son passé,
le rétable de Saint-Didier vaut la peine qu'on l'étudié; car il y a dans ce morceau de
marbre travaillé une plus large part pour l'histoire raisonuée que pour la simple
admiration.

Malheureusement pour la gravure qui accompagne notre texte, nous n'avons eu
qu'une insuffisante photographie. L'original repose dans une désespérante obscurité.
Aussi que de peine pour en obtenir la reproduction ! Avant nous, quelques essais par
la lumière électrique étaient demeurés infructueux, et les lampes à Dl de magnésium,
employées au milieu de la nuit, ont seules pu fournir un cliché d'ensemble un peu
intelligible. Je m'empresse de rendre justice à l'habileté d'opération de M. J^les
Ayasse, amateur intelligent, non moins qu'au zèle de M. l'abbé Raymond et à l'obli-
geance du curé de la paroisse. Quant à la partie documentaire, je la dois aux rensei-
gnements fournis parle Conservateur du musée autant qu'aux patientes recherches .du
jeune M. Maire, employé aux archives départementales.

Le retable, mis nouvellement en place dans la paroisse Saint-Didier, avait été exé-
 
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